De Chateaubriand | Les Voyages de Chateaubriand (OEuvres complètes - 5 titres) | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 160 Seiten

De Chateaubriand Les Voyages de Chateaubriand (OEuvres complètes - 5 titres)

Voyage en Italie + Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris + Voyage en Amérique + Voyage au Mont-Blanc + Cinq jours à Clermont (Auvergne) + Voyage en Grèce + Voyage d'Egypte...
1. Auflage 2015
ISBN: 978-80-268-4193-7
Verlag: e-artnow
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Voyage en Italie + Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris + Voyage en Amérique + Voyage au Mont-Blanc + Cinq jours à Clermont (Auvergne) + Voyage en Grèce + Voyage d'Egypte...

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Ce livre numérique présente 'Les Voyages de Chateaubriand (?uvres complètes - 5 titres)' avec une table des matières dynamique et détaillée. Notre édition a été spécialement conçue pour votre tablette/liseuse et le texte a été relu et corrigé soigneusement. François-René, vicomte de Chateaubriand (1768-1848) est un écrivain et homme politique français. Il est considéré comme l'un des précurseurs du romantisme français et l'un des grands noms de la littérature française. Table des matières: Voyage en Italie Voyage au Mont-Blanc Voyage en Amérique Cinq jours à Clermont (Auvergne) Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris Biographie : Chateaubriand (De L'académie Française par Jules Lemaître) Extrait : ' Les voyages sont une des sources de l'histoire: l'histoire des nations étrangères vient se placer, par la narration des voyageurs, auprès de l'histoire particulière de chaque pays. Autrefois, quand on avait quitté ses foyers comme Ulysse, on était un objet de curiosité; aujourd'hui, excepté une demi-douzaine de personnages hors de ligne par leur mérite individuel, qui peut intéresser au récit de ses courses? Je viens me ranger dans la foule des voyageurs obscurs qui n'ont vu que ce que tout le monde a vu, qui n'ont fait faire aucun progrès aux sciences, qui n'ont rien ajouté au trésor des connaissances humaines... Je n'ai point fait mon voyage pour l'écrire; j'avais un autre dessein; ce dessein, je l'ai rempli dans Les Martyrs. J'allais chercher des images; voilà tout. Je n'ai pu voir Sparte, Athènes, Jérusalem, sans faire quelques réflexions. Ces réflexions ne pouvaient entrer dans le sujet d'une épopée, elles sont restées sur mon journal de route: je les publie aujourd'hui dans ce que j'appelle Itinéraire de Paris à Jérusalem, faute d'avoir trouvé un titre plus convenable à mon sujet. '

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Tivoli et la Villa Adriana
Table des matières

