Rolland | Romain Rolland, sa vie, son oeuvre | E-Book | sack.de
E-Book

E-Book, Französisch, 112 Seiten

Rolland Romain Rolland, sa vie, son oeuvre

Une biographie complète de Romain Rolland, explorant sa vie, ses engagements et son impact littéraire
1. Auflage 2024
ISBN: 978-2-322-49496-5
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Une biographie complète de Romain Rolland, explorant sa vie, ses engagements et son impact littéraire

E-Book, Französisch, 112 Seiten

ISBN: 978-2-322-49496-5
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



"Romain Rolland, sa vie, son oeuvre" de Jean Bonnerot est une biographie exhaustive qui plonge dans la vie et les contributions littéraires de Romain Rolland, une figure majeure de la littérature française. À travers une narration détaillée et bien documentée, Bonnerot offre une analyse approfondie de l'évolution personnelle et professionnelle de Rolland. Jean Bonnerot commence par explorer les origines et l'enfance de Romain Rolland, né en 1866 à Clamecy, dans une famille de juristes. Bonnerot décrit comment son éducation et son environnement familial ont influencé ses premières aspirations littéraires et intellectuelles. Dès son jeune âge, Rolland a montré un intérêt marqué pour la musique et la littérature, deux thèmes récurrents dans son oeuvre. Le livre retrace ensuite le parcours académique de Rolland, en soulignant son passage à l'École normale supérieure et son séjour en Italie, qui ont joué un rôle crucial dans la formation de sa pensée et de son esthétique littéraire. Bonnerot analyse les premières oeuvres de Rolland, notamment ses pièces de théâtre et ses essais, en mettant en lumière leur réception critique et leur impact culturel.

Jean Bonnerot est un biographe et critique littéraire français, reconnu pour ses travaux détaillés et ses analyses rigoureuses des grandes figures littéraires. Passionné par la littérature française, Bonnerot a consacré une grande partie de sa carrière à l'étude et à la rédaction de biographies d'écrivains influents. Son approche méthodique et son souci du détail ont fait de ses ouvrages des références dans le domaine des études littéraires.

Rolland Romain Rolland, sa vie, son oeuvre jetzt bestellen!

Autoren/Hrsg.


