Meyer | La consécration des femmes au ministère pastoral | E-Book | www.sack.de
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E-Book, Französisch, 128 Seiten

Meyer La consécration des femmes au ministère pastoral

Etude en ecclésiologie adventiste
1. Auflage 2025
ISBN: 978-2-322-62197-2
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

Etude en ecclésiologie adventiste

E-Book, Französisch, 128 Seiten

ISBN: 978-2-322-62197-2
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



L'Eglise adventiste du septième jour, qui s'est organisée dans la deuxième partie du XIXe siècle, a considéré que trois fonctions ecclésiales devraient être retenues pour la consécration: le diaconat, l'anciennat et le pastorat. Il a fallu bien plus de cent ans pour accepter que les femmes puissent être consacrée au diaconat et à l'anciennat. Depuis plus soixante ans, l'Eglise étudie la possibilité de consacrer les femmes au pastorat, mais le dossier n'a toujours pas abouti. Pour sortir de cette impasse, il est nécessaire de faire une relecture des textes bibliques et de considérer la finesse et la précision du vocabulaire utilisé par les auteurs du Nouveau Testament. Le mot pasteur n'est employé qu'une seule fois et il n'est pas assorti d'une consécration. Les anciens, confiés à Dieu, ont pour charge de paître le troupeau; ils en sont donc les pasteurs. Devant également (sur)veiller le troupeau ils en deviennent les épiscopes. Si un ancien est un pasteur, une ancienne est donc une pasteure. Pourquoi l'Eglise mondiale n'autorise-t-elle pas la consécration de la femme au pastorat alors qu'une femme consacrée à l'anciennat devient du même coup pasteure ? C'est ce que nous nous efforcerons de voir dans ce livre.

Roland Meyer est pasteur de l'Eglise adventiste. Docteur en théologie, il est professeur émérite de théologie systématique de la Faculté adventiste de théologie à Collonges-sous-Salève, France, dont il a été doyen de 2005 à 2015. Il a exercé son ministère en Suisse et en France. Ses recherches et ses publications s'articulent autour des questions anthropologiques, christologiques, sotériologiques et ecclésiologiques.

