E-Book, Französisch, Band 5, 416 Seiten
Reihe: Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible
Hamuo / SPIEGLER Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible : Tome 5
1. Auflage 2025
ISBN: 978-3-98961-004-0
Verlag: JNC Nina
Format: EPUB
Kopierschutz: 0 - No protection
E-Book, Französisch, Band 5, 416 Seiten
Reihe: Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible
ISBN: 978-3-98961-004-0
Verlag: JNC Nina
Format: EPUB
Kopierschutz: 0 - No protection
Allen et ses compagnons ont vaincu le roi-démon et mené Rohzenheim à la victoire ! Leurs nouvelles relations avec les elfes leur ouvrent de nouveaux horizons et, grâce à eux, ils obtiennent leur diplôme de l'Académie plus tôt que prévu. La troupe peut alors se rendre à Baukis pour accomplir leur nouvel objectif : conquérir un donjon de rang S. Sur la route vers le royaume, ils font une halte dans le village de Krena. Leur escale pour rendre visite à leurs proches se révèle riche en rebondissements. La famille Carnel retrouve en effet ses lettres de noblesse et récupère ses terres, mais les voilà prises d'assaut par le terrible dragon blanc ! Il est temps pour le jeune invocateur de soumettre la terrible créature qui les terrorise depuis trop longtemps. Les hardcore gamers réunis au complet parviendront-ils à atteindre la fameuse Tour de l'ordalie, le célèbre donjon que personne, pas même les plus grands héros, n'a réussi à terminer ?
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Chapitre 2 : L’audience
Allen, ses compagnons et une dizaine d’elfes – dont Luchidral et Fhilamel – montèrent dans une calèche de haute facture venue les conduire de leur hôtel jusqu’au château royal. Lorsqu’ils furent devant les portes de l’édifice, plusieurs membres du gouvernement vinrent les recevoir. On les conduisit vers une salle aussi fastueuse que leur moyen de transport. Dogora, ce roturier qui vivait encore dans un village paysan quelques années auparavant, ne parvenait pas à se détendre face à un tel traitement de faveur.
« J’me demande si j’ai bien fait de venir, moi. »
Dans Rohzenheim, il n’existait pas de monuments aussi extravagants que ce château. Même la structure qui abritait la reine des elfes s’était révélée un édifice simplement construit et reposant essentiellement sur le travail du bois, à l’instar de tous les bâtiments elfes qui privilégiaient l’harmonie avec la nature. Y avait-il seulement lieu de comparer ces deux architectures ?
« Arrête de te plaindre, on se sent bien ici, non ? De toute façon, du point de vue du roi, notre présence est négligeable, sauf celle de Sophie, du commandant en chef et de l’ancien. »
Allen ne semblait en rien gêné. Il prit en main l’un des fruits étalés devant lui et le croqua. Krena l’imita à grandes bouchées.
« Vous avez pourtant bien mangé à midi, non ? »
Cécile soupira : mais d’où pouvait venir la férocité de leur appétit ?
Après un temps, un bruit se fit entendre à la porte et un officiel doté d’une superbe tenue d’apparat entra dans la salle.
« Nous sommes profondément navrés de vous avoir fait attendre. Les préparatifs pour votre audience avec Sa Majesté sont terminés. Par ici, je vous prie.
— Ce n’est rien, mon bon monsieur. Nous apprécions la promptitude des procédures dans votre pays. »
Fhilamel se mit debout en vacillant. Rohzenheim et Ratash n’entretenaient pas de relations diplomatiques en bonne et due forme. Étant donné que la couronne de Ratash avait cette fois fait parvenir une invitation officielle par missive, on pouvait affirmer qu’une audience organisée en seulement dix jours représentait une procédure des plus rapides.
« Ah, je crains que de tels effets ne soient pas admis devant Sa Majesté… » reprocha avec embarras l’officiel après avoir vu le groupe d’Allen armé de la tête aux pieds. Dogora, notamment, était équipé du pavois qu’il venait juste d’acheter et de sa hache à deux mains.
Lorsqu’Allen avait remporté cette compétition à l’Académie, il avait rencontré celui qui n’était alors que prince héritier. À cette occasion, le port d’armes avait également été prohibé. Malgré cela, Allen et ses amis étaient parvenus à conserver jusque-là leur équipement en prenant des précautions avec leur environnement.
« Nos excuses. Nous ignorions que dans votre pays les deux parties devaient se séparer de leurs armes pour assister à une audience.
— E-Eh bien, ce n’est pas… »
D’après Sophie, Fhilamel était le seul diplomate de Rohzenheim. Il se chargeait habituellement d’échanger avec Giamut, ce pays proche avec lequel Rohzenheim se partageait l’océan ; mais, lorsque le vieil elfe participait aux congrès de l’Alliance, son éloquence en sidérait plus d’un.
