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E-Book, Französisch, 1678 Seiten

Kant KANT: Oeuvres Majeures

Idéalisme transcendantal, critiques de la raison et du jugement, métaphysique des moeurs, Lumières, pédagogie, études et biographie
1. Auflage 2019
ISBN: 978-80-273-0257-4
Verlag: e-artnow
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Idéalisme transcendantal, critiques de la raison et du jugement, métaphysique des moeurs, Lumières, pédagogie, études et biographie

E-Book, Französisch, 1678 Seiten

ISBN: 978-80-273-0257-4
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Ce livre numérique comprend des oeuvres majeures de Kant. L'édition est méticuleusement éditée et formatée. Emmanuel Kant (1724-1804) est un philosophe allemand, fondateur de l'idéalisme transcendantal. Kant a exercé une influence considérable sur l'idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie et la philosophie postmoderne. Table des matières: Avertissement d'Em. Kant sur l'ensemble de ses leçons pendant le semestre d'hiver de 1765 à 1766 Consolation adressée à une mère au sujet de le mort de son fils Critique de la raison pratique Critique du jugement De la morale fataliste de Schulz De la superstition et de ses remèdes De l'essai de G. Hufeland sur le principe du droit naturel De l'illégitimité de la contrefaçon des livres D'un prétendu droit de mentir par humanité - Opuscules relatifs à la morale Doctrine du droit Doctrine de la vertu Essai sur les maladies de l'esprit Explication nouvelle des premiers principes de la connaissance métaphysique Fondements de la métaphysique des m?urs Histoire naturelle générale et théorie du ciel La Métaphysique des m?urs La Religion dans les limites de la simple raison Prolégomènes à toute métaphysique future Qu'est-ce que les Lumières ? Qu'est-ce que s'orienter dans la pensée ? Recherche sur la clarté des principes de la théologie naturelle et de la morale Rêves d'un homme qui voit des esprits, expliqués par les rêves de la métaphysique Sur Swedenborg Traité de pédagogie Études: Kant et sa philosophie, Victor Cousin Nouvelle réfutation de Kant, Saint-René Taillandier La Philosophie des mathématiques de Kant, Louis Couturat Biographie universelle ancienne et moderne Biographie: Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant, Thomas de Quince

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PRÉFACE.


J’ai choisi un sujet qui peut paraître, à première vue, de nature à rebuter bon nombre de lecteurs par ses difficultés propres, et aussi parce qu’il semble froisser leurs sentiments religieux. Découvrir les lois systématiques qui relient les mondes créés dans l’étendue de l’espace infini, et déduire de l’état primitif de la nature, par les seules lois de la Mécanique, la formation des corps célestes et l’origine de leurs mouvements : une telle entreprise semble dépasser de beaucoup les forces de la raison humaine.

D’autre part, la Religion menace de ses foudres l’audacieux qui oserait attribuer à l’action de la nature seule une œuvre où elle voit avec raison l’intervention immédiate de l’Être suprême, et elle craint de rencontrer dans la curiosité indiscrète d’une pareille tentative une apologie de l’athéisme.

Je vois clairement la force de ces objections et pourtant je ne me laisse pas décourager. Je sens toute la puissance des obstacles qui se dressent devant moi, et je ne me laisse pas abattre. Sur la foi d’une simple conjecture, j’ai entrepris un dangereux voyage, et déjà j’aperçois les avancées de terres nouvelles ! Ceux qui auront le courage de poursuivre cette entreprise les atteindront et auront la gloire d’y attacher leur nom.

Ce n’est qu’après avoir mis ma conscience en sûreté au point de vue religieux que j’ai dressé le plan de mon entreprise. Mon zèle a redoublé, quand j’ai vu, à chaque pas en avant, les nuages, qui semblaient cacher des monstruosités derrière leurs ténèbres, se dissiper et laisser apparaître la majesté de l’Être suprême, brillante d’une plus vive lumière. À présent que je sais que mon but n’a rien de répréhensible, je vais exposer en toute sincérité les objections que des esprits bien intentionnés, mais faibles, peuvent faire à mon travail ; et je suis prêt à les soumettre à la sévérité de l’Aréopage orthodoxe, avec la loyauté d’un esprit qui ne cherche que la vérité. L’avocat de la foi va d’abord faire entendre ses raisons.

Si le système du monde, dans son harmonie et sa beauté, n’est que l’œuvre de la matière abandonnée aux lois générales de son mouvement ; si la mécanique aveugle des forces naturelles suffit à faire sortir du chaos une œuvre aussi magistrale, et peut atteindre par elle-même à une telle perfection, la preuve de l’existence d’un Dieu créateur, que l’on déduit du spectacle des beautés de l’Univers, perd absolument sa force ; la nature est par elle-même suffisante ; l’intervention divine devient inutile ; Épicure revit au-milieu du Christianisme, et une philosophie impie met sous ses pieds la Foi, qui prétendait éclairer ses pas d’une vive lumière.

Quand même je reconnaîtrais quelque fondement à une telle objection, si grande est en moi la fermeté de ma croyance à l’infaillibilité des Vérités divines, que je tiendrais pour suffisamment réfuté par elles et que je rejetterais tout ce qui les contredit. Mais l’heureuse concordance que je trouve entre mon système et les principes de la Religion donne à ma conviction, en face de ces difficultés, une inébranlable tranquillité.

Je reconnais toute la valeur des preuves que l’on déduit des beautés et de l’ordre parfait de l’Univers, pour établir l’existence d’un Créateur souverainement sage. Quiconque ne se refuse pas, de parti pris, à toute conviction, doit se laisser toucher par des preuves aussi irréfutables. Mais je prétends que les apologistes de la Religion font un maladroit usage de ces preuves et éternisent ainsi la lutte avec les partisans du Naturalisme, en leur offrant sans nécessité un côté faible.

