Roche | 12 jours | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 186 Seiten

Roche 12 jours

Histoires de jours en or
1. Auflage 2022
ISBN: 978-2-322-43296-7
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Histoires de jours en or

E-Book, Französisch, 186 Seiten

ISBN: 978-2-322-43296-7
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



Championne et champion du monde de ski alpin. Elles et ils sont nombreux à souhaiter le devenir. Mais sur la ligne d'arrivée de cette course d'un jour, où tout peut arriver, où seules les médailles comptent, il y a très peu d'élus. Préfacé par Adrien Théaux, 12 Jours vous emmène d'abord dans l'hémisphère Sud, à Portillo au Chili, pour revivre la légendaire et inoubliable moisson de médailles tricolores de 1966. Michel Roche vous raconte ensuite avec passion12 instants magiques de victoires, enrichis avec des témoignages de championnes et champions de ski. De la "Slalom love story" de Mikaela Shiffrin au premier titre de Didier Cuche, de l'extraordinaire victoire de Marion Rolland sur la Planai de Schladming à la démonstration de Ted Ligety sur la Birds of Prey de Beaver Creek, vous allez vivre ou revivre, dans chacune des disciplines du ski alpin, 12 histoires de jours en or.

Michel Roche est le fondateur de TopSkiNews. Né en Savoie, il est depuis son plus jeune âge passionné par le ski alpin. Il a exercé différentes responsabilités dans le métier de la communication avant de créer TopSkiNews, une plateforme d'information digitale sur le ski alpin de compétition. Les chiffres d'audience et les taux d'engagement ont positionné TopSkiNews comme un média de référence dans le ski alpin.