La contrée des elfes avait une reine à la tête de l’État, mais le pouvoir politique était surtout entre les mains du Conseil des anciens. Cette institution qui émettait les lignes directrices de la politique de Rohzenheim se composait de douze anciens avec chacun son domaine de spécialité : l’agriculture, les infrastructures – qui comprenaient entre autres les routes ou les conduites d’eau – et l’économie.
Chacun d’eux s’assumait comme un expert dans son secteur ; tandis qu’une majorité d’entre eux assuraient la politique intérieure du pays, Fhilamel lui garantissait le maintien des relations diplomatiques, aussi exceptionnelles fussent-elles.
Bien sûr, Ratash s’était douté que Fhilamel ferait le déplacement jusque-là.
« Paix, Fhilamel, il n’y a pas lieu de se montrer si discourtois. Recevoir ses invités armes au poing n’est pas une marque d’impolitesse de la part de notre hôte. »
Sophie admonestait l’ancien seulement par la parole, car son regard était fixé sur l’officiel.
« Vous avez raison, Mlle Sophiaraun. Encore toutes mes excuses. »
Retenant son souffle, l’officiel observa l’échange entre les deux elfes, puis il pria les invités de patienter encore un peu avant de quitter la salle. Il refit irruption une demi-heure plus tard et demanda à tous d’abandonner leurs armes – les personnes présentes dans le hall de réception les imiteraient autant que possible. Allen jeta un œil à l’épaule de Sophie avant d’obtempérer. Elle transportait un petit écureuil momonga.
L’officiel était tellement accaparé à scruter l’équipement de chacun qu’il n’avait pas remarqué la présence de Rohzen. Leur guide amena les invités dans un couloir encadré par des murs au décorum pompeux : à leurs pieds, un tapis élégant semblait se déroulait à l’infini. Alors qu’Allen contemplait avec fascination cet univers dont il ne soupçonnait pas l’existence, la brusque apparition d’une porte le tira de sa rêverie. Des gardes y étaient disposés de part et d’autre.
Quand Allen et compagnie se furent suffisamment avancés, la porte s’ouvrit de l’intérieur : derrière se trouvait le hall de réception.
Le tapis d’un rouge cramoisi continuait de s’étendre au-delà des portes jusqu’au trône royal posé au fond du hall. De chaque côté se tenaient alignées des rangées de ministres et de nobles vêtus de faste qui chuchotaient entre eux en jetant un regard en biais aux nouveaux venus.
Sophie en tête de file, Luchidral à sa gauche et Fhilamel à sa droite, les elfes pénétrèrent dans le hall. Allen et les autres leur emboîtèrent le pas, suivis de dix elfes restants qui portaient différents bagages.
Allen avait repéré son ancien maître parmi la foule d’aristocrates. Il se tenait près des portes d’entrée, sûrement à cause de son statut moindre ou de son affiliation politique qui différait de celle du roi.
En parlant du monarque – qui avait pris ses fonctions seulement cette année –, il siégeait confortablement sur le trône au bout du chemin que traçait le tapis. En outre, plusieurs chevaliers qui faisaient office de gardes étaient postés autour du trône. Le plus proche du roi – certainement le capitaine – ne quittait pas les invités des yeux depuis leur première foulée dans le hall.
La reine consort siégeait elle aussi auprès de son mari. Près du couple se tenaient deux autres personnes – probablement, à leurs habits, des royaux.
La princesse qui souhaitait prendre Kiel à son service n’était pas présente.
Il arrivait que le roi ou les ministres tinssent une audience privée dans une salle plus modeste ou, comme dans le cas présent, dans ce grand hall avec une cérémonie en grande pompe.
Comme Ratash recevait cette fois l’élite de Rohzenheim, le château tout entier, et pas seulement le roi, était au courant de leur visite. Ce dernier avait certes organisé cette audience pour démontrer son autorité, mais peut-être était-ce tout simplement impossible de recevoir des hôtes d’un tel prestige dans la discrétion.
Sophie s’arrêta en plein milieu du hall. Elle détourna son regard du roi pour chercher parmi les ministres celui qui était le plus proche du monarque. L’homme en question, après un léger signe de tête, s’avança sur le tapis et déclara :
« Bienvenue à vous, nobles amis de Rohzenheim. Vous avez accompli un long trajet pour nous honorer de votre présence. Je suis le chancelier de ce royaume. Enchanté de vous rencontrer. »
Tandis qu’il parlait, le brouhaha qui parcourait l’assemblée des nobles s’était mué en silence. Tous les regards se braquèrent sur Sophie, Luchidral et Fhilamel.
« Votre Majesté, grands dignitaires de l’assemblée, c’est un plaisir de faire votre connaissance. »
Fhilamel s’était exprimé le premier.
« Permettez-moi de me présenter : je suis Fhilamel, de Rohzenheim. En premier lieu, j’aimerais, en tant que citoyen de mon pays, adresser mes plus sincères remerciements à votre monarque. Pendant les jours sombres que nous avons traversés, vous nous avez envoyé ces nobles héros qui sont venus au secours de notre patrie. »
L’ancien promena lentement son regard sur le groupe...