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E-Book, Französisch, 142 Seiten

Boissier L'Afrique romaine

Promenades archéologiques en Algérie et en Tunisie
1. Auflage 2021
ISBN: 978-2-322-24963-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Promenades archéologiques en Algérie et en Tunisie

E-Book, Französisch, 142 Seiten

ISBN: 978-2-322-24963-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Plongez dans le passé glorieux de l'Afrique du Nord avec "L'Afrique Romaine: Promenades Archéologiques en Algérie et en Tunisie". Ce livre captivant vous emmène dans un voyage à travers les sites archéologiques les plus fascinants de l'Algérie et de la Tunisie, explorant les vestiges de l'empire romain qui témoignent de la richesse culturelle et historique de la région. Des descriptions détaillées des fouilles, accompagnées de photographies saisissantes, vous permettent de visualiser les cités, les temples, et les théâtres antiques, révélant les secrets de la Rome antique en Afrique. Promenades Archéologiques en Algérie et en Tunisie" est conçue pour attirer les passionnés d'histoire, les étudiants en archéologie, et tous ceux intéressés par l'héritage romain en Afrique du Nord. Points Clés de cet ouvrage : - Exploration détaillée des sites archéologiques romains en Algérie et Tunisie. - Richesse culturelle et historique de l'Afrique du Nord sous Rome. - Contributions significatives à l'archéologie et à l'histoire de la Rome antique. - Guide essentiel pour les historiens, archéologues, et amateurs d'histoire.

Marie Louis Antoine Gaston Boissier, né à Nîmes le 15 août 1823 et mort à Viroflay le 10 juin 1908 (à 84 ans), est un historien et philologue français. Il collabore à la Revue des Deux Mondes, où il publie de très nombreux travaux. En 1853, il intègre l'Académie du Gard, qu'il quitte dès 18572. En 1876, il est élu membre de l'Académie française, dont il devient le secrétaire perpétuel en 1895. En 1886, il est élu membre de Académie des inscriptions et belles-lettres. Il était également membre de l'Académie royale danoise des sciences et des lettres. Ses ouvrages d'érudition, dont Cicéron et ses amis, qui est traduit en anglais en 1897, ont connu en leur temps un large succès.

