E-Book, Französisch, 288 Seiten
. Le cycle de l'oubli
1. Auflage 2025
ISBN: 978-2-322-65879-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
E-Book, Französisch, 288 Seiten
ISBN: 978-2-322-65879-4
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Les Annales Akashiques sont menacées d'être plongées dans l'oubli par Shadow... En tant que Gardienne, je dois l'en empêcher !
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1
Prise au piège de l'atmosphère oppressante de la salle de classe, j'essaie de comprendre les propos de mon professeur de sciences malgré ma confusion qui ne cesse de grandir. Mes pensées s'éparpillent et se perdent. Je suis prise par l’anxiété.
J’ai peur pour ma grand-mère, qui faiblit trop vite.
Peur qu’elle me laisse seule.
C'est elle qui a toujours veillé sur moi ; après le départ prématuré de mes parents dont je me souviens très peu…
C’est ma grand-mère qui m’a dit ce qu’ils étaient devenus et pourquoi ils n’étaient plus avec nous à la maison.
Elle est mon phare dans l'obscurité, ma force pour survivre.
La réalité d'un monde sans elle est impensable.
Et pourtant, je sais à quoi m’attendre car tout a été bouleversé, il y a à peine deux semaines.
La nouvelle nous est tombée dessus comme une guillotine : un cancer généralisé, invisible, mais bien là. Le choc a été dévastateur pour moi. Mes notes ont dégringolé mais je ne peux pas me permettre l'option de l'échec.
Chaque jour qui passe fait couler encore plus mes larmes et les prières se font de plus en plus désespérées. Mon souhait le plus cher est de rester à son chevet.
Cependant, ce matin, elle m'a poussé à aller à l'école, prétextant des contrôles importants.
Et juste au moment où je m'y attendais le moins, je perçois distinctement une voix d’homme me murmurer : « C'est fini. »
Avec un rire diabolique, comme si c’était une mauvaise blague à laquelle je crois.
Remarquant mon état soudainement défaillant, le professeur me suggère de prendre l'air.
Je prends alors la décision de rentrer, compte tenu de l'heure et du fait que ce cours arrive à son terme. Leur compréhension silencieuse m'accompagne… Si je dois m'effondrer, au temps que ce soit maintenant, quand il me reste une chance de me rattraper malgré tout.
Je ne me donne pas la peine d'attendre leur autorisation formelle pour quitter l'école. Je choisis de partir de moi-même, peu importe les conséquences futures. Après tout, qu'importe maintenant…
Bien décidée, je me précipite hors de l'école, mes pas résonnant dans les couloirs vides. La lumière du soleil m'éblouit au début, mais je la préfère de loin à l'obscurité de la salle de classe. Je presse le pas, cours à en perdre haleine, une horrible sensation de pressentiment tord mon estomac.
Enfin, j'atteins la vieille maison que nous avons toujours partagée. Je me précipite vers la chambre de ma grand-mère, mon cœur bat à tout rompre. Il n'y a pas de bruit.
Je pousse la porte de sa chambre, et les ombres semblent soupirer avec moi, attendant. Là, sous les draps défraichis, repose ma grand-mère. Je la touche, elle est toute froide, mais… son visage n'a jamais paru aussi paisible, aussi serein.
Elle avait l'air d'une reine majestueuse endormie. C’est la seule consolation que j'obtiens.
Perdue dans ma douleur et mes larmes, je ne remarque pas immédiatement l'enveloppe posée soigneusement sur sa table de chevet à côté d'une photo de mes parents.
Dessus, un petit mot inscrit à la plume : « Pour ma chérie ».
J'ouvre l'enveloppe d'une main tremblante, et en retire une lettre.
Elle commence ainsi : « Ma chérie, si tu lis ces lignes, cela signifie que je ne suis plus là. Je te demande de ne pas pleurer, car je suis maintenant dans un endroit où la douleur ne peut plus m'atteindre. N'oublie jamais que je t'aime de tout mon cœur et que je serai toujours à tes côtés, où… »
Une deuxième feuille se trouve sur le lit, elle n’a pas terminé d’écrire la première mais peut-être que celle-ci l’est ?
Je me mets à la lire, mes larmes tâchant l'encre, mais peu importe, mes yeux fixés sur l'écriture élégante et délicate de ma grand-mère.
