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E-Book, Französisch, 396 Seiten

Schmidt Le Jeu de la Mort

Une nouvelle enquête de l'inspectrice Gladys Coll

E-Book, Französisch, 396 Seiten

ISBN: 978-2-322-51210-2
Verlag: Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: Wasserzeichen (»Systemvoraussetzungen)



Grands amateurs de jeux à sensations fortes, plusieurs femmes et hommes se réjouissent de participer à une Murder Party d'un nouveau genre. D'abord excités par cette aventure inédite et perverse, l'angoisse et la peur les rattrapent peu à peu. Jusqu'au dénouement final qui ne se passe pas comme prévu. Dès lors, les principaux candidats vont se retrouver entraînés dans un jeu de dupes diabolique, dont ils risquent de ne pas sortir indemnes.
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Prologue
On l’avait placé dans une petite loge, charmant réduit d’une douzaine de mètres carrés, meublé et décoré avec goût. L’espace n’était pas très vaste, mais suffisant pour se reposer et se préparer à la suite. A sa droite, il avait même à disposition un petit cabinet de toilettes privatif. Devant lui, sur un meuble professionnel laqué de blanc, le panel complet du maquillage avait été déposé ; poudre, blush, crayons, gommes et fards à paupière, rien ne manquait à l’appel. Face à lui, un magnifique miroir orné de dorures reflétait son visage impassible. Sur la gauche du mobilier, un seau à champagne trônait, accompagné de quelques toasts croustillants fort appétissants. Paul-Henri prit une coupe et se servit une rasade de bulles pétillantes. Il avait un peu le trac ; il ignorait comment cela allait se passer, mais en même temps, la situation l’excitait au plus haut point. Et puis tout semblait parfaitement bien organisé. Il y avait même une petite musique relaxante, analogue à celle qu’il pouvait habituellement écouter lorsqu’il se rendait dans son centre de massage préféré. La seule chose qui le gênait un peu était d’être seul. Il n’en avait pas l’habitude. Généralement, une pléiade de gens intimes ou anonymes le courtisait. Cela le ravissait au plus haut point. Rien n’était plus agréable qu’être écouté ou flatté, même par des lèche-bottes qu’il méprisait au plus profond de lui. D’après les informations qu’on lui avait données à son arrivée, cette période d’isolement ne devait pas s’étendre plus d’une heure ; juste le temps nécessaire aux différents préparatifs. Alors qu’il venait de finir de se farder et de se peigner, il entendit le grésillement d’un haut-parleur encastré sous le plafond. Une voix féminine, grave et posée s’exprima alors. — Bonjour et bienvenue parmi nous. Nous espérons que notre accueil est à la hauteur de vos espérances. Il vous reste environ quinze minutes avant l’entrée en scène. Afin de garantir l’anonymat initial des participants, nous vous demanderons d’ajuster sur votre tête le masque que nous avons mis à votre disposition. Si vous ne l’avez pas encore repéré, il est suspendu sur le portemanteau situé à votre gauche, à l’entrée de votre loge. Nous espérons sincèrement qu’il vous séduira, mais surtout qu’il sera agréable à porter. Dans un quart d’heure, une petite sonnerie retentira dans votre boudoir. La porte s’ouvrira alors automatiquement et vous voudrez bien suivre les flèches illuminées qui sont marquées au sol. Nous vous attendrons au bout du chemin. Profitez bien des quelques minutes de quiétude qui vous restent. La suite sera plus animée. — Devra-t-on garder le masque durant tout la cérémonie, demanda Paul-Henri, à voix haute ? Il n’eut aucune réponse ; la voix s’était éteinte, laissant la musique relaxante reprendre son cours. Il se leva, s’approcha du portemanteau et saisit le masque qui y était accroché. Il éclata instantanément de rire, puis devint songeur et méfiant. Pourquoi lui avait-on attribué ce déguisement pour le moins inattendu ? Il décida cependant de l’essayer, curieux de visualiser son nouvel aspect. Il le plaqua intégralement sur son visage et le positionna méticuleusement sur son crâne ; il attacha ensuite délicatement les élastiques qui le maintenaient, puis releva la tête. Face au miroir, il observa fixement son reflet pendant de longues secondes. Il portait désormais une longue barbe blanche, un gros nez rouge et un bonnet vert allongé. En un instant, il était devenu l’un des sept nains de Blanche-Neige. Il hésita