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CHAPITRE II. — CARTHAGE.
I
Les Phéniciens. — Leur caractère. — Leur commerce. — Établissements qu'ils
fondent. — Carthage. Les Berbères, nous l'avons vu, formaient la population la plus nombreuse et la plus ancienne de l'Afrique du Nord ; mais de bonne heure, sur ce fond d'indigènes, des étrangers, des Phéniciens, étaient venus s'établir. D'où sortaient-ils, et quelle raison les avait poussés à émigrer ? C'est ce qu'il faut essayer de savoir avant de chercher quelle y fut leur fortune. Je ne veux pas m'égarer trop avant dans ces questions d'origine, qui sont si obscures. Évitons autant que possible les hypothèses et tenons-nous aux données certaines. Ce qu'on sait avec assurance des Phéniciens, c'est qu'ils parlaient une langue qui est très proche parente de celle des Hébreux ; ils étaient donc, comme eux, des Sémites, et ils avaient beaucoup de leurs qualités, beaucoup aussi de leurs défauts. Prudents et avisés de nature, mais entreprenants et audacieux quand ils voyaient quelque profit à faire, légers de scrupules, indifférents à l'opinion, fermes ou souples selon les circonstances, habiles à profiter de tous les hasards, ils furent, avant les Grecs, la grande race commerçante de l'ancien monde. Il semble bien que ce soit par eux qu'aient commencé ces échanges des nations entre elles, qui sont le début et la première aurore de la civilisation21. Ils ont fait de grandes choses, mais il importe de remarquer qu'ils ne les ont pas toujours faites par une sorte d'instinct et de génie naturel ; la nécessité les y a souvent forcés. Comme ils n'occupaient qu'une bande de terre fort étroite, entre le Liban et la mer, leur population s'étant bientôt accrue, la vie leur devint difficile sur ce territoire resserré. H ne fallait pas songer à s'étendre vers les montagnes, qui sont âpres et rocheuses ; mais la mer leur était ouverte, et ils prirent leur élan de ce côté. C'est donc leur situation même qui a fait d'eux des navigateurs. Sages comme ils étaient, ils ne durent s'enhardir que par degrés. Il est probable qu'ils commencèrent par courir les côtes voisines ; de là il leur fut facile de s'aventurer dans l'archipel semé d'îles, en passant d'une grève à l'autre ; enfin, l'expérience les ayant rendus plus habiles et plus hardis, ils se confièrent aux flots sans rivages. En osant un peu, ils étaient sûrs de gagner beaucoup, et c'est ce qui les rendit entreprenants. A une époque où les nations ne se connaissaient guère et ne communiquaient pas ensemble, le métier de ceux qui servaient d'intermédiaires entre elles devait être très profitable ; on faisait de beaux bénéfices à porter ainsi les produits d'un peuple à un autre. Mais voici ce que le commerce des Phéniciens présente pour nous d'intéressant : ils ne se bornèrent pas à pourvoir aux nécessités réelles, qu'il faut à tout prix satisfaire, comme la nourriture et le vêtement, ou à fournir les métaux utiles, l'argent, l'étain, le fer, à ceux qui en étaient privés ; ils spéculèrent sur d'autres besoins, qui ne sont guère moins impérieux, ceux qui naissent de la curiosité et de la coquetterie. Ils devinèrent ce désir ardent, qui se trouve même chez les barbares, de parer leur personne et d'embellir leur demeure, de posséder des objets que la rareté de la matière et la difficulté du travail rendent précieux, et ils essayèrent de le contenter. Ils avaient précisément dans leur voisinage les deux pays les plus anciennement civilisés du monde, l'Égypte et l'Assyrie ; rien ne leur fut plus facile que d'aller y chercher les objets d'art qu'ils pensaient devoir plaire et de les colporter dans le monde entier. Au bout de quelque temps, ils trouvèrent plus simple, et probablement aussi plus avantageux, au lieu de les prendre chez leurs voisins, de les fabriquer eux-mêmes. Le plus souvent ils se contentaient de les copier exactement ; quelquefois ils se permirent de mêler ensemble les procédés des deux peuples dont ils imitaient les produits. Ce fut leur plus grande audace et ils n'arrivèrent pas à créer de tout point une oeuvre d'art originale. Ce n'étaient pas des artistes, c'étaient des industriels, des commerçants, et pour eux l'art ne fut jamais qu'un revenu. Cependant ils possédaient une remarquable habileté de main qui les rendait très propres à certains ouvrages. Nous avons d'eux, par exemple, des patères en métal, avec des figures gravées à la pointe ou repoussées au marteau, qu'on a trouvées au fond de sépultures italiennes. La place qu'elles y occupent montre l'estime qu'on en faisait, car on n'enterrait avec le mort que ce qu'il avait de plus précieux ; et vraiment elles méritaient d'être ainsi religieusement conservées. Si, après tant de siècles, nous ne pouvons nous empêcher d'être frappés, en les étudiant, de la sûreté du dessin et de la finesse de certains détails, qu'on juge de l'admiration qu'elles devaient exciter chez ces peuples primitifs, qui n'étaient pas habitués aux élégances de la vie. Elles ont éveillé chez eux le sentiment confus de la beauté et leur ont procuré les premières jouissances des arts. Les Grecs eux-mêmes, qui allaient bientôt rivaliser avec les Phéniciens, et qui devaient leur enlever la clientèle du monde, furent d'abord, comme les autres peuples, tributaires de leur industrie. Quand les héros homériques veulent faire un cadeau d'importance, ils donnent un cratère d'argent que les artistes sidoniens ont exécuté avec soin, et pour laisser entendre qu'il n'y a rien de plus précieux, ils disent que c'est un ouvrage d'Héphaïstos. Ces Phéniciens sont des marchands fort habiles et très prévoyants. Ils ne cherchent pas seulement à plaire aux guerriers, ils ont aussi, dans leur pacotille, de ces petites merveilles qui font la joie des femmes, des flacons de verre coloré, des bijoux d'or et d'argent, anneaux et bracelets, colliers de perles ou de pierres fines, des étoffes brodées par les esclaves tyriennes, qui savent faire de si beaux ouvrages, et ces teintures en pourpre, qu'ils tirent des coquillages de leur pays, et dont ils ont gardé si longtemps le monopole. Il est naturel que des gens qui viennent de si loin, à de si longs intervalles, et qui apportent de si belles choses, soient fort impatiemment attendus. Nous pouvons aisément nous figurer l'accueil qu'ils reçoivent ; et même quand les écrivains anciens ne nous en auraient rien dit, il nous suffirait pour l'imaginer de voir comment les choses se passent de nos jours : dans ce vieil Orient, où rien ne change, le présent fait comprendre le passé. Représentons-nous les marchands de Tyr qui arrivent, vêtus de ces longs caftans, couverts de ces bonnets pointus, que les Arméniens et les Syriens portent encore aujourd'hui22 ; à peine sont-ils débarqués que la foule des curieux les entoure ; eux commencent par exposer tranquillement leurs marchandises sur le port. Surtout ils n'ont pas l'air pressé : on nous dit qu'ils restent parfois plus d'une saison au même endroit ; ils attendent patiemment le client, comme on le fait encore dans les souks de Tunis et du Caire, et le laissent peu à peu s'enflammer à la vue des objets qu'ils lui mettent devant les yeux. Ce qui est remarquable, ce qui les fait ressembler au juif de nos jours, dans les contrées. du monde oriental, c'est qu'ils sont à la fois indispensables et détestés, qu'on, les souhaite et qu'on les craint, qu'on les appelle et qu'on les fuit. Non seulement, dans les affaires qu'ils font, ils cherchent à gagner le plus qu'ils peuvent, ce qui, après tout, est leur métier, mais ils n'hésitent pas de commerçants à devenir pirates, pour ajouter à leurs bénéfices. Au moment de partir, quand la vaste mer va les dérober à toutes les vengeances, si par hasard un jeune garçon ou une belle fille, retenus par leur curiosité, s'attardent trop longtemps à regarder ces merveilles qu'on embarque, ils se jettent sur eux et les enlèvent pour les aller vendre dans quelque port voisin. Comme ils n'ignoraient pas la haine qu'ils inspiraient, on comprend qu'ils aient songé à prendre des précautions pour leur sûreté. Quand leur commerce s'étendit aux pays lointains, ils éprouvèrent le besoin de fonder quelques établissements solides, où ils pouvaient se reposer sans crainte, remiser leurs marchandises et attendre la bonne saison pour se remettre en route. Ces lieux de refuge, ils les ont choisis d'ordinaire dans des conditions si favorables qu'ils sont devenus presque...



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