E-Book, Französisch, Band 6, 460 Seiten
Reihe: Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible
Hamuo / Spiegler Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible : Tome 6
1. Auflage 2025
ISBN: 978-3-98961-005-7
Verlag: JNC Nina
Format: EPUB
Kopierschutz: 0 - No protection
E-Book, Französisch, Band 6, 460 Seiten
Reihe: Hell Mode - Un joueur hardcore réincarné dans un autre monde devient invincible
ISBN: 978-3-98961-005-7
Verlag: JNC Nina
Format: EPUB
Kopierschutz: 0 - No protection
Un donjon impossible à conquérir, une équipe invincible, des compagnons soudés... L'heure est venue pour Allen et ses amis de s'attaquer à un donjon de rang?S. Dans cette épreuve qui les attend, Allen et ses amis découvrent qu'ils ne sont pas seuls?: le héros Helmios, l'amiral Grala et le prince Zô, tous accompagnés de leurs propres équipes, sont eux aussi de la partie. Au fur et à mesure de leur avancée, tout le monde apprend à se connaître, et rien de mieux pour cela que de célébrer le passage à l'âge adulte d'Allen et ses amis. Le jeune garçon a trouvé dans les trois chefs des alliés de poids. Tout en grimpant les étages et en montant de niveaux, ce sont des défis sans précédents que les membres de cette nouvelle troupe vont devoir relever. Mais ils sont tous plus que jamais déterminés à être les premiers à réussir cette conquête?! Que la bataille commence?!
Weitere Infos & Material
Chapitre 2 : Le gourou du démonisme
Allen avait demandé à Uhl d’effectuer quelques recherches en son nom et le garçon pouvait déjà constater le résultat : une fois que les bahrins eurent entouré la table, leurs armes au poing, un Zô furibond avança lentement vers la table des aventuriers. Cependant, l’invocateur ne s’était pas attendu à une telle fureur.
« Tiens, Votre Altesse Zô ! Vous venez vous joindre à nous ? »
Sans sourciller, Helmios accueillait le prince avec sa bienveillance coutumière.
« Helmios… Votre présence ici me confirme que tout cela n’est qu’une machination de Giamut.
— Plaît-il ? »
Allen comprit que le héros saisissait rapidement la situation.
« Ah, j’y suis peut-être pour quelque chose », intervint Allen.
Il aperçut Uhl, l’air piteux, qui se tenait en retrait derrière son prince.
« C’est donc toi qui essayais de grappiller des informations sur Al-Bahr dans notre dos ? T’as du cran pour un rat, je dois l’admettre », répliqua Zô, le visage serein.
Le prince lion admirait presque ce petit bout d’homme en train de siroter son jus de fruits.
« Si vous y voyez une messe basse, ce n’était pas mon intention. Je m’intéressais aux membres de cette fameuse Entente et il m’apparaissait que votre pays y jouait un rôle prédominant, je me trompe ? »
Dans le continent nommé « Galliat », au sud de Rohzenheim, plusieurs pays plus ou moins importants s’étaient unis politiquement et économiquement pour donner naissance à l’Entente.
« Je souhaitais vérifier un détail auprès d’Uhl, mais votre venue tombe très bien, Votre Altesse. Installez-vous, je vous en prie, il y a des places libres.
— Pardon ? »
L’expression de Zô se durcit davantage. Kiel, le plus craintif de la bande, paraissait terriblement inquiet. Visiblement, il brûlait de demander : « Ça va pas, la tête ? », mais ces mots se perdirent dans sa gorge.
« Ça par exemple, je ne savais pas que les lions craignaient les rats chez Al-Bahr. »
Helmios avertit l’invocateur du regard : le garçon allait trop loin.
« E-Eh bien, en voilà un comique. Très amusant. Tu dis vrai, cependant : j’ai bien soif après toute cette marche. Si cela ne vous dérange pas, ç-ça vous dit si on commande à boire ? »
Le prince était pris d’une telle colère qu’il avait du mal à articuler. Malgré tout, il se fabriqua un sourire maladroit afin de se donner un air détendu avant de prendre place sans hâte. L’un de ses subalternes voulut commander des boissons. Il se dirigea vers un employé du comptoir qui regardait les nouveaux arrivés d’un air curieux. L’homme-bête finit par revenir avec une pinte pour son prince.
« Alors, dis-moi : pourquoi en as-tu après mon pays ? demanda Zô en avalant d’une traite le contenu de sa pinte.
— Je vous l’ai dit à l’instant : votre Entente m’intéresse.
— Je vois. Si tu veux savoir dans quelle mesure mon pays s’investit dans le bon développement de cette union, pourquoi ne pas être allé trouver mes compatriotes pour leur poser tes questions ? Que veux-tu exactement ? »
Zô finit d’engloutir sa bière : il semblait avoir retrouvé son calme. Se rappelant qu’il avait une dette envers Allen, le prince comptait choisir ses prochains mots avec plus de soin. Cependant…
« Oh ? Vous acceptez donc de procéder à un petit échange d’informations ?