« Ma chérie, ma Tyllia,
Si je t’écris ces mots aujourd’hui, c’est parce que tu atteins l'âge de dix-huit ans. Bon anniversaire, ma grande !
Je comprends que tu puisses te sentir désorientée et abandonnée, à la suite de ma disparition prématurée attribuée à un cancer… Mais sache que ce cancer était… fictif.
— Comment ça fictif ? je pense en continuant de lire la suite.
Je t'encourage à rester forte, car un avenir grandiose t'attend. Il a des choses importantes qu’il faut que tu saches…
Je suis consciente que je t'avais fait la promesse de célébrer dignement ton anniversaire et de te révéler en personne certaines vérités, mais le destin en a décidé autrement. Le mensonge concernant le cancer était nécessaire, et la raison de celui-ci est Shadow.
— Shadow ? Mais pourquoi… je pense tout à coup.
Je suis certaine que le nom de Shadow résonne en toi.
C'est l'incarnation du Mal dans l’autre monde, qui, selon le conte que je te lisais enfant, souhaite engloutir le monde dans l'obscurité totale.
Tu dois te demander quel est le lien avec tout ceci ? Tu es maintenant assez mature pour entendre la vérité.
Rappelle-toi du conte que je te racontais petite : l'histoire d’Akasha, la Gardienne des Annales Akashiques, chargée de protéger leurs secrets et leur accès contre les intentions maléfiques de Shadow.
— Mais qu’est-ce que tu veux dire grand-mère ? je pense tout haut.
La raison pour laquelle je te raconte tout cela, ma chérie, c'est parce que tu as un lien intime avec cette histoire.
Tu es Akasha.
Tu es la Gardienne des Annales Akashiques.
— Aka… non ! IMPOSSIBLE !
C'est pour cela que je te supplie de prendre mon médaillon en forme de Cube de Métatron, celui que je portais toujours, et de trouver quelqu'un de confiance qui pourra t'aider dans ta mission : éliminer Shadow.
Sois prudente, ne divulgue pas cette lettre à quelqu'un d’autre que tes alliés. Shadow pourrait être partout, prêt à te tendre une embuscade. Si j'ai été tuée, c'est parce que je suis la Gardienne du Secret ; s'il découvre qui tu es réellement, tu seras dans un danger encore plus grand.
Fais preuve de vigilance, Tyllia.
Le danger qui te guette est plus grand que tu ne l'imagines.
Sur ton chemin, j'ai placé des alliés précieux, comme Amara, une jeune fille de ton âge que tu aurais dû rencontrer à l'école. Un incident malheureux avec Shadow l'a blessée, mais rassure-toi, elle est forte et saura se remettre.
À présent, il est temps pour toi d’avancer.
N’oublie jamais que la vie demeure un mystère pour les humains. C'est pour cela que je t'avais interdit de jouer avec un pendule ou d'assister à une formation quelconque autre que la mienne.
Le pendule que tu possèdes à un pouvoir magique. Il peut ouvrir les portes des Annales Akashiques. S’il était mal utilisé, cela pourrait être dangereux. Amara te guidera dans la bonne utilisation de ce pouvoir.
En attendant, sois prudente !
N’oublie jamais qui est Shadow… ni ce qu’il désire (plonger le Monde dans l’Oubli le plus total).
Ta mission est importante, l’avenir des Annales Akashiques dépend de toi.
Ce n’est qu’un au revoir… Ma chérie, ne pleure pas. On se revoit très vite !
Je t’aime plus que tout dans l'univers…
Ta grand-mère,
Séraphina »
Je n’ai pas les mots. Je suis sous le choc.
Est-ce ma grand-mère qui a réellement écrit cela ?
Le voile de la réalité semble se déchirer autour de moi et pendant un instant, je me sens flottée, perdue entre la douleur poignante de mon chagrin et la stupeur que cette révélation m’inflige.
Je suis… Akasha ?
C'est un conte, une légende, pas ma réalité.
Pourtant, les mots de ma grand-mère, son écriture, tout est authentique.
La lettre tremble entre mes mains et je sens la peau de mes bras se hérisser, comme chargée d'électricité. Une sensation de froid amer commence à se répandre dans la pièce. Les ombres semblent se...