10 décembre 1803. Je suis peut-être le premier étranger qui ait fait la course de Tivoli dans une disposition d’âme qu’on ne porte guère en voyage. Me voilà seul arrivé à sept heures du soir, le 10 décembre, à l’auberge du Temple de la Sibylle. J’occupe une petite chambre à l’extrémité de l’auberge, en face de la cascade, que j’entends mugir. J’ai essayé d’y jeter un regard; je n’ai découvert dans la profondeur de l’obscurité que quelques lueurs blanches produites par le mouvement des eaux. Il m’a semblé apercevoir au loin une enceinte formée d’arbres et de maisons, et autour de cette enceinte un cercle de montagnes. Je ne sais ce que le jour changera demain à ce paysage de nuit. Le lieu est propre à la réflexion et à la rêverie: je remonte dans ma vie passée; je sens le poids du présent, et je cherche à pénétrer mon avenir. Où serai-je, que ferai-je, et que serai-je dans vingt ans d’ici? Toutes les fois que l’on descend en soi-même, à tous les vagues projets que l’on forme, on trouve un obstacle invincible, une incertitude causée par une certitude: cet obstacle, cette certitude est la mort, cette terrible mort qui arrête tout, qui vous frappe vous ou les autres. Est-ce un ami que vous avez perdu? En vain avez-vous mille choses à lui dire: malheureux, isolé, errant sur la terre, ne pouvant conter vos peines ou vos plaisirs à personne, vous appelez votre ami, et il ne viendra plus soulager vos maux, partager vos joies; il ne vous dira plus: « Vous avez eu tort, vous avez eu raison d’agir ainsi. » Maintenant il vous faut marcher seul. Devenez riche, puissant, célèbre, que ferez-vous de ces prospérités sans votre ami? Une chose a tout détruit, la mort. Flots qui vous précipitez dans cette nuit profonde où je vous entends gronder, disparaissez-vous plus vite que les jours de l’homme, ou pouvez-vous me dire ce que c’est que l’homme, vous qui avez vu passer tant de générations sur ces bords? Ce 11 décembre. Aussitôt que le jour a paru, j’ai ouvert mes fenêtres. Ma première vue de Tivoli dans les ténèbres était assez exacte; mais la cascade m’a paru petite, et les arbres que j’avais cru apercevoir n’existaient point. Un amas de vilaines maisons s’élevait de l’autre côté de la rivière; le tout était enclos de montagnes dépouillées. Une vive aurore derrière ces montagnes, le temple de Vesta, à quatre pas de moi, dominant la grotte de Neptune, m’ont consolé. Immédiatement au-dessus de la chute, un troupeau de boeufs, d’ânes et de chevaux s’est rangé le long d’un banc de sable: toutes ces bêtes se sont avancées d’un pas dans le Teverone, ont baissé le cou et ont bu lentement au courant de l’eau qui passait comme un éclair devant elles, pour se précipiter. Un paysan sabin, vêtu d’une peau de chèvre et portant une espèce de chlamyde roulée au bras gauche, s’est appuyé sur un bâton et a regardé boire son troupeau, scène qui contrastait par son immobilité et son silence avec le mouvement et le bruit des flots. Mon déjeuner fini, on m’a amené un guide, et je suis allé me placer avec lui sur le pont de la cascade: j’avais vu la cataracte du Niagara. Du pont de la cascade nous sommes descendus à la grotte de Neptune, ainsi nommée, je crois, par Vernet. L’Anio, après sa première chute sous le pont, s’engouffre parmi des roches et reparaît dans cette grotte de Neptune, pour aller faire une seconde chute à la grotte des Sirènes. Le bassin de la grotte de Neptune a la forme d’une coupe: j’y ai vu boire des colombes. Un colombier creusé dans le roc, et ressemblant à l’aire d’un aigle plutôt qu’à l’abri d’un pigeon, présente à ces pauvres oiseaux une hospitalité trompeuse; ils se croient en sûreté dans ce lieu en apparence inaccessible; ils y font leur nid; mais une route secrète y mène: pendant les ténèbres, un ravisseur enlève les petits qui dormaient sans crainte au bruit des eaux sous l’aile de leur mère: Observans nido implumes detraxit. De la grotte de Neptune remontant à Tivoli, et sortant par la porte Angelo ou de l’Abruzze, mon cicérone m’a conduit dans le pays des Sabins, pubemque sabellum. J’ai marché à l’aval de l’Anio jusqu’à un champ d’oliviers, où s’ouvre une vue pittoresque sur cette célèbre solitude. On aperçoit à la fois le temple de Vesta, les grottes de Neptune et des Sirènes, et les cascatelles qui sortent d’un des portiques de la villa de Mécène. Une vapeur bleuâtre répandue à travers le paysage en adoucissait les plans. On a une grande idée de l’architecture romaine lorsqu’on songe que ces masses