Adam | Itinérance Libertine | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 162 Seiten

Adam Itinérance Libertine

E-Book, Französisch, 162 Seiten

ISBN: 978-2-322-19796-5
Verlag: Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: Wasserzeichen (»Systemvoraussetzungen)



Un parcours initiatique et libertin.
Jusqu'où ira Jérôme par amour pour Manon et quel jeu pervers joue la sulfureuse Evelyne ?
Quelle est la limite entre badinerie érotique et la perversion pathologique ?
L'auteur nous entraine dans un genre littéraire dont il n'est pas coutumier.
Il s'amuse avec les fantasmes qui nourrissent souvent plus notre imaginaire que notre quotidien.
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LA RENCONTRE
Manon regardait la mer. C’était la mer Egée, et loin devant elle, derrière l’horizon, elle savait que s’égrenaient une multitude de petites îles. Et tout au bout il y avait la Grèce. Pourquoi avait-elle choisi la Crète plutôt qu’une petite île célèbre ou sans nom ? Pourquoi pas Santorin, Myconos ? Pourquoi pas la Grèce ? Elle était déçue de son premier contact avec la Crète. Hormis l’hôtel splendide et plus que luxueux, l’environnement lui avait semblé triste, pauvre et même sale. La plage de l’hôtel était elle aussi décevante, faite de cailloux et de sable grossier et gris. On était loin de l’image idyllique du catalogue de vacances où les bâtiments blancs de l’hôtel fleurtaient avec une mer intensément bleue. Le catalogue montrait tout, les chambres, les bars, les restos, les piscines, mais pas la plage et pour cause… Enfin il y avait les vacanciers. Tous Allemands. Pas aussi bruyant qu’on le dit, mais imbu de l’arrogance du conquérant qui contemple son pays soumis. Manon n’avait pas le moral. Elle était venue pour se distraire et oublier. Oublier tout l’espoir formidable quelle avait mis dans un homme. Cet homme qui l’avait quitté, lâchement, malgré ses promesses. Elle avait vécu avec Didier des moments étourdissants d’amour fou. Ils avaient partagés un travail, une complicité de tous les jours et de tous les secrets. Mais Didier était marié… Un mariage terne et en déliquescence. Mais un mariage encore trop présent pour cet homme torturé. Et il l’avait quittée, le jour même où il la rejoignait ! Pourtant Manon y croyait. Et sa déception était à la hauteur de ses espérances bafouées. Ce n’était évidemment pas son premier échec amoureux, mais peut-être était ce l’échec de trop. Celui qui l’avait entrainé en Crète, loin de tout, pour faire le point en elle-même. Pour comprendre ses sentiments, son avenir. Pour savoir si l’amour avait encore un sens pour elle. Pour savoir si les hommes feraient encore partie de sa vie. En pensant à cela Manon ne put s’empêcher de sourire. Les hommes lui avaient toujours parus indispensables. Que ce soit sur sa bouche, dans son ventre ou simplement au bout de ses doigts câlins. Elle n’en voulait plus, mais pourrait-elle s’en passer ? De toute façon elle était là pour une semaine et devrait bien s’y faire. Le choix n’était pas bon mais l’hôtel restait un vrai paradis, ruisselant de luxe. Et puis il y aurait bien quelque part dans cet univers de rêve, quelqu’un qui parlerait sa langue. Elle se rappelait de ce que disait Didier : « transformer les catastrophe en bonne affaire ». Elle décida donc de visiter de fond en comble le luxueux cinq étoiles. Cela lui prendrait bien la journée. Elle reprit le plan qu’elle avait reçu à son arrivée, et commença minutieusement la visite. Il y avait les piscines, les centres sportifs, les boutiques. Pas terribles les boutiques, comme la région. Elle examina ainsi avec minutie les différents restaurants et pour finir le salade-bar face à la plage et au minigolf. Il était situé à l’étage des services divers, infirmerie, coiffeur, manucure et remise en forme. D’ailleurs un pan vitré séparait une des piscines intérieures et le restaurant. Il y avait un peu de condensation sur les vitres et Manon compris tout de suite que la piscine devait être encore plus tropicale que le climat crétois. Par contre pour l’intimité d’une remise en forme ce n’était pas vraiment cela. Manon chercha l’entrée du centre de remise en forme. Face au bureau d’accueil, le mur était couvert de miroirs. Manon se regarda et pensa satisfaite qu’elle venait ici, plus pour s’amuser et se distraire, que pour retrouver la ligne. Les malheureux cinq cents grammes, qui la