On a l’habitude de signaler et de faire ressortir dans la nature les harmonies, la beauté, les fins des choses et la parfaite adaptation des moyens à ces fins. Mais tandis que de ce côté on glorifie la nature, en même temps d’un autre, on s’efforce de l’amoindrir. Toute cette belle ordonnance, dit-on, lui est étrangère ; abandonnée à ses lois générales, elle n’enfanterait que le désordre. Les harmonies dénoncent l’intervention d’une main étrangère, qui a su soumettre à un plan sagement ordonné une matière dépourvue de toute régularité. À cela je réponds : Si les lois générales de l’action de la matière sont toutes une conséquence des desseins du Très-Haut, elles ne peuvent apparemment pas avoir d’autre destination que de tendre à accomplir par elles-mêmes le plan que la divine Sagesse s’est proposé. S’il en était autrement, ne serait-on pas tenté de croire que la matière et ses lois générales sont indépendantes, et que la puissance souverainement sage, qui a su en faire un si glorieux usage, était grande sans doute, mais point infinie ; puissante sans doute, mais pourtant insuffisante par elle seule ?

Le défenseur de la Religion craint encore qu’en expliquant ces mêmes harmonies par une tendance naturelle de la matière, on n’en vienne à démontrer l’indépendance de la nature vis-à-vis de la Providence divine. Il avoue sans détour que si l’on parvenait à découvrir à tout l’ordre de l’Univers des causes naturelles, capables de le faire sortir des seules propriétés générales et essentielles de la matière, il deviendrait inutile de recourir à un gouvernement supérieur. Le Naturalisme trouve son compte à ne pas combattre cette proposition. Il met en avant des exemples qui démontrent que les lois générales de la nature conduisent à des conséquences parfaitement belles, produisent des effets parfaitement ordonnés ; et il met ainsi la Foi en danger par des raisons, qui auraient pu être, dans les mains du croyant, des armes invincibles. Je vais en donner des exemples. On a maintes fois allégué, comme une des preuves les plus évidentes de la Providence qui veille sur les hommes, ce fait que, dans les zones torrides, c’est surtout à l’époque où le sol échauffé réclame une action rafraîchissante que les brises de mer soufflent et le refroidissent. Ainsi, dans l’île de la Jamaïque, sitôt que le Soleil est assez haut pour jeter sur le sol une chaleur insupportable, à peu près vers 9h du matin, il commence à s’élever de la mer un vent qui souffle de toutes parts vers la terre ; et sa force augmente en même temps que la hauteur du Soleil. À 1h de l’après-midi, où naturellement il fait le plus chaud, ce vent atteint sa plus grande force, puis il baisse peu à peu en même temps que le Soleil, si bien qu’au soir le calme règne comme au matin ; sans cette heureuse circonstance, l’île serait inhabitable. Le même bienfait est le partage de toutes les côtes des terres situées dans la zone torride. C’est à ces côtes que la brise est le plus nécessaire, car elles sont les parties les plus basses des régions sèches et, par suite, elles supportent la plus vive chaleur. Les portions élevées de ces terres, où n’arrive pas cette brise de mer, en ont un moindre besoin, puisque leur élévation même les place dans un air plus froid. Tout cela n’est-il pas admirable ? n’y a-t-il pas là un but évident, atteint par un moyen habilement ménagé ? Mais voici que le Naturalisme trouve les causes naturelles de ce phénomène dans les propriétés les plus générales de l’air, sans avoir besoin d’imaginer pour cela une intervention spéciale de la Providence. Il remarque avec raison que la brise de mer aurait les mêmes mouvements périodiques, quand même aucun homme n’habiterait ces îles, et que son existence est le résultat nécessaire des propriétés que l’air doit indispensablement posséder, indépendamment d’une fin spéciale, et simplement pour la croissance des plantes, à savoir son élasticité et sa pesanteur. La chaleur du Soleil rompt l’équilibre de l’air, en raréfiant celui qui se trouve au-dessus de la Terre, et force ainsi l’air plus froid de la mer à quitter sa place pour venir prendre celle du premier. De quelle utilité ne sont pas les vents sur la Terre, et quel emploi n’en fait pas l’esprit inventif de l’homme ! Pourtant il n’est pas besoin pour les produire de dispositions spéciales : il suffit des propriétés générales que l’air et la chaleur possèdent, indépendamment du but particulier dont on vient de parler.

Accordez-vous, dit ici l’esprit fort, que si l’on peut expliquer les harmonies naturelles, celles même dont l’utilité pour l’homme est la plus évidente, parles lois physiques les plus simples et les plus générales, il n’est plus besoin de recourir à l’intervention spéciale d’une souveraine sagesse ? Eh bien ! voyez ces preuves qui, de votre propre aveu, vous prennent en flagrant délit de contradiction. Toute la nature, et surtout la nature inorganisée, est pleine de semblables faits, qui forcent à reconnaître que la matière, se constituant elle-même par le mécanisme de ses propres forces, peut arriver à un ordre admirable dans ses effets et satisfait d’elle-même et sans contrainte aux règles de l’harmonie. Que le défenseur de la Religion essaye de nier cette aptitude des lois générales de la nature ; en dépit de sa bonne intention, il se met lui-même dans l’embarras et, par sa maladroite défense, il donne à l’incrédulité l’occasion de triompher.

Mais voyons comment ces raisons mêmes, qui semblent des moyens d’attaque terribles entre les mains de l’ennemi, peuvent bien plutôt devenir des armes puissantes pour le combattre. La matière, obéissant à ses lois générales, produit par des procédés naturels, ou, si l’on veut, par...



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