Bernède | Surcouf, roi des corsaires | E-Book | sack.de
E-Book

E-Book, Französisch, 486 Seiten

Bernède Surcouf, roi des corsaires

La vie trépidante et romanesque du légendaire corsaire Robert Surcouf
1. Auflage 2022
ISBN: 978-2-322-44698-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

La vie trépidante et romanesque du légendaire corsaire Robert Surcouf

E-Book, Französisch, 486 Seiten

ISBN: 978-2-322-44698-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



« Surcouf, roi des corsaires » est un roman d'aventures historique d'Arthur Bernède paru en 1925. En prenant certaines libertés avec la liberté historique, Bernède nous trace le portrait d'un corsaire attachant, patriote au possible, courageux, fidèle, loyal, élégant, un gentleman-détrousseur des mers, dont les péripéties tournent autour de la prise du Kent, l'amour (inventé) pour la femme (inventée) de son meilleur ami Marcof, l'attaque sur les pontons de Portsmouth, la rencontre avec Bonaparte et Pitt, et le coup d'éclat final. A l'origine un ciné-roman, Surcouf, roi des corsaires est un roman d'aventures construit comme un scénario, aux multiples rebondissements, et l'une des meilleures fictions écrites sur la vie du corsaire Surcouf, un des meilleurs symboles de l'esprit malouin. Précédé d'une préface et d'une biographie originales.

Arthur Bernède est un romancier populaire français. Auteur très prolixe, il a publié près de 200 romans d'aventures et d'histoire et créé plusieurs centaines de personnages romanesques, dont certains, devenus très célèbres, tels que Belphégor, Judex et Mandrin, ont effacé leur créateur. Il est également connu sous les noms de plume de Jean de la Périgne et de Roland d'Albret.

Bernède Surcouf, roi des corsaires jetzt bestellen!

Autoren/Hrsg.