bâties depuis tant de siècles ont passé du service des hommes à celui des éléments, qu’elles soutiennent aujourd’hui le poids et le mouvement des eaux, et sont devenues les inébranlables rochers de ces tumultueuses cascades. Ma promenade a duré six heures. Je suis entré, en revenant à mon auberge, dans une cour délabrée, aux murs de laquelle sont appliquées des pierres sépulcrales chargées d’inscriptions mutilées. J’ai copié quelques-unes de ces inscriptions: Que peut-il y avoir de plus vain que tout ceci? Je lis sur une pierre les regrets qu’un vivant donnait à un mort; ce vivant est mort à son tour, et après deux mille ans je viens, moi barbare des Gaules, parmi les ruines de Rome, étudier ces épitaphes dans une retraite abandonnée, moi indifférent à celui qui pleura comme à celui qui fut pleuré, moi qui demain m’éloignerai pour jamais de ces lieux, et qui disparaîtrai bientôt de la terre. Tous ces poètes de Rome qui passèrent à Tibur se plurent à retracer la rapidité de nos jours: Carpe diem, disait Horace; Te spectem suprema mihi cum venerit hora, disait Tibulle: Virgile peignait cette dernière heure: Invalidasque tibi tendens, heu! non tua, palmas. Qui n’a perdu quelque objet de son affection? Qui n’a vu se lever vers lui des bras défaillants? Un ami mourant a souvent voulu que son ami lui prît la main pour le retenir dans la vie, tandis qu’il se sentait entraîné par la mort. Heu! non tua! Ce vers de Virgile est admirable de tendresse et de douleur. Malheur à qui n’aime pas les poètes! je dirais presque d’eux ce que dit Shakespeare des hommes insensibles à l’harmonie. Je retrouvai en rentrant chez moi la solitude que j’avais laissée au dehors. La petite terrasse de l’auberge conduit au temple de Vesta. Les peintres connaissent cette couleur des siècles que le temps applique aux vieux monuments, et qui varie selon les climats: elle se retrouve au temple de Vesta. On fait le tour du petit édifice entre le péristyle et la cella en une soixantaine de pas. Le véritable temple de la Sibylle contraste avec celui-ci par la forme carrée et le style sévère de son ordre d’architecture. Lorsque la chute de l’Anio était placée un peu plus à droite, comme on le suppose, le temple devait être immédiatement suspendu sur la cascade: le lieu était propre à l’inspiration de la prêtresse et à l’émotion religieuse de la foule. J’ai jeté un dernier regard sur les montagnes du nord que les brouillards du soir couvraient d’un rideau blanc, sur la vallée du midi, sur l’ensemble du paysage, et je suis retourné à ma chambre solitaire. À une heure du matin, le vent soufflant avec violence, je me suis levé, et j’ai passé le reste de la nuit sur la terrasse. Le ciel était chargé de nuages, la tempête mêlait ses gémissements, dans les colonnes du temple, au bruit de la cascade: on eût cru entendre des voix tristes sortir des soupiraux de l’antre de la Sibylle. La vapeur de la chute de l’eau remontait vers moi du fond du gouffre comme une ombre blanche: c’était une véritable apparition. Je me croyais transporté au bord des grèves ou dans les bruyères de mon Armorique, au milieu d’une nuit d’automne; les souvenirs du toit paternel effaçaient pour moi ceux des foyers de César: chaque homme porte en lui un monde composé de tout ce qu’il a vu et aimé, et où il rentre sans cesse, alors même qu’il parcourt et semble habiter un monde étranger. Dans quelques heures je vais aller visiter la villa Adriana. 12 décembre. La grande entrée de la villa Adriana était à l’Hippodrome, sur l’ancienne voie Tiburtine, à très peu de distance du tombeau des Plautius. Il ne reste aucun vestige d’antiquités dans l’Hippodrome, converti en champs de vignes. En sortant d’un chemin de traverse fort étroit, une allée de cyprès, coupée par la cime, m’a conduit à une méchante ferme, dont l’escalier croulant était rempli de morceaux de porphyre, de vert antique, de granit, de rosaces de marbre blanc et de divers ornements d’architecture. Derrière cette ferme se trouve le théâtre romain, assez bien conservé: c’est un demi-cercle composé de trois rangs de sièges. Ce demi-cercle est formé par un mur en ligne droite qui lui sert comme de diamètre; l’orchestre et le théâtre faisaient face à la loge de l’empereur. Le fils de la fermière, petit garçon presque tout nu, âgé d’environ douze ans, m’a montré sa loge et les chambres des acteurs. Sous les gradins destinés aux spectateurs, dans un endroit où l’on...



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