Weitere Infos & Material


À l’École Normale (1886-1889). — L’influence de Tolstoï sur R. Rolland,
Ainsi sa vie s’orientait définitivement ; il avait l’espoir maintenant de revenir un jour à la musique, qui avait été son « Paradis », en passant par la littérature. Il connut à l’École le biologiste Le Dantec, l’orientaliste Foucher, le sinologue Chavannes, les géographes Raveneau, Dalmeyda, Ardaillon, Lorin, le poète Henri Ronger, les philosophes Georges Dumas, Lalande, Mélinand, les archéologues Gauckler, Bertaux, Toutain, le voyageur Émile Gautier. Ses trois années (1886-1889) vont être décisives. Il enrichit ses connaissances, il cultive sa pensée, il perfectionne son esprit. La philosophie et la littérature le tentèrent d’abord ; mais ses professeurs, Brunetière et Boissier, Ollé-Laprune et Brochard, ne surent pas le retenir près d’eux, et, dès la seconde année (1887-88), il choisit la section d’histoire et de géographie. Sous la direction très sûre de Paul Guiraud, — disciple de Fustel de Coulanges, — de Gabriel Monod et de Vidal de La Blache, il se créa très vite une discipline, une méthode, une personnalité ; l’érudition sévère et prudente lui apprit l’art de dépouiller les faits comme des classements d’archives, de déchiffrer les vies comme des textes toujours inédits, l’art de les assembler, de les coordonner et d’en faire jaillir, comme un éclair vivant au frottis de deux silex, une œuvre humaine. Une troisième année le conduisait à l’agrégation d’histoire et de géographie ; il était reçu 9e sur 14, le 31 août 1889. Evénements universitaires sans grande importance, si on les compare aux « découvertes » que R. Rolland vient de faire au cours de ces trois années. Dégoûté de l’idéalisme officiel et fade que ses premiers professeurs avaient voulu lui inculquer, passionnément épris de vie et de vérité, ennemi des illusions quelles qu’elles soient, et des discussions oiseuses qui sont de faux jeux d’esprit, inquiet, cherchant une foi sûre pour asseoir son œuvre d’homme, seul, sans guide, sans ami, sans maître « dans le désert infini de sa pensée », R. Rolland trouva les deux chefs qui devaient lui montrer le chemin. Années d’affaissement et d’angoisse que R. Rolland, dialoguant avec Jean- Christophe (« Dialogue de l’auteur avec son ombre » au début de la Foire sur la Place, p. xxv) ne manquera pas d’évoquer avec une certaine tristesse. « Combien nous avons souffert, et tant d’autres avec nous, quand nous voyions s’amasser chaque jour autour de nous une atmosphère plus lourde, un art corrompu, une politique immorale et cynique, une pensée veule s’abandonnant au souffle du néant avec un rire satisfait... Nous étions là, nous serrant l’un contre l’autre angoissés, respirant à peine... Ah ! nous avons passé de dures années ensemble. Ils ne s’en doutent pas nos maîtres des affres où notre jeunesse s’est débattue sous leur ombre. » Plus douloureux est le cri qu’il jette aux premières pages de son Beethoven (p. 3, éd. des Cahiers) et dont l’écho, lointain comme un appel au fond des bois, résonne tristement à l’aube du xxe siècle : « L’air est lourd autour de nous. La vieille Europe s’engourdit dans une atmosphère pesante et viciée. Un matérialisme sans grandeur pèse sur la pensée et entrave l’action des gouvernements et des individus. Le monde meurt d’asphyxie dans son égoïsme prudent et vil. Le monde étouffe. » 1886. Les premières traductions de Tolstoï et de Dostoïewsky paraissent en France. En deux ou trois ans, on édite successivement Guerre et Paix, Anna Karénine, Enfance et Adolescence, La Mort d'Ivan Iliitch, R. Rolland ne lisait pas de romans, et voici que dans ces romans « fleurs merveilleuses de l’art russe... se découvrait l’œuvre de toute une grande vie, se reflétait un peuple, un monde nouveau » (Vie de Tolstoï, p. 2) ; voici qu’un chef, un ami, un maître lui était donné. Et dans les « turnes », où le soir bavardaient les camarades de promotion, voici que toutes les discussions, tous les désaccords étaient oubliés. Chacun aimait Tolstoï, parce que chacun s’y retrouvait soi-même, et que « c’était une porte qui s’ouvrait sur l’immense univers, une révélation de la vie ». Mais c’était encore peu d’admirer l’œuvre ; « nous la vivions, elle était nôtre, nôtre par sa passion ardente de la vie, par sa jeunesse de cœur. Nôtre par son désenchantement ironique, sa clairvoyance impitoyable, sa hantise de la mort. Nôtre par ses rêves d’amour fraternel et de paix entre les hommes. Nôtre par son réquisitoire terrible contre les mensonges de la civilisation. Et par son réalisme et par son mysticisme. Par son souffle de nature, par son sens des forces invisibles, son vertige de l’infini ». De ce jour, Tolstoï fut le guide de Romain Rolland ; mais un doute subsistait entre le maître et le disciple : Tolstoï considérait déjà (Qu'est-ce que l'Art ne paraîtra qu’en 1897-98) l’art comme « un vaste système de corruption, un culte du plaisir, une superstition intéressée de l’élite européenne dans la jouissance égoïste », tandis que R. Rolland aimait l’art sous toutes ses formes, avec passion, et surtout la musique, dont il ne pouvait se passer ; et voici que Tolstoï déchirait les pages les plus émouvantes de Beethoven, de Wagner, et les jetait à l’oubli, comme une œuvre « immorale » et « qui désunit les hommes ». Affligé d’un si brutal mépris, R. Rolland écrivit à Tolstoï pour lui exposer ses craintes, ses angoisses. Le 4 octobre 1887, Tolstoï répondit, en français, une longue et noble lettre, que R. Rolland publia quinze ans plus tard (1902).[6] Lettre prophétique qui est comme un manifeste et un appel à l’art populaire : elle montrait le côté factice et vain de l’art et de la science, tels qu’ils étaient alors ; elle prouvait que l’art ne doit pas être la propriété d’une caste sociale privilégiée et que « les produits de la vraie science et du vrai art sont les produits du sacrifice et non des avantages matériels. » Elle disait notamment : « La science véritable et l’art véritable ont toujours existé et existeront toujours... » L’art s’étiole aujourd’hui, parce qu’il « n’a plus de racines dans la vie de la terre » parce qu’il est « l’œuvre de fantômes d’hommes, d’ombres d’êtres, de larves nourries de mots, de couleurs de tableaux, de sons d’instruments de musique, d’extraits de sensations. » Il ne peut vivre désormais que s’il s’oriente nettement dans un sens populaire. Avec quelle joie, avec quelle émotion R. Rolland put lire cette lettre, au début de sa seconde année d’École ; une main amie se tendait vers lui, une lumière enfin éclairait sa route, une voix l’appelait « cher frère » et lui disait les mots humains et vivants qu’il attendait depuis si longtemps. Il réfléchit. Sa vie était fondée ; elle avait un but ; il n’allait plus à tâtons, comme un aveugle. Il savait. L’enseignement serait le métier, le gagne-pain, mais il ne vendrait pas son art : « La gêne n’est pas inutile à l’esprit. Une liberté trop grande est mauvaise inspiratrice ; elle porte la pensée à l’apathie et à l’indifférence. L’homme a besoin d’aiguillons. Le génie veut l’obstacle et l’obstacle fait le génie ». Et joyeusement, R. Rolland se remit au travail. C’est de cette époque que date sa première œuvre, une sorte de confession philosophique, intitulée Credo quia verum (1888), confession inédite, qui est connue seulement par les lignes très brèves où M. Seippel en a esquissé le sens général (op. cit. n° 196, pp. 26-27). Essai d’inspiration panthéiste dont le...



Ihre Fragen, Wünsche oder Anmerkungen
Vorname*
Nachname*
Ihre E-Mail-Adresse*
Kundennr.
Ihre Nachricht*
Lediglich mit * gekennzeichnete Felder sind Pflichtfelder.
Wenn Sie die im Kontaktformular eingegebenen Daten durch Klick auf den nachfolgenden Button übersenden, erklären Sie sich damit einverstanden, dass wir Ihr Angaben für die Beantwortung Ihrer Anfrage verwenden. Selbstverständlich werden Ihre Daten vertraulich behandelt und nicht an Dritte weitergegeben. Sie können der Verwendung Ihrer Daten jederzeit widersprechen. Das Datenhandling bei Sack Fachmedien erklären wir Ihnen in unserer Datenschutzerklärung.