Buch, Französisch, Band 138, 256 Seiten, Format (B × H): 162 mm x 241 mm, Gewicht: 453 g
Buch, Französisch, Band 138, 256 Seiten, Format (B × H): 162 mm x 241 mm, Gewicht: 453 g
Reihe: Bibliotheque Des Cahiers de Li
ISBN: 978-90-429-3235-7
Verlag: PEETERS PUB
Ce volume IV de la série Le nom des langues créée par A.
Tabouret-Keller porte sur la nomination des langues romanes. En
abordant dans le cadre d'un même phylum les processus de
nomination — qui manifestent en réalité, comme il a été plus que
démontré dans les volumes précédents, des processus de création et
d'élaboration des langues —, ce volume pose la question des héritages du
latin et d'une éventuelle cohérence millénaire. On ne prétend cependant
pas ici résoudre cette question.
Envisagé dans des profondeurs diachroniques diverses, un même
questionnement principal traverse les différents cas: quel est le
rapport de la nomination à l'existence même des langues, c'est-à-dire à
leur accession à l'existence reconnue socialement et politiquement? Les
études de cas portent sur le français d'Acadie, le castrapo
de Galice, le francoprovençal, le cajun de Louisiane,
le genovese, le catalan, le gallo et le picard.
On se rappellera que les volumes précédents de la série abordaient aussi
des cas comme le roman, l'aroumain, l'occitan, le francanglais,
le nouchi ou des créoles portugais d'Afrique. Cette
simple énumération suggère assez le caractère novateur de la
problématique de la nomination — et pas seulement du 'nom des langues':
sans s'arrêter à une nomenclature consensuelle des savants, plutôt peu
évolutive, les chercheurs observent ici, en sociolinguistes autant qu'en
philologues, des processus créatifs nombreux et multiformes, en tout cas
complexes par la récurrence des conceptions sur les pratiques.
Toutes ces variétés illustrent que l'individuation linguistique, dont la
nomination est un moyen ou un aboutissement, met en cause des données
anthropologiques fondamentales et tout le jeu des réalités sociales,
politiques et des débats idéologiques au sens le plus large.
La rencontre proposée ici, entre l'intérêt porté traditionnellement aux langues
romanes et le développement contemporain des recherches sociolinguistiques,
contribuera sans doute à renouveler une thématique romaniste
aux nombreuses implications d'avenir.