— Quoi ? Répète pour voir, freluquet ! »
L’élan de gratitude qu’avait éprouvé le prince-lion s’était de nouveau mué en colère. Allen le regardait avec décontraction alors que la fourrure du Bahérien se hérissait davantage au fur et à mesure que ses muscles se contractaient.
« Cela tombe sous le sens, pourtant. Vous souhaitez des renseignements, et moi aussi. C’est une bonne affaire que je vous propose ici. Croyiez-vous sincèrement que vous seriez le seul à en profiter ? Je vous rappelle que nous sommes en présence de la princesse de Rohzenheim et du héros Helmios.
— Je… Grr… »
Allen interrogea Sophie et Helmios du regard. Sophie jouissait d’un statut supérieur à celui de Zô, qui n’était même pas prince héritier, et le groupe du héros surclassait les compatriotes du prince en termes de puissance. D’un ton obséquieux, Helmios s’adressa à Zô :
« Je pense que cela ira comme ça, Allen… Votre Altesse, je n’ai pas encore demandé à notre jeune ami quel était l’objet de sa soif de connaissance, mais je pense que cette opportunité nous permettra à tous de trouver notre compte. Et si nous écoutions ce qu’il a à dire ?
— Notre compte, vraiment ?
— Assurément. Si cela vous sied, nous pouvons poursuivre la discussion. Et si vous jugez qu’elle n’est pas dans votre intérêt, libre à vous d’y mettre un terme. Vous êtes d’accord ? »
Helmios faisait tout pour convaincre son interlocuteur.
« Y mettre un terme, hein… Fort bien, si le héros du continent central me donne sa parole, je suppose que je peux vous donner une chance… Les gars, allez vous trouver un coin pour boire.
— Entendu. »
Les bahrins qui étaient autour de la table se dispersèrent.
« Très bien. Allen, je te laisse l’honneur.
—Merci, sieur Helmios. »
Allen appréciait le comportement atypique de Helmios. Il aborda avec Zô sans détour les derniers évènements : la découverte de l’orichalque, le vol de l’arme divine appartenant à la déesse du feu Freyja, et leur futur proche à tous. Tout en parlant, Allen garda un œil sur le dieu des esprits, qui scintillait faiblement, mais passait son temps à planter ses dents dans des fukamans, cet aliment phare de la gastronomie baukisienne. Il ne fit pas mine d’intervenir ou de stopper la discussion. Zô se troubla à de multiples reprises. Malgré tout, il écouta jusqu’au bout le récit de l’invocateur.
« Hmm, je comprends, maintenant. C’est un récit abracadabrant, mais cela expliquerait beaucoup de choses. Je suis encore surpris que tu acceptes de fournir de telles informations à mon peuple. »
Le continent central représentait ces jours derniers un ennemi potentiel pour Al-Bahr. Ils étaient certes alliés d’un point de vue militaire, mais c’était dans le seul objectif d’affronter l’armée du roi-démon. Derrière cette façade, le royaume des bêtes attendait son heure pour lancer l’assaut sur le continent central. Selon l’information que venait de transmettre Allen, le vol de cette arme divine pourrait signifier la perte de Giamut, qui combattait en première ligne les troupes ennemies.
« Pas de panique, on commence à mettre au point un système d’évolution de classe.
— D’évolution de classe, dis-tu ? »
Allen donna des explications : il annonça que le projet n’en était encore qu’à ses balbutiements, mais que le système qui serait implanté à l’avenir servirait à faire barrage aux assauts du roi-démon.
« En voilà, une information précieuse. Quel rapport avec ma patrie ? »
Zô ne voyait pas ce qui pouvait bien relier le vol de l’arme divine et le système d’évolution de classe à Al-Bahr.
« L’Entente, bien sûr, comme je vous l’ai dit plus tôt. Votre pays avait une main dans la “subjugation du démonisme” ?
— En effet. Ah, je vois, tu fais référence à Xia ? »
Grâce aux conversations qu’il avait eues avec Uhl ces derniers mois, Allen en avait appris davantage sur le royaume d’Al-Bahr, et notamment sur le prochain héritier du trône des bêtes. L’invocateur avait voulu connaître l’ordre de succession et les méthodes pour retirer au dénommé Beck sa légitimité à la Couronne.
Dans ce royaume, le trône revenait en principe au premier fils du roi précédent. Il n’était pas rare, cependant, que d’autres enfants brillants naquissent après l’aîné. Dans ce cas, on faisait subir à ces enfants – à partir du cadet – des épreuves. S’ils parvenaient à les surmonter, ils gagnaient un droit à la succession même s’ils n’étaient pas les aînés.
Pour sa part, on avait attribué à Zô l’épreuve suivante : être le premier à conquérir la Tour de l’ordalie. Toutefois, il n’était pas le seul de sa famille à avoir reçu une tâche. Sa benjamine, Xia, la princesse guerrière, une personnalité aussi douée humainement que martialement, avait elle aussi un test à relever pour entrer dans la succession.
...