E-Book, Französisch, 60 Seiten
Arago Alexandre Volta
1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-47634-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
La vie électrisante du génie qui révolutionna notre compréhension de l'électricité et inventa la pile
E-Book, Französisch, 60 Seiten
ISBN: 978-2-322-47634-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
« Alexandre Volta » par François Arago offre un portrait captivant du célèbre physicien italien, inventeur de la pile électrique. Arago, éminent scientifique lui-même, retrace avec précision le parcours intellectuel de Volta, de ses premières observations sur l'électricité statique à la création révolutionnaire de la pile voltaïque en 1800. L'ouvrage explore les découvertes majeures de Volta dans le domaine de l'électricité, notamment ses expériences sur le galvanisme et l'électrochimie. Arago analyse méticuleusement les implications scientifiques et technologiques des travaux de Volta, les replaçant dans le contexte des débats scientifiques de son époque. Il dépeint Volta comme un chercheur passionné, un professeur dévoué et une figure respectée des Lumières européennes. L'auteur évoque également les relations de Volta avec d'autres savants comme Lavoisier et ses échanges avec Napoléon Bonaparte. Ce récit biographique va au-delà d'une simple énumération d'accomplissements scientifiques. Arago, grâce à son style clair et engageant, rend accessibles au grand public des concepts scientifiques complexes tout en offrant une réflexion approfondie sur le rôle de la science dans la société. L'ouvrage met en lumière l'impact durable des découvertes de Volta sur le développement de la physique et de la technologie.
François Arago (1786-1853), astronome, physicien et homme d'État français, fut une figure marquante du XIXe siècle. Né à Estagel dans les Pyrénées-Orientales, il intègre l'École polytechnique en 1803 et devient rapidement une référence dans la communauté scientifique française. Ses travaux en optique et en électromagnétisme lui valent une reconnaissance internationale. Nommé directeur de l'Observatoire de Paris en 1813, il contribue significativement à l'avancement de l'astronomie. Arago se distingue également par son talent de vulgarisateur, rendant la science accessible au grand public à travers ses cours et ses écrits, notamment son « Astronomie populaire ». Sa carrière politique est tout aussi remarquable. Élu député en 1830, il défend des positions progressistes et s'implique dans de nombreuses causes sociales. En 1848, il devient brièvement ministre de la Marine puis de la Guerre dans le gouvernement provisoire de la Deuxième République. L'oeuvre d'Arago, comprenant des traités scientifiques, des biographies de savants et des textes de vulgarisation, témoigne de sa volonté de diffuser le savoir et de promouvoir le progrès scientifique. Son style clair et engageant, allié à sa rigueur scientifique, fait de lui l'un des auteurs scientifiques les plus influents de son époque.
Autoren/Hrsg.
Weitere Infos & Material
NAISSANCE DE VOLTA ; SA JEUNESSE ; SES PREMIERS TRAVAUX. - BOUTEILLE DE LEYDE. - ÉLECTROPHORE PERPÉTUEL. - PERFECTIONNEMENTS DE LA MACHINE ÉLECTRIQUE. - ÉLECTROMÈTRE CONDENSATEUR. - PISTOLET ÉLECTRIQUE. - LAMPE PERPÉTUELLE. - EUDIOMÈTRE.
Alexandre Volta, un des huit associés étrangers de l’Académie des Sciences, naquit à Come, dans le Milanais, le 18 février 1745, de Philippe Volta et de Madeleine de Conti Inzaghi. Il fit ses premières études sous la surveillance paternelle, dans l’école publique de sa ville natale. D’heureuses dispositions, une application soutenue, un grand esprit d’ordre, le placèrent bientôt à la tête de ses condisciples. À dix-huit ans, le studieux écolier était déjà en commerce de lettres avec Nollet, sur les questions les plus délicates de la physique. À dix-neuf ans, il composa un poëme latin, qui n’a pas encore vu le jour, et dans lequel il décrivait les phénomènes découverts par les plus célèbres expérimentateurs du temps. On a dit qu’alors la vocation de Volta était encore incertaine ; pour moi, je ne saurais en convenir : un jeune homme ne doit guère tarder à changer son art poétique contre une cornue, dès qu’il a eu la singulière pensée de choisir la chimie pour sujet de ses compositions littéraires. Si l’on excepte en effet quelques vers destinés à célébrer le voyage de Saussure au sommet du Mont-Blanc, nous ne trouverons plus dans la longue carrière de l’illustre physicien que des travaux consacrés à l'étude de la nature. Volta eut la hardiesse, à l'âge de vingt-quatre ans, d’aborder, dans son premier Mémoire, la question si délicate de la bouteille de Leyde. Cet appareil avait été découvert en 1746. La singularité de ses effets aurait amplement suffi pour justifier la curiosité qu’il excita dans toute l’Europe ; mais cette curiosité fut due aussi, en grande partie, à la folle exagération de Musschenbroek ; à l’inexplicable frayeur qu’éprouva ce physicien en recevant une faible décharge, à laquelle, disait-il emphatiquement, il ne s’exposerait pas de nouveau pour le plus beau royaume de l’univers. Au surplus, les nombreuses théories dont la bouteille devint successivement l’objet, mériteraient peu d’être recueillies aujourd’hui. C’est à Franklin qu’est dû l’honneur d’avoir éclairci cet important problème, et le travail de Volta, il faut le reconnaître, semble avoir peu ajouté à