Corneille | Pierre Corneille: Oeuvres complètes | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 2553 Seiten

Corneille Pierre Corneille: Oeuvres complètes

Le Cid + L'Illusion comique + Cinna + Horace + Polyeucte Martyr + Rodogune princesse des Parthes + Héraclius empereur d'Orient + Nicomède + La mort de Pompée + Médée + Attila + Psyché etc.
1. Auflage 2019
ISBN: 978-80-273-0253-6
Verlag: e-artnow
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Le Cid + L'Illusion comique + Cinna + Horace + Polyeucte Martyr + Rodogune princesse des Parthes + Héraclius empereur d'Orient + Nicomède + La mort de Pompée + Médée + Attila + Psyché etc.

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Ce livre numérique comprend des oeuvres complètes de Pierre Corneille. L'édition est méticuleusement éditée et formatée. Pierre Corneille (1606-1684), aussi appelé 'le Grand Corneille' ou 'Corneille l'aîné', est un dramaturge et poète français du XVIIe siècle. Table des matières: Théâtre: Mélite (1630) Clitandre ou l'Innocence persécutée (1631) La Veuve (Corneille) (1632) La Galerie du Palais (1633) La Suivante (1634) La Place Royale La Comédie des Tuileries Médée (1635) L'Illusion comique (1636) Le Cid (1636) Horace (1640) Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641) Polyeucte Martyr (1643) La mort de Pompée (1644) Le Menteur (1644) La Suite du Menteur Rodogune princesse des Parthes (1644) Théodore vierge et martyre (1646) Héraclius empereur d'Orient (1647) Andromède (1650) Don Sanche d'Aragon (1650) Nicomède (1651) Pertharite (1652) ?dipe (1659) La conquete de la toison d'or (1660) Sertorius (1662) Sophonisbe (1663) Othon (1664) Agésilas (1666) Attila (1667) Tite et Bérénice (1670) Psyché (1671) Pulchérie (1672) Suréna (1674) Théorie littéraire ?uvres critiques Poésie Excuse à Ariste (1633 ou 1636) Traduction: Imitation de Jésus-Christ

