Lenotre | Monsieur de Charette | E-Book | www.sack.de
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E-Book, Französisch, 494 Seiten

Lenotre Monsieur de Charette

Le Roi de Vendée
1. Auflage 2023
ISBN: 978-2-322-11882-3
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Le Roi de Vendée

E-Book, Französisch, 494 Seiten

ISBN: 978-2-322-11882-3
Verlag: BoD - Books on Demand
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François Athanase Charette de La Contrie, né le 2 mai 1763 à Couffé et mort fusillé le 29 mars 1796 à Nantes, est un militaire français et un général royaliste de la guerre de Vendée.

G. Lenotre, nom de plume de Louis Léon Théodore Gosselin, né le 7 octobre 1855 au château de Pépinville à Richemont près de Thionville et mort le 7 février 1935 à Paris, est un historien et auteur dramatique français.

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CHAPITRE II LUTTES POUR NOIRMOUTIER
AVEC LA GRANDE ARMÉE VENDÉENNE — LE GOIS — PAR LES MARAIS, LES BOIS ET LES LANDES — D'ELBÉE. I. — AVEC LA GRANDE ARMÉE VENDÉENNE
QUELLES que fussent les préventions des chefs de l'armée catholique d'Anjou contre Charette, ils comprenaient cependant qu'il leur faudrait bien un jour compter avec lui : il y a là d'Elbée, ancien officier du Roi, d'une loyauté sans tache, d'une dévotion quasi mystique ; Bonchamp, qui a fait la guerre aux Indes et, comme Charette, s'est trouvé à Paris, lors du 10 août parmi les derniers défenseurs de la royauté ; Lescure, de maintien grave, d'esprit studieux et méditatif, bienveillant à tous, sévère pour lui-même ; Henri de la Rochejaquelein, qui n'a pas vingt ans, ardent, téméraire, rêvant de prouesses héroïques. et amoureux du danger ; Cathelineau, le colporteur que ces gentilshommes ont élu pour commandant suprême ; Stofflet, le garde-chasse des bois de Maulévrier, né aux confins de l'Alsace, ancien caporal de Lorraine-infanterie vigoureux, brutal jusqu'à la violence, inculte et dur, mais d'un aplomb si rude qu'il a bientôt pris sur ses compagnons une sorte de prééminence. Lui surtout est mal disposé pour Charette, l'homme de toilette et de plaisirs, qu'il jalouse instinctivement. Sans l'aide du roi de Legé, la grande armée catholique a déjà accompli des miracles ; forte de 25 à 30.000 hommes, dont 5 ou 6.000 sont armés de fusils, elle a conquis en deux mois la rive gauche de la Loire, de Nantes à Angers ; elle a occupé Beaupréau, Bressuire, Fontenay, Thouars ; son drapeau blanc flotte sur le vieux château de Saumur. Que va-t-elle faire maintenant ? Marcher sur Paris ou envahir la Bretagne et la Normandie afin de soulever les mécontents de ces deux provinces ? L'avis de d'Elbée prévalut : il fut décidé qu'on s'emparerait de Nantes, capitale incontestée de toute la région dont la possession assurerait le ravitaillement facile et les communications avec les princes proscrits et les émigrés d'Angleterre. Mais, pour investir Nantes, de façon à l'isoler de tout secours extérieur, il faut avoir recours à Charette dont le territoire s'étend jusqu'aux faubourgs de la ville. Consentira-t-il à prêter son concours ? N'a-t-il pas gardé rancune de ses premières et humiliantes rencontres avec la grande armée ? Afin de la tâter, Lescure lui expédie un messager porteur de félicitations sur la reprise de Machecoul ; Charette répond par des compliments sur la conquête de Saumur. Puis lui est dépêché en ambassadeur M. de Donnissan, beau-père de Lescure, chargé de le pressentir sur ses intentions. Ainsi agissaient, comme s'ils eussent été les uns pour les autres des étrangers pointilleux, ces combattants de la même cause. Charette et Donnissan se rencontrèrent à Vieillevigne : ce dernier commença par offrir des canons et des munitions au vainqueur de Machecoul, qui, peut-être froissé de cette libéralité sentant la protection, l'accepta cependant ; il consentit également à coopérer à l'attaque de Nantes ; il fut convenu qu'il s'avancerait, avec son artillerie jusqu'au faubourg de Pont-Rousseau et bloquerait les ponts pour empêcher de ce côté toute sortie de la garnison. La grande armée se chargeait de l'attaque sur la rive droite ; et, sans doute encore, Charette fut-il peu flatté du rôle secondaire qu'on lui attribuait ; mais il était, de tous, le plus intéressé à la prise de Nantes, puisque de là sortaient les expéditions dirigées contre lui. Il s'engagea donc à se trouver, le 29 juin, jour fixé pour l'assaut, au poste modeste qui lui était assigné. Sorti de Legé, le 26, avec 10.000 hommes et tous ses canons, il arrive le 28 aux environs du château de Villeneuve, sur les bords du Lognon, où il fait halte. Il est là à deux lieues des barrières de Nantes. Vers minuit, il avance jusqu'aux bords du fleuve, dispose sa troupe le long du chemin qui mène de Pont-Rousseau aux Couëts, place près de Rezé deux pièces pointées sur la pompe à feu de Chésine, trois autres sont établies à Pont-Rousseau même ; le reste de l'artillerie demeure en réserve près des Trois-Moulins. A deux heures du matin, heure convenue, il commande le feu. C'est à ce moment précis que le gros de l'armée doit attaquer, sur la rive droite, les faubourgs Saint-Clément et Saint-Donatien. Dans les intervalles de son tir, Charette écoute : tout est silencieux ; pas un coup de fusil n'appuie sa canonnade ; le jour est levé depuis longtemps et aucun bruit ne signale qu'une bataille se livre de l'autre côté de la ville. A sept heures du matin, seulement, une fusillade lointaine éclate vers la route de Paris ; à ce moment, il est avisé que les Nantais ont placé, en Loire, sous le feu de ses pièces, trois grandes chaloupes remplies de prêtres et de royalistes prisonniers ; il retire donc ses batteries, les groupe à Pont-Rousseau, et continue son tir ; Mais il ignore tout de ce qui se passe ; aucun courrier ne l'avertit des causes qui retardent l'action. Doit-il poursuivre sa démonstration ? L'affaire est-elle remise ? Nul ne le renseigne et il s'inquiète. Enfin vers dix heures du matin, la bataille s'engage au loin ; toute la journée elle se prolongera sans qu'aucun indice avertisse Charette du progrès de ses alliés. Ah ! s'il avait pu, avec ses 10.000 hommes et ses grands grenadiers du Loroux, passer la Loire à Ancenis, rejoindre là les troupes angevines et, d'un effort commun, se jeter sur Nantes... La ville, en deux heures, eut été prise. Mais on l'a placé là, en comparse, comme pour l'annihiler, le priver de la gloire d'un grand succès certain. Déjà la journée tire à sa fin, la fusillade d'abord très active, se ralentit et s'éloigne. Les royalistes seraient-ils repoussés ? Pas un moyen de les soutenir, ni même de se concerter ; la nuit vient ; le fracas de la bataille s'apaise et s'éteint bientôt. Charette resta à Pont-Rousseau durant toute la journée l du lendemain, épuisant sa provision de poudre, si chèrement i conquise à Machecoul ; les bleus répondaient à son tir, preuve que la ville n'était pas au pouvoir des royalistes ; tard dans la nuit du 30 seulement, par une estafette envoyée aux nouvelles, il apprit que l'affaire avait échoué ; les Angevins retournaient chez eux en désordre, emportant Cathelineau, leur généralissime, grièvement blessé. Charette, pourtant, ne quitta point la place ; peut-être espérait-il que les Nantais tourneraient contre lui leur effort et qu'il pourrait livrer bataille. Ses soldats, comme pour provoquer l'ennemi, manifestaient bruyamment, avec leur entrain coutumier ; l'écho de leurs danses joyeuses, de leurs chansons, de leurs cornemuses, leurs cris de Vive Louis XVII ! Vive Charette ! retentissaient jusque dans Nantes. A la nuit close, le général ordonna la retraite ; pour témoigner qu'il ne se retirait pas vaincu, il fit tirer contre la ville quatre coups de canon, en manière d'adieu. Déjà ses bandes reprenaient joyeusement le chemin de Legé. Il y occupait les hommes à fortifier la bourgade, de façon à en faire un camp retranché. Sans doute méditait-il contre Nantes une nouvelle attaque, qu'il conduirait seul, cette fois, revanche de l'inaction où l'avaient, comme à dessein, laissé les chefs de la grande armée. Ceux-ci de leur côté, — Charette ne devait pas l'ignorer, — rejetaient sur son inertie la responsabilité de leur échec. A coup sûr il n'avait pas conquis les sympathies du Conseil supérieur des Angevins, séant, ordinairement, à Châtillon-sur-Sèvre ; on le lui fit bien voir quand, Cathelineau étant mort des suites de sa blessure, furent convoqués dans cette petite ville, située à l'extrémité du territoire révolté, tous les chefs vendéens, afin d'élire le remplaçant du généralissime défunt, Charette ne se rendit pas à cette invitation ; peut-être fit-on en sorte qu'il ne la reçut pas en temps utile ; d'ailleurs le vote - était acquis d'avance et d'Elbée fut élu, sans concurrent véritable. On fit choix ensuite de quatre généraux pour les quatre divisions dont se composait l'armée de Vendée : Lescure eut les Poitevins, Bonchamp l'Anjou, Royrand l'armée du centre ; pour celle du Bas-Poitou et du Pays de Retz, dont Charette était le chef incontesté, on jugea bon de l'évincer et de nommer à sa place Donnisan. L'affront paraissait d'autant plus sensible que Donnissan était tout à fait étranger au pays qu'on l'appelait à commander ; lui-même en fut gêné et déclara qu'il prenait comme adjoint le chevalier Charette. Ce vote de méfiance fut à celui-ci profondément cruel ; encore qu'il ne fit qu'en rire, au dire de Mme de la Rochejaquelein, relatant, avec assez d'aigreur, elle aussi, le résultat de l'élection. Ces gentilshommes, jetés par les circonstances en ces périlleuses aventures, s'estimaient, certes, et se rendaient réciproquement justice ; mais ils ne supportaient pas qu'il fût entre eux question de rangs et, comme on l'a dit très justement, des prétentions d'égalité manifestées par chacun d'eux devait naître l'impuissance de tous. Donc Charette dissimula son dépit, désireux de vaincre les préventions non par des récriminations mais par des actions d'éclat. L'occasion ne tarda pas : pour inaugurer son commandement, d'Elbée tenta de s'emparer de Luçon, l'évêché du pays, centre d'approvisionnements en tous genres, et dont la possession eut ouvert la route des Sables, voire celle de la Rochelle. Le résultat fut désastreux et la grande armée catholique mise en déroute. Il fallait, au plus tôt, réparer cet échec et, dès le début d'août, on résolut une nouvelle tentative pour laquelle toutes les forces...



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