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LE JOUR D’AVANT
Inoubliable et légendaire
Portillo, Août 1966 Lorsque le vol Air France se pose en ce matin de juillet 1966 sur l’aéroport de Santiago du Chili, les visages des athlètes de l’équipe de France de ski alpin sont souriants et ce, malgré le long voyage qu’ils viennent d’effectuer. C’est la première fois que des Championnats du monde sont organisés dans l’hémisphère Sud. Du 5 au 14 août 1966, la station de sports d'hiver de la cordillère des Andes, Portillo, accueille l’élite mondiale du ski alpin à 2 870 mètres d'altitude sur les bords de la Laguna del Inca. Riche de grands talents, l’équipe de France arrive au Chili très bien préparée. Sous l’impulsion d’Honoré Bonnet, Directeur de l’équipe de France, une préparation très équilibrée entre physique, technique et psychologie a été mise en place. L’entraînement des athlètes a été très intense à partir d’avril, que ce soit au niveau physique à Briancon ou à ski, sur les glaciers de l’Alpe d’Huez et Val d’Isère. Se rajoutent à cette préparation des séances quotidiennes de yoga pour soigner la concentration. L’esprit d’équipe a aussi été travaillé. Garçons et filles ont passé beaucoup de temps ensemble dans les stages en France, puis à Santiago du Chili pour s’habituer au décalage horaire, et enfin à Farellones, une station voisine de Portillo. « J’avais 16 ans et je découvrais tout. Il y avait beaucoup d’enthousiasme, d’énergie, et également de l’humour au sein du groupe », se souvient Florence Steurer. L’équipe de France apporte dans ses bagages quelques nouveautés sur la neige chilienne. A l’occasion de leur défilé lors de la cérémonie d’ouverture, les tricolores créent la surprise en dévoilant au monde entier une nouvelle combinaison une pièce. A la demande d’Honoré Bonnet, Léo Lacroix a contribué, au printemps 1966, à sa conception avec les équipes Fusalp. « Monsieur Bonnet m’a envoyé avec Rossat-Mignot faire des essais en soufflerie au Centre National d’études et de recherches aérospatiales de Meudon. C’est là qu’on s’est rendu compte que nos anoraks flottaient et nous faisaient perdre de la vitesse », explique Léo Lacroix. Pour la première fois également, l’équipe de France dispose de deux préparateurs de skis, envoyés par les marques Dynamic et Rossignol. Michel Arpin a fait le déplacement pour s’occuper des skis Dynamic, et notamment ceux de Jean-Claude Killy. Les équipes nationales sont logées dans l’hôtel Portillo, véritable paquebot de 400 mètres de long, que de nombreux athlètes connaissent déjà. Lors des pré-mondiaux organisés l'année précédente, certains d’entre eux n’avaient pas quitté l’hôtel en raison d’une météo exécrable. Jean-Claude Killy, Léo Lacroix, Marielle Goitschel et Madeleine Bochatay, qui avaient fait le choix à ce moment-là d’une tournée en Australie et en Nouvelle Zélande, n’auront aucun regret. A Portillo, les filles logent dans un grand chalet rond installé en face de l’hôtel. Dans une chambre très spartiate équipée avec 4 lits superposés, on retrouve Marielle Goitschel, Annie Famose, Christine Béranger et Florence Steurer. L’ambiance dans le groupe est entretenue par Marielle qui n’hésite pas un seul instant à chambrer ses voisines et concurrentes. « Marielle avait mis un message sur notre porte « Ici dort la meilleure équipe du monde ». Les Autrichiennes, qui logeaient quelques chambres plus loin, arrachaient régulièrement ce message que Marielle réinstallait à chaque fois », raconte en souriant Florence Steurer. Les filles ouvrent le bal Après plusieurs jours d’entraînement, il est grand temps que la compétition démarre. C’est chose faite le 5 août avec le slalom dames. Tracé sur la piste Garganta par l'entraîneur de l'équipe féminine autrichienne Hermann Gamon, le départ du slalom est donné sous un grand ciel bleu et par une température de -15°C. Les Françaises vont devoir compter avec la Canadienne Nancy Green, les Américaines Wendy Allen et Penny McCoy et les Autrichiennes Christl Haas, Trandl Hecher et Grete Digruber. Dès le dossard 4, on rentre dans le vif du sujet. Avec son style rythmé et très beau à regarder, Nancy Green négocie parfaitement le passage des portes. Pour sa première participation à des Championnats du monde, elle signe le meilleur temps provisoire. Annie Famose s’élance juste derrière elle. Depuis son arrivée à Portillo, la jeune Pyrénéenne a réalisé les meilleurs chronos aux entraînements. Elle attaque avec conviction chacune des portes avec juste ce qu’il faut comme risques. C’est du bon ski, même si ses virages sont un peu marqués. Annie Famose réussit le 2e chrono à 38 centièmes de la Canadienne. Avec son dossard 9, Marielle Goitschel est indéniablement l’une des grandes favorites. La saison précédente, elle a dominé la discipline du slalom. « Dans toutes les grandes occasions, même lorsqu’elle n’est pas en grande forme, la rage de vaincre de Marielle lui permet de se détacher très nettement », rappelle Jean Béranger, entraîneur du groupe dames, dans les colonnes de L’Equipe. Dès le départ, elle aborde les portes avec beaucoup d’assurance. Mais c’est insuffisant : elle réalise le troisième temps à 1 seconde de Nancy Green. Chez les Autrichiennes, la déception est grande. Le tracé de leur entraîneur ne les a guère favorisées puisque la meilleure d’entre elles est douzième ! Les départs sont inversés en deuxième manche. Marielle Goitschel est en piste. Son ski est beaucoup plus engagé qu’en première manche. Elle semble accélérer jalon après jalon. Quand elle coupe la ligne, la skieuse de Val d’Isère prend la tête. Elle ne le sait pas encore, mais elle va signer le meilleur chrono de la manche. Dans le portillon de départ, Annie Famose est tout sourire et incroyablement décontractée. Comme si elle connaissait déjà la partition à jouer dans cette ultime manche. Elle s’élance avec une grande détermination, franchit les portes au plus près, tout en prenant appui sur ses bâtons. A l’arrivée, malgré un retard de 13 centièmes par rapport à Marielle Goitschel, Annie Famose prend la tête du slalom avec une avance de 47 centièmes au total des deux manches. Reste à attendre le passage de Nancy Greene. La Canadienne doit attaquer et prendre des risques si elle veut conserver sa première place. Son départ est très rapide mais à la 11e porte, elle chute. Elle se relève très vite mais toutes ses chances viennent de s’envoler. Greene se classe à une décevante 9e place. Dans ce second run, Penny McCoy, une étudiante américaine de 16 ans, réussit une très belle remontée. Septième en première manche, elle prend la troisième place de ce slalom. Annie Famose est championne du monde de slalom. Sur le podium, toute souriante, elle reçoit des mains de Marc Hodler, Président de la FIS, la première médaille d’or de ces Mondiaux. A ses côtés, Marielle Goitschel reçoit la médaille d’argent. Christine Béranger est 6e et Florence Steurer, déçue de sa course, termine 15e. L’équipe de France vient de rentrer de la plus belle des manières dans l’histoire de ces Mondiaux. Ce doublé constitue un formidable déclic pour la suite des compétitions. Grosses bosses sur la Rocca Jack Depuis plusieurs jours, les hommes s’entraînent sur la Rocca Jack, la piste de descente de Portillo. Jean-Claude Killy et Léo Lacroix signent d’excellents chronos. Ces entraînements sont marqués par la grosse chute de l’américain Billy Kidd. Sans doute trompé par un changement de lumière, l’Américain négocie mal le passage du saut du tunnel et chute. Le verdict est terrible : double fracture à une jambe ! Le grand jour de la descente, épreuve reine de tout Championnat du monde, est arrivé....



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