celui de l’illustre philosophe américain. Le second Mémoire du physicien de Corne parut dans l’année 1771. Ici on ne trouve déjà presque plus aucune idée systématique. L’observation est le seul guide de l’auteur dans les recherches qu’il entreprend pour déterminer la nature de l’électricité des corps recouverts de tel ou tel autre enduit ; pour assigner les circonstances de température, de couleur, d’élasticité, qui font varier le phénomène ; pour étudier soit l’électricité produite par frottement, par percussion, par pression ; soit celle qu’on engendre à l’aide de la lime ou du racloir ; soit enfin les propriétés d’une nouvelle espèce de machine électrique dans laquelle le plateau mobile et les supports isolants étaient de bois desséché. De ce côté-ci des Alpes, les deux premiers Mémoires de Volta furent à peine lus. En Italie, ils produisirent au contraire une assez vive sensation. L’autorité, dont les prédilections sont si généralement malencontreuses partout où dans son amour aveugle pour le pouvoir absolu elle refuse jusqu’au modeste droit de présentation à des juges compétents, s’empressa elle-même d’encourager le jeune expérimentateur. Elle le nomma régent de l’école royale de Corne, et bientôt après professeur de physique. Les missionnaires de Pékin, dans l’année 1755, communiquèrent aux savants de l’Europe un fait important que le hasard leur avait présenté, concernant l’électricité par influence qui, sur certains corps, se montre ou disparaît suivant que ces corps sont séparés ou en contact immédiat. Ce fait donna naissance à d’intéressantes recherches d’Æpinus, de Wileke, de Cigna et de Beccaria. Volta à son tour en fit l’objet d’une étude particulière. Il y trouva le germe de l’électrophore perpétuel, instrument admirable, qui, même sous le plus petit volume, est une source intarissable du fluide électrique, où, sans avoir besoin d’engendrer aucune espèce de frottement, et quelles que soient les circonstances atmosphériques, le physicien peut aller sans cesse puiser des charges d’égale force. Au Mémoire sur l’Électrophore succéda, en 1778, un autre travail très-important. Déjà on avait reconnu qu’un corps donné, vide ou plein, a la même capacité électrique, pourvu que la surface reste constante. Une observation de Lemonnier indiquait, de plus, qu’à égalité de surface la forme du corps n’est pas sans influence. C’est Volta toutefois, qui le premier, établit ce principe sur une base solide. Ses expériences montrèrent que, de doux cylindres de même surface, le plus long reçoit la plus forte charge, de manière que partout où le local le permet il y a un immense avantage à substituer aux larges conducteurs des machines ordinaires, un système de très-petits cylindres, quoiqu’en masse ceux-ci ne forment pas un volume plus grand. En combinant, par exemple, 16 files de minces bâtons argentés de 1,000 pieds de longueur chacune, on aurait, suivant Volta, une machine dont les étincelles, véritablement fulminantes, tueraient les plus gros animaux. Il n’est pas une seule des découvertes du professeur de Corne qui soit le fruit du hasard. Tous les instruments dont il a enrichi la science, existaient en principe dans son imagination, avant qu’aucun artiste travaillât à leur exécution matérielle. Il n’y eut rien de fortuit, par exemple, dans les modifications que Volta fit subir à l’électrophore pour le transformer en condensateur, véritable microscope d’une espèce nouvelle, qui décèle la présence du fluide électrique là où tout autre moyen resterait muet. Les années 1776 et 1777 nous montreront Volta travaillant pendant quelques mois sur un sujet de pure chimie. Toutefois, l’électricité, sa science de prédilection, viendra s’y rattacher par les combinaisons les plus heureuses. À cette époque, les chimistes n’ayant encore trouvé le gaz inflammable natif que dans les mines de charbon de terre et de sel gemme, le regardaient comme un des attributs exclusifs du règne minéral. Volta, dont les réflexions avaient été dirigées sur cet objet par une observation accidentelle du P. Campi, montra qu’on se trompait. Il prouva que la putréfaction des substances animales et végétales est toujours accompagnée d’une production de gaz inflammable ; que, si l’on remue le fond d’une eau croupissante, la vase d’une lagune, ce gaz s’échappe à travers le liquide, en produisant toutes les apparences de l’ébullition ordinaire. Ainsi le gaz inflammable des marais qui a tant occupé les chimistes depuis quelques années, est, quant à son origine, une découverte de Volta. Cette découverte devait faire croire que certains phénomènes naturels, que ceux, par exemple, des terrains enflammés et des fontaines ardentes, avaient une cause semblable ; mais Volta savait trop à quel point la nature se joue de nos fragiles conceptions, pour s’abandonner légèrement à de simples analogies. Il s’empressa (1780) d’aller visiter les célèbres terrains de Pietra Mala, de Velleja ; il soumit à un examen sévère tout ce qu’on lisait dans divers voyages sur des localités analogues, et il parvint ensuite à établir, avec une entière évidence, contre les opinions reçues, que ces phénomènes ne dépendent point de la présence du pétrole, du naphte ou du bitume ; il démontra, de plus, qu’un dégagement de gaz inflammable en est l’unique cause. Volta a-t-il prouvé avec la même rigueur que ce gaz, en tout lieu, a pour origine une macération de substances...