hantaient il y a peu, avaient fondu de chagrin… Perdue dans la nostalgie qui la ramenait vers Didier, Manon n’avait pas vu venir une touriste qu’elle bousculât en se retournant. - Excusez-moi. - Ne vous inquiétez pas, moi aussi j’étais distraite… Mais vous parlez français. - Oui, je sais ce n’est pas banal ici. - Ne m’en parlez pas. Je me sens immigrée derrière le mur de Berlin. Vous veniez vous remettre en forme ? - Non, enfin je ne sais pas. Je venais voir. En fait je n’ai pas tellement l’habitude de ce type d’endroit. - Maintenant qu’on se connaît, je pourrais vous initier. Venez, je vous offre un verre au bar de la piscine. Manon suivit cette femme sans hésitation. Enfin une compatriote. Enfin quelqu’un à qui parler, car même si elle avait cherché l’isolement pour remettre ses idées en place, elle se connaissait assez pour connaître son besoin des autres. La femme s’appelait Evelyne. Elle était grande et élégante. L’idée qu’elle était élégante amusa Manon, car elle n’était habillée que d’un maillot une pièce et un paréo court. Ce n’était pas vraiment élégant, mais c’était seyant. Et puis il émanait une force et une classe de cette femme. De là venait sans doute cette impression d’élégance qui avait frappé Manon. Les deux femmes s’installèrent au bar et Evelyne commanda deux cocktails aussi superbes que leurs noms ronflants. Elle interrogeait Manon sur sa présence dans cet hôtel. Ah, elle était seule ici. Elle était déçue, oui elle aussi. - Mais pourquoi venir seule ici ? Manon connaissait à peine cette femme, cette inconnue. Pourtant elle sentit le besoin de parler, de s’expliquer. Pendant de longues minutes elle confessât, car c’était le terme, ses déboires. Evelyne l’avait écoutée sans l’interrompre. Elle était assez fine pour savoir que le récit de Manon s’interromprait pour ne jamais reprendre, à la moindre perturbation. Quand Manon eut tout dit, vidé tout son cœur et sa rancœur, Evelyne lui sourit. Son sourire était vrai, car elle avait vécu des moments très semblables. Elle expliqua à Manon sa vie d’aujourd’hui, auprès d’un homme plus âgé, mais charmant. Ils se connaissaient depuis dix ans, mais il avait quinze ans de plus qu’elle. Et en dix ans cette différence qui était futile au départ, devenait de plus en plus marquée. En fin de compte rien de fondamental, mais des petites choses qui changent la vie. D’ailleurs elle était seule parce qu’il n’avait pas voulu l’accompagner. Par manque d’entrain, par lassitude. Cela lui avait d’ailleurs fait de la peine. Avant il l’aurait accompagnée n’importe où, rien que pour sa présence. Mais c’est aussi cela l’érosion du temps sur un vieux couple. Avec une moue de conspirateur mais pétillant de malice, Evelyne se penchât vers Manon et lui chuchotât que au lit aussi malheureusement le temps posait ses marques. La virilité de son amant n’avait plus la fringance d’antan. Et les artifices de plus en plus sophistiqués étaient nécessaires à l’éveil des sens de son compagnon… Manon regarda Evelyne intriguée. Encore une fois elle revoyait ses ébats avec Didier. Bacchanales charnelles, où les tabous étaient honnis. Alors que pouvaient vouloir dire les paroles sibyllines d’Evelyne ? Cette femme serait-elle prude et timorée dans un lit. Ce n’était pas l’impression qu’elle donnait. Le temps avait passé et l’heure du diner approchait. Les deux femmes se donnèrent rendez-vous dans le hall pour l’apéritif. Elles décidèrent qu’elles iraient ensuite manger ensemble au restaurant club. Il y avait une soirée homard et elles y feraient leur petite fête. Manon se préparait pour sa soirée avec sa nouvelle copine. Elle se sentait de meilleure humeur et prenait gout à se faire belle, même pour une femme ; tant pis. Elles allaient faire sensation. Car elle savait intensément que Evelyne serait elle aussi, parée de ses plus beaux atours. En effet, en entrant dans le hall, Manon fut surprise de revoir Evelyne. Elle l’avait trouvée élégante en paréo, mais en robe de soirée elle était resplendissante. Sa robe était simple et noire, plutôt moulante mais le corps d’Evelyne le permettait. Le décolleté en V était profond, très profond. Le dos aussi était dégagé. Et...


Adam, Christian
L'auteur est belge mais vit en Occitanie. Il a déjà publié deux romans: "Génération Oméga" un thriller médical, et "Le Tribunal du Chaos" un roman policier.


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