à le garder, quand soudainement, la porte de sa loge s’ouvrit. Etrangement, ainsi affublé, il se sentait plus en sécurité, comme si le masque formé de silicone et de caoutchouc pouvait efficacement servir d’armure. Dès lors, il engagea plutôt sereinement son originale tête de sept nains à travers l’ouverture de la porte. Puis il pencha son buste afin de regarder attentivement le sol et découvrit ainsi les flèches lumineuses indicatrices évoquées par la voix féminine. Suivant les consignes, il s’élança dans le couloir. L’ambiance était à la fois inquiétante, mais aussi apaisante, une douce musique digne des contes de fées, accompagnant chacun de ses pas dans le long corridor. Tout au bout de ce dernier, il trouva une porte battante qu’il poussa énergiquement. Il se retrouva immédiatement aveuglé par d’intenses projecteurs. Il marcha alors par petits pas pour pénétrer dans une salle qui lui semblait immense. Il ne voyait vraiment pas où il se dirigeait quand il sentit soudainement un obstacle se dresser face à lui. Il baissa les yeux et constata qu’il venait de buter sur un large fauteuil en cuir. Sur le dossier du siège, un petit panneau avait été accroché par une fine chaîne en or. Le message « asseyez-vous » y avait été inscrit. Il exécuta cette injonction sans broncher et s’affala sur ce fauteuil à la texture douillette et confortable. Tout à coup, la musique s’interrompit et les lumières s’éteignirent. Plongé dans l’obscurité, il entendit plusieurs roulements de tambour, puis des jeux de lumières multicolores commencèrent à balayer l’immense pièce. Des effets stroboscopiques parcoururent alors la salle, illuminant furtivement plusieurs sièges dont le sien. En suivant ces flashs, Paul-Henri put constater qu’il n’était pas seul. Plusieurs individus, portant un masque de nain comparable au sien, siégeaient sur les autres fauteuils. Il compta rapidement. Six sièges étaient occupés par les autres personnages. Avec le sien cela faisait sept. Ils étaient donc sept nains ! « Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui » Sénèque (-65) Cette citation du philosophe romain Lucius Annaeus Seneca, dit Sénèque, était la préférée d’Antoine. Il l’aimait tant qu’il en avait fait la devise de sa vie, et il la partageait à ses amis ou ses relations dès que cela était possible, en la résumant simplement d’un « Penser à demain, c’est négliger aujourd’hui ». Il est vrai qu’Antoine menait sa vie tambour battant. Il voulait profiter de chaque minute, de chaque seconde ; il désirait vivre chaque instant intensément et surtout ne rien s’interdire. Beau brun d’une trentaine d’année, à l’allure sportive et élancée, Antoine avait décidé, dès le plus jeune âge, de tout entreprendre pour réussir à mener sa vie à sa guise. Dès la fin de ses études de commerce, il avait monté, avec l’aide de quelques amis, une start-up spécialisée dans la publicité sur internet. A l’époque le projet était ambitieux et risqué. Mais grâce à son travail passionné et acharné, il avait dépassé toutes les attentes et intégré son entreprise parmi les mastodontes de la communication. De grandes entreprises françaises ou étrangères étaient ainsi devenues ses principaux clients, et elles s’arrachaient ses services à coups de millions d’euros. En très peu de temps, Antoine était devenu suffisamment riche, ce qui lui permettait d’assouvir les diverses passions qu’il affectionnait. Et il goûtait beaucoup de choses ; sa curiosité était même sans limite. Sa passion principale restait cependant le poker, un jeu qu’il avait longuement pratiqué lorsqu’il était étudiant, et qui lui procurait une exaltation incommensurable. Comme il le disait souvent, le poker est le seul jeu au monde où l’on peut gagner, même quand on a de mauvaises cartes. Comme ses traits de caractère ne pouvait l’amener qu’à ce type de profil, Antoine était devenu un redoutable joueur, un challenger agressif, obnubilé par l’optimisation du gain. Sa maîtrise des éléments subjectifs, sa capacité à deviner les cartes, à comprendre la psychologie de ses adversaires, son expérience et son talent, lui...


Schmidt, Eric
Le Jeu de la Mort est le troisième roman policier d'Eric Schmidt. Après Bouc Emissaire et Rouge Pastel, l'auteur nous plonge dans un nouvel univers où jeux, mensonges et trahisons règnent en maîtres.


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