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E-Book, Französisch, 325 Seiten

Baccino Médecine légale clinique

Médecine de la violence - Examen des victimes et agresseurs
1. Auflage 2015
ISBN: 978-2-294-74197-5
Verlag: Elsevier Masson
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Médecine de la violence - Examen des victimes et agresseurs

E-Book, Französisch, 325 Seiten

ISBN: 978-2-294-74197-5
Verlag: Elsevier Masson
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



La violence est devenue un thème majeur de préoccupation et de débat, non seulement dans les champs légal et social, mais aussi dans celui de la santé.
Depuis janvier 2011 la France s'est dotée d'une organisation qui intègre dans les hôpitaux l'exercice de la médecine légale sous tous ses aspects. A côté de la médecine légale traditionnelle, celle qui s'occupe du cadavre (ou médecine légale thanatologique), la médecine légale clinique ? médecine légale du vivant ? occupe une place qui doit dès maintenant être considérée comme prépondérante en termes d'activité.
Cet ouvrage est le premier à traiter la violence sous l'angle médical, en présentant la prise en charge clinique des victimes qui la subissent et celle des auteurs qui la commettent.
Il permettra aux nombreux médecins confrontés à la violence de mieux en appréhender tous les aspects (médical, social et judiciaire) et d'être des acteurs efficaces si leur assistance est demandée.

Professeur des universités, chef du service de médecine légale, CHU Lapeyronie, Montpellier, professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier.
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Préface


À l'inverse des autres spécialités médicales, la médecine légale n'est ni basée sur l'étude d'un seul organe ni sur une partie spécifique du corps humain. Elle ne se résume ni à la maîtrise d'une pratique particulière ni à la seule nature du sujet sur lequel elle intervient. Et surtout, elle ne se résume pas simplement à la seule « autopsie ».

Le champ d'application de la médecine légale est beaucoup plus ample, témoin d'une évolution des sciences et de la société.

La médecine légale recouvre désormais un large champ disciplinaire qui va bien au-delà de la mission traditionnelle thanatologique, qui faisait autrefois du médecin légiste le « médecin des morts ». À cette mission souveraine, sont venues s'ajouter celles qui ont pour objet toutes les constatations médicales utiles à la justice, qu'elles concernent les victimes d'infractions ou les auteurs de ces infractions. Cette médecine, appelée aussi médecine légale du vivant ou médecine légale clinique, a pris une place prépondérante, représentant une part prépondérante de l'activité du médecin légiste, qui apporte à la justice des constatations médicales essentielles.

Ce développement de la sphère d'activité de la médecine légale est aussi le fruit de l'évolution des règles de droit, sous-tendues par les progrès techniques et scientifiques, permettant la communication entre deux mondes, deux manières de pensées, deux identités.

Mahon définissait à l'extrême début du xixe siècle, la médecine légale comme « l'art d'appliquer les connaissances et les préceptes de la médecine aux différentes questions de droit, pour les éclaircir ou les interpréter convenablement » de même que Louis Roche plus d'un siècle plus tard : « Plus qu'une technique, la médecine légale est une forme d'esprit qui consiste à couler une notion médicale dans le moule si variable des lois juridiques et sociales. »

Tout au long des xixe et xxe siècles, on observe un élargissement de cette définition. La médecine légale ne consiste pas seulement en l'application de connaissances médicales aux questions que pose la justice. Très progressivement, on observe une vision plus large qui fait de la médecine légale le lien entre le médical et le social, entre la médecine et la société.

Véritables ponts entre la médecine, le droit et la société, les qualités professionnelles d'un médecin légiste doivent être larges et recouvrir de nombreuses compétences comme l'objectivité, le sens des réalités, la réflexion et le bon sens, la prudence et l'humilité mais aussi l'impartialité. Il ne faut pas oublier d'y ajouter des connaissances juridiques.

La description précise des lésions et des blessures ainsi que la méthodologie ne sont guère familières au non-spécialiste qui, souvent, ne lui consacre pas suffisamment de temps, peut-être essentiellement car sa priorité est le soin.