Weitere Infos & Material


PROLOGUE
Le 20 septembre 1786, une tempête terrible bouleversait la Manche. D’énormes vagues battaient les murs de Saint-Malo, patrie des rudes marins et des grands corsaires. Les navires de cabotage et les baraques de pêche avaient pu rallier à temps le port, où leurs coques se pressaient les unes contre les autres, comme un troupeau-de moutons noirs à l’approche de l’orage ; et leurs mâts, dépouillés de toute voilure, se courbaient en gémissant sous la rafale. Sur les remparts, cuirasse plusieurs fois séculaire de la vieille cité bretonne, des hommes, ruisselants sous les paquets de mer, des femmes, dont la pluie détrempait les ailes de leurs coiffes blanches, entouraient, anxieux, un vieux capitaine au long cours, au visage hâlé, creusé de rides et encadré d’un épais collier de barbe blanche. Celui-ci, à travers une longue-vue, regardait un frêle canot qui, à un mille de la côte, secoué par les lames gigantesques, semblait, à chaque instant, sur le point de s’abîmer dans les flots. Tout à coup, l’observateur s’écria : — Mille tonnerres de Brest ! mais c’est un enfant qui est dans cette barque ! — Un enfant ! répéta aussitôt une voix vibrante. Et un homme d’une trentaine d’années, à la carrure puissante, à l’œil brillant, à la figure énergique, et portant l’uniforme d’officier corsaire, s’approcha vivement du capitaine. La foule s’écarta avec respect. Elle venait de reconnaître le commandant Marcof, dont les exploits retentissants et quasi légendaires inspiraient une aussi vive terreur aux Anglais qu’une admiration enthousiaste à ses compatriotes. Brusquement, Marcof s’empara de la longue-vue et sonda l’horizon. Bientôt, il scanda, d’une voix rude : — Vous avez raison, père Lequellec, c’est un moussaillon qui est dans cette coquille de noix... Il se défend bien, le petit bougre ! N’empêche qu’il est perdu si nous n’allons pas vite à son secours. Et s’adressant à plusieurs marins de son équipage qui l’avaient rejoint : — Venez, les amis ! lança-t-il... Il ne sera pas dit que nous aurons laissé périr sous nos yeux un p’tit gars de chez nous ! Suivi par ses compagnons, Marcof dégringola quatre à quatre un escalier qui conduisait à la grève... Une chaloupe gisait sur le sable, couchée sur le flanc. Sa coque, qui disparaissait à moitié sous les flocons d’écume, frissonnait sous les attaques du vent. Marcof contempla un instant, d’un regard assuré, la mer déchaînée qui semblait défier son courage. Puis, d’un ton bref, impérieux, il ordonna à ses hommes : — Mettez cette embarcation à l’eau ! Silencieusement, les matelots poussèrent la chaloupe au milieu du rejaillissement des vagues et s’y précipitèrent avec leur chef. Ils empoignèrent les avirons, et, arc-boutés sur leurs bancs, ils se mirent à ramer vigoureusement au milieu de la tourmente, tandis que Marcof, s’emparant de la barre, lançait ce cri, qui domina le tumulte de l’ouragan : Hardi ! mes Bretons ! Hardi ! mes Malouins ! Et que Dieu nous garde ! L’enfant continuait à lutter avec une vaillance qui révélait une volonté et une adresse que lui eussent enviées bien des professionnels... C’était un garçonnet de treize à quatorze ans, courageux, ardent, râblé, intrépide. Les mains crispées sur les avirons, il s’évertuait, avec une opiniâtreté et une vigueur bien au-dessus de son âge, à regagner le port. Mais ses forces commençaient à s’épuiser... L’eau envahit la barque... Une rame se cassa en deux. Soulevé par une énorme montagne liquide, le canot fut se jeter sur un rocher contre lequel il se brisa, et l’enfant disparut dans un remous. Marco fallait-il arriver trop tard ? Mais voilà qu’une tête émerge au milieu du ressac qui ceinture le rocher d’une mousse bouillonnante... Toutes ses forces galvanisées en un effort suprême, le pauvre petit veut lutter encore... Il nage éperdument vers le bloc de granit cause de son naufrage, devenu maintenant son unique espoir... Mais il est épuisé... à bout... Il va couler de nouveau... et cette fois pour toujours... lorsqu’une lame énorme l’enveloppe, le soulève et le projette avec violence jusqu’au sommet de la roche qui forme une étroite plateforme sur laquelle il demeure étendu, évanoui, le front ensanglanté, au milieu de l’infernal concert où les hurlements du vent en furie se mêlent au tonnerre assourdissant des coups de mer heurtant, déchiquetant et menaçant de submerger le minuscule îlot battu par la tempête. * — Que me racontez-vous là, monsieur le supérieur ? Comment ! Robert s’est échappé ? — Hélas ! oui, monsieur Surcouf, et j’arrive tout exprès de Dinan, par ce temps épouvantable, pour vous mander cette fâcheuse nouvelle. Et le révérend père Monnier, régent du collège des jésuites à Dinan, vieil ecclésiastique froid et ascétique, ajouta d’un ton lugubre : — Vous m’en voyez outré et peiné plus que je ne saurais vous le dire ! M. Surcouf— un homme de quarante-cinq ans environ, aux allures de grand bourgeois frotté d’aristocratie, très digne, très sévère, et quelque peu solennel — se tourna vers sa vieille mère, au visage si doux sous ses bandeaux de cheveux blancs et dont les yeux tout de claire bonté s’étaient embués de larmes. Puis il exprima d’une voix tremblante de colère : — Vous entendez, grand-maman... Je vous l’avais toujours dit que Robert serait la honte et le désespoir de notre famille ! Et il poursuivit, de plus en plus furieux et véhément, tout en arpentant à grands pas son vaste salon, dont les doubles fenêtres, secouées par de violentes rafales, donnaient sur une terrasse qui communiquait directement avec les remparts de la ville : — Déjà, quand Robert était ici, nous ne pouvions pas en venir à bout... Il passait son temps à faire l’école buissonnière, à courir sur la grève avec la marmaille des pêcheurs, grimpant sur les rochers, se disputant, se battant, ne rentrant qu’au soir, les vêtements en loques et recommençant le lendemain, malgré les corrections que je lui infligeais ! « Et moi qui avais la naïveté de croire que sous la férule du père Monnier il finirait par s’amender ! Ah ! bien oui ! voilà, maintenant, qu’il se sauve comme un malfaiteur !... Mais je ne me laisserai pas attendrir... Et c’est dans un pénitencier que je vais faire enfermer, cette fois, ce fils dénaturé, ce misérable ! — Calme-toi ! implorait l’aïeule bouleversée... Et vous, mon révérend père, dites à mon fils de ne pas se montrer aussi dur envers cet enfant. — Madame, répliquait le Supérieur sur un ton de juge qui rend un verdict implacable, j’ai le regret de vous dire que votre petit-fils est indigne de toute pitié... Depuis trois mois qu’il est mon pensionnaire, il s’est montré l’élève le plus indiscipliné de tout le collège, entraînant ses camarades aux pires incartades, aux plus coupables extravagances. « Ce matin, à l’heure de la récréation, ce véritable démon n’avait-il pas improvisé, dans la cour, un bateau avec des bancs et une vieille caisse ? Et tout en brandissant un drapeau fait avec un vieux chiffon flottant au bout d’un manche à balai, il s’écriait : « — Moi, je suis Marcof, le corsaire ! « Puis, avisant le petit Jacques Morel, élève docile et studieux entre tous, il lui ordonnait : « — Toi, tu es l’amiral anglais ! « Mais Jacques Morel, pas plus que ses camarades, ne voulait représenter l’ennemi... Alors, Robert se jeta sur lui et le frappa brutalement. « Je me précipitai, je séparai les combattants... Je m’emparai de votre fils et je voulus lui administrer le fouet devant tous ses camarades... Mais, au moment où, tout en le tenant d’une main, je brandissais mon martinet, il se retourna, se cramponna à mes jambes, et me planta ses dents au gras du mollet... — C’est un...



Ihre Fragen, Wünsche oder Anmerkungen
Vorname*
Nachname*
Ihre E-Mail-Adresse*
Kundennr.
Ihre Nachricht*
Lediglich mit * gekennzeichnete Felder sind Pflichtfelder.
Wenn Sie die im Kontaktformular eingegebenen Daten durch Klick auf den nachfolgenden Button übersenden, erklären Sie sich damit einverstanden, dass wir Ihr Angaben für die Beantwortung Ihrer Anfrage verwenden. Selbstverständlich werden Ihre Daten vertraulich behandelt und nicht an Dritte weitergegeben. Sie können der Verwendung Ihrer Daten jederzeit widersprechen. Das Datenhandling bei Sack Fachmedien erklären wir Ihnen in unserer Datenschutzerklärung.