E-Book, Französisch, 564 Seiten
Homère / Leconte de L'Isle / Isle L'Iliade
1. Auflage 2020
ISBN: 978-2-322-25703-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
E-Book, Französisch, 564 Seiten
ISBN: 978-2-322-25703-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
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L'Iliade raconte un épisode de la guerre de Troie, la Colère d'Achille. Les Grecs font le siège devant la ville depuis déjà 10 ans sans résultat ! Agamemnon reçoit comme part de butin Chryséis fille d'un prêtre d'Apollon. ... Effectivement sans lui les Grecs se font battre par Hector et les Troyens.
Poète grec du VIIIème siècle avant J-C, Homère est traditionnellement représenté comme un vieil aveugle récitant ses poèmes à travers la Grèce Antique. Né vers 800 avant J-C et mort vers 740 avant J-C, il serait l'auteur de l'Iliade et l'Odyssée ainsi que de nombreuses aventures épiques.
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Chant 2
Les dieux et les cavaliers armés de casques dormaient tous dans la nuit ; mais le profond sommeil ne saisissait point Zeus, et il cherchait dans son esprit comment il honorerait Akhilleus et tuerait une foule d'hommes auprès des nefs des Akhaiens. Et ce dessein lui parut le meilleur, dans son esprit, d'envoyer un songe menteur à l'Atréide Agamemnôn. Et, l'ayant appelé, il lui dit ces paroles ailées : – Va, songe menteur, vers les nefs rapides des Akhaiens. Entre dans la tente de l'Atréide Agamemnôn et porte-lui très fidèlement mon ordre. Qu'il arme la foule des Akhaiens chevelus, car voici qu'il va s'emparer de la ville aux larges rues des Troiens. Les immortels qui habitent les demeures Olympiennes ne sont plus divisés, car Hèrè les a tous fléchis par ses supplications, et les calamités sont suspendues sur les Troiens. Il parla ainsi, et, l'ayant entendu, le songe partit. Et il parvint aussitôt aux nefs rapides des Akhaiens, et il s'approcha de l'Atréide Agamemnôn qui dormait sous sa tente et qu'un sommeil ambroisien enveloppait. Et il se tint auprès de la tête du roi. Et il était semblable au Nèlèiôn Nestôr, qui, de tous les vieillards, était le plus honoré d'Agamemnôn. Et, sous cette forme, le songe divin parla ainsi : – Tu dors, fils du brave Atreus dompteur de chevaux ? Il ne faut pas qu'un homme sage à qui les peuples ont été confiés, et qui a tant de soucis dans l'esprit, dorme toute la nuit. Et maintenant, écoute-moi sans tarder, car je te suis envoyé par Zeus qui, de loin, s'inquiète de toi et te prend en pitié. Il t'ordonne d'armer la foule des Akhaiens chevelus, car voici que tu vas t'emparer de la ville aux larges rues des Troiens. Les immortels qui habitent les demeures Olympiennes ne sont plus divisés, car Hèrè les a tous fléchis par ses supplications, et les calamités sont suspendues sur les Troiens. Garde ces paroles dans ton esprit et n'oublie rien quand le doux sommeil t'aura quitté. Ayant ainsi parlé, il disparut et le laissa rouler dans son esprit ces paroles qui ne devaient point s'accomplir. Et l'insensé crut qu'il allait s'emparer, ce jour-là, de la ville de Priamos, ne sachant point ce que Zeus méditait. Et le Kronide se préparait à répandre encore, en de terribles batailles, les douleurs et les gémissements sur les Troiens et sur les Danaens. Et l'Atréide s'éveilla, et la voix divine résonnait autour de lui. Il se leva et revêtit sa tunique moelleuse, belle et neuve. Et il se couvrit d'un large manteau et noua à ses pieds robustes de belles sandales, et il suspendit à ses épaules l'épée aux clous d'argent. Enfin, il prit le sceptre immortel de ses pères et marcha ainsi vers les nefs des Akhaiens revêtus d'airain. Et la divine Éôs gravit le haut Olympos, annonçant la lumière à Zeus et aux immortels. Et l'Atréide ordonna aux hérauts à la voix sonore de convoquer à l'agora les Akhaiens chevelus. Et ils les convoquèrent, et tous accoururent en foule ; et l'Atréide réunit un conseil de chefs magnanimes, auprès de la nef de Nestôr, roi de Pylos. Et, les ayant réunis, il consulta leur sagesse : – Amis, entendez-moi. Un songe divin m'a été envoyé dans mon sommeil, au milieu de la nuit ambroisienne. Et il était semblable au divin Nestôr par le visage et la stature, et il s'est arrêté au-dessus de ma tête, et il m'a parlé ainsi : – Tu dors, fils du brave Atreus dompteur de chevaux ? Il ne faut point qu'un homme sage à qui les peuples ont été confiés, et qui a tant de soucis dans l'esprit, dorme toute la nuit. Et maintenant, écoute-moi sans tarder, car je te suis envoyé par Zeus qui, de loin, s'inquiète de toi et te prend en pitié. Il t'ordonne d'armer la foule des Akhaiens chevelus, car voici que tu vas t'emparer de la ville aux larges rues des Troiens. Les immortels qui habitent les demeures Olympiennes ne sont plus divisés, car Hèrè les a tous fléchis par ses supplications, et les calamités sont suspendues sur les Troiens. Garde ces paroles dans ton esprit.’ En parlant ainsi il s'envola, et le doux sommeil me quitta. Maintenant, songeons à armer les fils des Akhaiens. D'abord, je les tenterai par mes paroles, comme il est permis, et je les pousserai à fuir sur leurs nefs chargées de rameurs. Vous, par vos paroles, forcez-les de rester. Ayant ainsi parlé, il s'assit. Et Nestôr se leva, et il était roi de la sablonneuse Pylos, et, les haranguant avec sagesse, il leur dit : – Ô amis ! rois et princes des Argiens, si quelqu'autre des Akhaiens nous eût dit ce songe, nous aurions pu croire qu'il mentait, et nous l'aurions repoussé ; mais celui qui l'a entendu se glorifie d'être le plus puissant dans l'armée. Songeons donc à armer les fils des Akhaiens. Ayant ainsi parlé, il sortit le premier de l'agora. Et les autres rois porte sceptres se levèrent et obéirent au prince des peuples. Et les peuples accouraient. Ainsi des essaims d'abeilles innombrables sortent toujours et sans cesse d'une roche creuse et volent par légions sur les fleurs du printemps, et les unes tourbillonnent d'un côté, et les autres de l'autre. Ainsi la multitude des peuples, hors des nefs et des tentes, s'avançait vers l'agora, sur le rivage immense. Et, au milieu d'eux, Ossa, messagère de Zeus, excitait et hâtait leur course, et ils se réunissaient. Et l'agora était pleine de tumulte, et la terre gémissait sous le poids des peuples. Et, comme les clameurs redoublaient, les hérauts à la voix sonore les contraignaient de se taire et d'écouter les rois divins. Et la foule s'assit et resta silencieuse ; et le divin Agamemnôn se leva, tenant son sceptre. Hèphaistos, l'ayant fait, l'avait donné au roi Zeus Kroniôn. Zeus le donna au messager, tueur d'Argos ; et le roi Herméias le donna à Pélops, dompteur de chevaux, et Pélops le donna au prince des peuples Atreus. Atreus, en mourant, le laissa à Thyestès riche en troupeaux, et Thyestès le laissa à Agamemnôn, afin que ce dernier le portât et commandât sur un grand nombre d'îles et sur tout Argos. Appuyé sur ce sceptre, il parla ainsi aux Argiens : – Ô amis ! héros Danaens, serviteurs d'Arès, Zeus Kronide m'accable de maux terribles. L'impitoyable ! Autrefois il me promit que je reviendrais après avoir conquis Ilios aux fortes murailles ; mais il me trompait, et voici qu'il me faut rentrer sans gloire dans Argos, ayant perdu un grand nombre d'hommes. Et cela plaît au tout puissant Zeus qui a renversé et qui renversera tant de hautes citadelles, car sa force est très grande. Certes, ceci sera une honte dans la postérité, que la race courageuse et innombrable des Akhaiens ait combattu tant d'années, et vainement, des hommes moins nombreux, sans qu'on puisse prévoir la fin de la lutte. Car, si, ayant scellé par serment d'inviolables traités, nous, Akhaiens et Troiens, nous faisions un dénombrement des deux races ; et que, les habitants de Troiè s'étant réunis, nous nous rangions par décades, comptant un seul Troien pour présenter la coupe à chacune d'elles, certes, beaucoup de décades manqueraient d'échansons, tant les fils des Argiens sont plus nombreux que les Troiens qui habitent cette ville. Mais voici que de nombreux alliés, habiles à lancer la pique, s'opposent victorieusement à mon désir de renverser la citadelle populeuse de Troiè. Neuf années du grand Zeus se sont écoulées déjà, et le bois de nos nefs se corrompt, et les cordages tombent en poussière ; et nos femmes et nos petits enfants restent en nous attendant dans nos demeures, et la tâche est inachevée pour laquelle nous sommes venus. Allons ! fuyons tous sur nos nefs vers la chère terre natale. Nous ne prendrons jamais la grande Troiè ! Il parla ainsi, et ses paroles agitèrent l'esprit de la multitude qui n'avait point assisté au conseil. Et l'agora fut agitée comme les vastes flots de la mer Ikarienne que remuent l'Euros et le Notos échappés des nuées du père Zeus, ou comme un champ d'épis que bouleverse Zéphyros qui tombe impétueusement sur la grande moisson. Telle l'agora était agitée. Et ils se ruaient tous vers les nefs, avec des clameurs, et soulevant de leurs pieds un nuage immobile de poussière. Et ils s'exhortaient à saisir les nefs et à les traîner à la mer divine. Les cris montaient dans l'Ouranos, hâtant le départ ; et ils dégageaient les canaux et retiraient déjà les rouleaux des nefs. Alors, les Argiens se seraient retirés, contre la destinée, si Hèrè n'avait parlé ainsi à Athènè : – Ah fille indomptée de Zeus tempétueux, les Argiens fuiront-ils vers leurs demeures et la chère terre natale, sur le vaste dos de la mer, laissant à Priamos et aux Troiens leur gloire et l'Argienne Hélénè pour laquelle tant d'Akhaiens sont morts devant Troiè, loin de la chère patrie ? Va trouver le peuple des Akhaiens armés d'airain. Retiens chaque guerrier par de douces paroles, et ne permets pas qu'on traîne les nefs à la mer. Elle parla ainsi, et la divine Athènè aux yeux clairs obéit. Et elle sauta du faîte de l'Olympos, et, parvenue aussitôt aux nefs rapides des Akhaiens, elle trouva Odysseus, semblable à Zeus par l'intelligence, qui restait immobile. Et il ne saisissait point sa nef noire bien construite, car la douleur emplissait son cœur et son âme. Et, s'arrêtant auprès de lui, Athènè aux yeux clairs parla ainsi : – Divin Laertiade, sage Odysseus, fuirez-vous donc tous dans vos nefs chargées de rameurs, laissant à Priamos et aux Troiens leur gloire et l'Argienne Hélénè pour laquelle...