Dans l'esprit de la société, le médecin légiste est surtout associé aux morts. C'est à lui que les enquêteurs font appel pour les premières constatations sur les lieux de découverte d'un cadavre, on appelle cela « la levée de corps ». Elle a pour but de fournir aux enquêteurs les éléments médicaux qui, joints aux constatations matérielles opérées sur les lieux, et au contexte, permettront au procureur de la République de prendre la décision des investigations à poursuivre, parmi lesquelles l'autopsie trouve sa place. C'est un temps, un acte capital. Il l'est d'autant plus que les causes de la mort ne sont pas toujours évidentes.

Cet examen n'est bien sûr utile que si le praticien possède les compétences requises, qui s'acquièrent par une formation spécialisée et un minimum d'expérience.

Le médecin légiste est très souvent sollicité pour la rédaction de certificats de coups et blessures et surtout la fixation d'une incapacité totale de travail au sens pénal qui apporte au magistrat une aide pour lui permettre de choisir la juridiction concernée par les faits.

Un autre domaine de compétence du médecin légiste est l'examen médical des personnes gardées à vue, afin de déterminer si l'état de santé de cette personne est médicalement compatible avec un placement dans les locaux de police ou de gendarmerie.

La mission d'expertise est également un des domaines du médecin légiste. Il est alors chargé d'évaluer les préjudices subis par la victime, permettant à celle-ci d'être reconnue et indemnisée.

La médecine légale est devenue une véritable interface entre la médecine et la justice, indispensable. Elle touche ainsi des préoccupations sociétales essentielles, comme la violence, la sécurité des personnes mais aussi les problèmes de responsabilité liés à l'activité médicale.

Indéniablement, la médecine légale a une authentique mission de service public. Considérée sous cet aspect, qui coexiste avec des missions universitaires d'enseignement et de recherche, et s'agissant par ailleurs d'une discipline médicale, elle trouve donc tout naturellement sa place au sein du service public hospitalier.

C'est suite à toutes ses considérations et à cet état des lieux de la médecine légale, que j'ai réalisé la réforme de la médecine légale en 2011, qui a permis une évolution favorable et rationnelle contribuant à une uniformisation et une harmonisation des pratiques sur le territoire national, de cette discipline.

Cette réforme a orchestré la mise en place de structures homogènes adaptées aux besoins judiciaires et économiques pour une médecine de qualité, pratiquée par des médecins dûment formés.

Ces structures admettent une organisation en trois niveaux, avec un niveau régional composé des structures hospitalières, un niveau départemental composé d'unités médico-judiciaires (UMJ) hospitalières dédiées à la seule médecine du vivant et un niveau local, véritable réseau de proximité, qui ne peuvent coexister qu'avec la collaboration des urgences hospitalières, des médecins libéraux et des associations de médecins locaux venant garantir le maillage territorial.

Cette réforme a également le mérite d'affirmer la médecine légale comme une discipline hospitalo-universitaire à part entière. Elle a permis une structuration et la formation, dans les instituts médico-légaux (IML) et unités médico-judiciaires désignées, d'équipes médicales et aussi soignantes renforcées, dédiées exclusivement à cette activité et financées par des crédits spécifiques. Elle a garanti une formation efficiente de ses futurs médecins.

Cela a renforcé l'idée que la médecine légale est pour une grande partie une médecine du vivant.

Il existe désormais une organisation, beaucoup plus performante, permettant une collaboration interdisciplinaire, avec d'autres spécialités souvent concernées par des problèmes de médecine légale, telle que la pédiatrie, la gynécologie-obstétrique, mais aussi la psychiatrie.

En résumé, il nous faut indéniablement féliciter le professeur Baccino et son équipe pour cet ouvrage complet, s'inscrivant dans la lignée de cette réforme.

Cet écrit est un travail de longue haleine, témoin de l'évolution de la médecine légale véritable médecine à...



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