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ACTE II
Scène I
Table des matières Éraste le l’avais bien prévu que ce coeur infidèle Ne se défendrait point des yeux de ma cruelle, Qui traite mille amants avec mille mépris, Et n’a point de faveurs que pour le dernier pris. Sitôt qu’il l’aborda, je lus sur son visage De sa déloyauté l’infaillible présage; Un inconnu frisson dans mon corps épandu Me donna les avis de ce que j’ai perdu. Depuis, cette volage évite ma rencontre, Ou si malgré ses soins le hasard me la montre, Si je puis l’aborder, son discours se confond, Son esprit en désordre à peine me répond; Une réflexion vers le traître qu’elle aime, Presque à tous les moments le ramène en lui-même; Et tout rêveur qu’il est, il n’a point de soucis Qu’un soupir ne trahisse au seul nom de Tircis. Lors, par le prompt effet d’un changement étrange, Son silence rompu se déborde en louange. Elle remarque en lui tant de perfections, Que les moins éclairés verraient ses passions, Sa bouche ne se plaît qu’en cette flatterie, Et tout autre propos lui rend sa rêverie. Cependant chaque jour aux discours attachés, Ils ne retiennent plus leurs sentiments cachés Ils ont des rendez-vous où l’amour les assemble; Encore hier sur le soir je les surpris ensemble; Encor tout de nouveau je la vois qui l’attend. Que cet oeil assuré marque un esprit content! Perds tout respect, Éraste, et tout soin de lui plaire; Rends, sans plus digérer, ta vengeance exemplaire; Mais il vaut mieux t’en rire, et pour dernier effort Lui montrer en raillant combien elle a de tort. Scène II
Table des matières Éraste, Mélite Éraste Quoi! seule et sans Tircis! vraiment c’est un prodige, Et ce nouvel amant déjà trop vous néglige, Laissant ainsi couler la belle occasion De vous conter l’excès de son affection. Mélite Vous savez que son âme en est fort dépourvue. Éraste Toutefois, ce dit-on, depuis qu’il vous a vue, Il en porte dans l’âme un si doux souvenir, Qu’il n’a plus de plaisir qu’à vous entretenir. Mélite Il a lieu de s’y plaire avec quelque justice L’amour ainsi qu’à lui me parait un supplice; Et sa froideur, qu’augmente un si lourd entretien, Le résout d’autant mieux à n’aimer jamais rien. Éraste Dites: à n’aimer rien que la belle Mélite. Mélite Pour tant de vanité j’ai trop peu de mérite. Éraste En faut-il tant avoir pour ce nouveau venu? Mélite Un peu plus que pour vous. Éraste De vrai, j’ai reconnu, Vous ayant pu servir deux ans, et davantage, Qu’il faut si peu que rien à toucher mon courage. Mélite Encor si peu que c’est vous étant refusé, Présumez comme ailleurs vous serez méprisé. Éraste Vos mépris ne sont pas de grande conséquence, Et ne vaudront jamais la peine que j’y pense; Sachant qu’il vous voyait, je m’étais bien douté Que je ne serais plus que fort mal écouté. Mélite Sans que mes actions de plus près j’examine, A la meilleure humeur je fais meilleure mine, Et s’il m’osait tenir de semblables discours, Nous romprions ensemble avant qu’il fût deux jours. Éraste Si chaque objet nouveau de même vous engage, Il changera bientôt d’humeur et de langage. Caressé maintenant aussitôt qu’aperçu, Qu’aurait-il à se plaindre, étant si bien reçu? Mélite Éraste, voyez-vous, trêve de jalousie; Purgez votre cerveau de cette frénésie; Laissez en liberté mes inclinations. Qui vous a fait censeur de mes affections? Est-ce à votre chagrin que j’en dois rendre conte? Éraste Non, mais j’ai malgré moi pour vous un peu de honte De ce qu’on dit partout du trop de privauté Que déjà vous souffrez à sa témérité. Mélite Ne soyez en souci que de ce qui vous touche. Éraste Le moyen, sans regret, de vous voir si farouche Aux légitimes voeux de tant de gens d’honneur, Et d’ailleurs” si facile à ceux d’un suborneur? Mélite Ce n’est pas contre lui qu’il faut en ma présence Lâcher les traits jaloux de votre médisance. Adieu: souvenez-vous que ces mots insensés L’avanceront chez moi plus que vous ne pensez. Scène III Éraste C’est là donc ce qu’enfin me gardait ton caprice? C’est ce que j’ai gagné par deux ans de service? C’est ainsi que mon feu s’étant trop abaissé, D’un outrageux mépris se voit récompensé? Tu m’oses préférer un traître qui te flatte; Mais dans ta lâcheté ne crois pas que j’éclate, Et que par la grandeur de mes ressentiments le laisse aller au jour celle de mes tourments. Un aveu si public qu’en ferait ma colère Enflerait trop l’orgueil de ton âme légère, Et me convaincrait trop de ce désir abjet Qui m’a fait soupirer pour un indigne objet. je saurai me venger, mais avec l’apparence De n’avoir pour tous deux que de l’indifférence. Il fut toujours permis de tirer sa raison D’une infidélité par une trahison. Tiens, déloyal ami, tiens ton âme assurée Que ton heur surprenant aura peu de durée, Et que par une adresse égale à tes forfaits Je mettrai le désordre où tu crois voir la paix. ‘esprit fourbe et vénal d’un voisin de Mélite Donnera prompte issue à ce que je médite. A servir qui l’achète il est toujours tout prêt, Et ne voit rien d’injuste où brille l’intérêt. Allons sans perdre temps lui payer ma vengeance, Et la pistole en main presser sa diligence. Scène IV
Table des matières Tircis, Cloris Tircis Ma soeur, un mot d’avis sur un méchant sonnet Que je viens de brouiller’ dedans mon cabinet. Cloris C’est à quelque beauté que ta muse l’adresse? Tircis En faveur d’un ami je flatte sa maîtresse. Vois si tu le connais, et si, parlant pour lui, J’ai su m’accommoder aux passions d’autrui. Sonnet Après l’oeil de Mélite il n’est rien d’admirable… Cloris Ah! frère, il n’en faut plus. Tircis Tu n’es pas supportable De me rompre sitôt. Cloris C’était sans y penser; Achève. Tircis Tais-toi donc, je vais recommencer. Sonnet Après l’oeil de Mélite il n’est rien d’admirable; Il n’est rien de solide après ma loyauté. Mon feu, comme ion teint, je rend incomparable, Et je suis en amour ce qu’elle est en beauté.   Quoi que puisse à mes sens offrir la nouveauté, Mon coeur à tous ses traits demeure invulnérable, Et bien qu’elle ait au sien la même cruauté, Ma foi pour ses rigueurs n’en est pas moins durable.   C’est donc avec raison que mon extrême ardeur Trouve chez cette belle une extrême froideur, Et que sans être aimé je brûle pour Mélite; Car de ce que lei Dieux, nous envoyant au jour, Donnèrent pour nous deux d’amour et de mérite, Elle a tout le mérite, et moi j’ai tout l’amour. Cloris Tu l’as fait pour Éraste? Tircis Oui, j’ai dépeint sa flamme. Cloris Comme tu la ressens peut-être dans ton âme? Tircis Tu sais mieux qui je suis, et que ma libre humeur N’a de part en mes vers que celle de rimeur. Cloris Pauvre frère, vois-tu, ton silence t’abuse; De la langue ou des yeux, n’importe qui t’accuse Les tiens m’avaient bien dit malgré toi que ton coeur Soupirait sous les lois de quelque objet vainqueur; Mais j’ignorais encor qui tenait ta franchise, Et le nom de Mélite a causé ma surprise, Sitôt qu’au premier vers ton sonnet m’a fait voir Ce que depuis huit jours je brûlais de savoir. Tircis Tu crois donc que j’en tiens? Cloris Fort avant. Tircis Pour Mélite? Cloris Pour Mélite, et de plus que ta flamme n’excite Au coeur de cette belle aucun embrasement. Tircis Qui t’en a tant appris? mon sonnet? Cloris Justement. Tircis Et c’est ce qui te trompe avec tes conjectures, Et par où ta finesse a mal pris ses mesures. Un visage jamais ne m’aurait arrêté, S’il fallait que l’amour fût tout de mon côté. Ma rime seulement est un portrait fidèle De ce qu’Éraste souffre en servant cette belle; Mais quand je l’entretiens de mon affection, J’en ai toujours assez de satisfaction. Cloris Montre, si tu dis vrai, quelque peu plus de joie, Et rends-toi moins rêveur, afin que je te croie. Tircis je rêve, et mon esprit ne s’en peut exempter; Car sitôt que je viens à me représenter Qu’une vieille amitié de mon amour s’irrite, Qu’Éraste s’en offense et s’oppose à Mélite, Tantôt je suis ami, tantôt je suis rival, Et toujours balancé d’un contre-poids égal, J’ai honte de me voir insensible, ou perfide Si...



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