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Introduction
Il s’en est dit des choses sur les femmes, ou plutôt contre les femmes dans notre monde. Depuis que le mal a fait irruption en Eden, les hommes se déchaînent contre la femme, lui faisant porter tout ce qu’il n’est pas capable de supporter. Pourquoi un homme lève-t-il si facilement la main contre une femme ? De quel droit tant d’hommes maltraitent-ils leurs compagnes ? Serait-ce un aveu de faiblesse et une reconnaissance ouverte d’un profond malaise que de maltraiter celles qui constituent la moitié de l’humanité ? Croyant qu’il a des droits, l’homme en oublie ses devoirs. Qu’est-ce qui motive chez lui ce besoin de domination ? Les philosophes anciens, les politiques, les religions anciennes et modernes se sont ligués pour faire de l’homme le puissant et de la femme la faible. Pour faire de l’homme le dominant et de la femme la dominée. Mais où sont donc les textes qui justifient cette position dominatrice de l’homme sur la femme ? Platon, philosophe grec du IVe siècle av. J.-C. encourageait l’éducation de la femme car il considérait qu’elle pouvait partager les tâches masculines, mais disait-il « en toutes choses la femme est un être plus faible que l’homme ».4 Pour Xénophon, historien et philosophe grec du IVe siècle av. J.-C., l’homme et la femme sont complémentaires, mais la divinité a donné à la femme un corps moins résistant et l’a chargée des travaux de la maison.5 Pour Philon d’Alexandrie, philosophe juif hellénisé, qui vécut à la fin du Ier siècle av. J.-C. et au début du Ier siècle apr. J.-C., « Ce qui est à l’origine de la transgression et de l’iniquité, c’est (la nature) la plus imparfaite et mauvaise de la femme, mais, (à l’origine) de la pudeur et de tout bien, il y a l’homme, en tant que le meilleur et le plus parfait ».6 Quant à Sénèque, philosophe latin, contemporain de Jésus, il considère que les deux sexes sont égaux, mais l’un est né pour obéir et l’autre pour commander.7 Ce livre pourrait être rempli de citations de ce genre allant du début de la rédaction des textes jusqu’à notre époque contemporaine. Mais nous avons mieux à faire que de laisser la parole à ceux qui veulent que les femmes se taisent. L’ignorance scientifique a généré des concepts erronés dont les conséquences négatives se mesurent encore à l’heure actuelle malgré les progrès de la science : les femmes sont faibles et incapables de diriger. Elles ne sont bonnes qu’à être soumises, à faire des enfants et à les éduquer. Voilà qui est dit pour ceux qui aiment dominer. Nous restons bloqués sur des propos qui ont traversé les civilisations et qui ont eu pour but de mettre en avant la force de l’homme et de considérer que la place de la femme était de lui être soumise. Certains théologiens vont même jusqu’à essayer de montrer que le plan de Dieu, lors de la création de l’homme et de la femme, dont le récit est rapporté dans le livre de la Genèse aux chapitres 1 et 2, était d’établir une hiérarchie et de faire de l’homme le dominateur de la femme. Qu’en est-il au sein de l’Eglise adventiste ? L’Eglise adventiste du septième jour s’est organisée aux Etats-Unis il y a plus de 150 ans. Après l’étude des textes bibliques il a semblé bon aux administrateurs de l’époque d’intégrer dans l’organisation des Eglises locales des diacres et des anciens. Quant au pasteur, ses responsabilités pouvaient aussi bien s’exercer dans l’Eglise locale qu’à la surface de la terre. Mais en reprenant partiellement l’organisation de l’Eglise chrétienne naissante au Ier siècle et en adaptant certains textes à nos besoins administratifs, quelle place a-ton laissée aux femmes ? Toute décision mérite réflexion. Le drame dans l’histoire de l’humanité est que trop souvent les décisions sont prises sans toujours beaucoup d’objectivité et de partage d’opinions. C’est plutôt la radicalisation qui prédomine et donc le clivage entre la droite et la gauche, entre les conservateurs et les libéraux, entre les fondamentalistes et les progressistes. La religion semble être passée maître dans les extrêmes. Toute religion, y compris la nôtre, peut devenir nocive si elle n’intègre pas un minimum d’étude du fait religieux et ne l’étudie pas avec les outils adaptés à une telle démarche. Les religions sont généralement ancrées dans des fondements très anciens, vieux de plusieurs millénaires. Les textes fondateurs des religions utilisent le vocabulaire inscrit dans les cultures de l’époque sans imaginer les difficultés d’interprétation que cela pourrait/pourra poser aux lecteurs des siècles et des millénaires à venir. La lecture sexiste des textes bibliques est évidente dans une partie de notre Eglise et elle est défendue par des théologiens fondamentalistes. Le débat n’est pas simple, si l’on peut parler de débat. Je devrais plutôt dire que les arguments des deux camps ne sont pas fondés sur les mêmes raisonnements. Nous le verrons au cours de ce développement. Je dois préciser ici que deux livres, parus respectivement en 1998 et en 2000, ont considérablement relancé la question de la consécration de la femme au ministère pastoral. Le premier est écrit par des théologiens du Séminaire adventiste de l’Université Andrews, aux Etats-Unis, qui montrent par l’exégèse des textes bibliques que les auteurs de ces textes ne s’intéressent pas à cette question, mais qu’il n’y a aucun texte qui pourrait faire croire que la consécration des femmes au ministère pastoral est interdite par la Bible. Ce livre s’intitule Women in Ministry. Biblical & Historical Perspectives8 (Les Femmes dans le ministère. Perspectives bibliques et historiques). Le deuxième livre est la réponse au premier par des auteurs chargés de critiquer les propos tenus par les auteurs favorables à la consécration des femmes et de justifier leurs positions contre la consécration des femmes. Ce livre s’intitule Prove All Things: A Response to Women in Ministry9 (Prouvez toutes choses : Une réponse [au livre] Les Femmes dans le ministère). J’aurai l’occasion de revenir sur ces deux livres et leurs auteurs dans les pages qui suivent. Selon les dernières statistiques de 202310 le nombre de membres de l’Eglise adventiste dans le monde est de 22’234’406. Au cours de son histoire l’Eglise adventiste s’est développée de manière inégale. Dans certaines régions, la croissance numérique des membres est beaucoup plus forte que dans d’autres. Il suffit de considérer les dernières statistiques de 2023 pour s’en convaincre : Amérique du Nord 5.6 %, Europe 1.5 %, Asie 17 %, Amérique du Sud 28.3 %, Afrique 44.6 %, Australie 3 %. Cette photo nous indique que les premières régions du monde touchées par le message adventiste (Amérique du Nord, Europe et Australie) comptent maintenant 10 % des membres d’Eglise contre 90 % pour le reste du monde (Amérique du Sud, Afrique et Asie). Progressivement, et nous le verrons plus loin, les adventistes en session plénière de la Conférence générale ont modifié le règlement concernant le diaconat et l’anciennat et l’ont adapté en fonction de l’époque et des lieux géographiques. Les diaconesses ont progressivement été consacrées comme les diacres l’étaient depuis toujours et la liberté a été accordée aux Divisions qui le souhaitaient de consacrer les femmes à l’anciennat. Malgré les nombreuses demandes et démarches effectuées, la liberté de consacrer les femmes au ministère pastoral dans les Divisions qui le souhaiteraient n’a toujours pas été accordée. La raison principalement avancée est celle de l’unité. Malheureusement unité et uniformité sont parfois confondues. Il me semble que l’unité ne requiert pas l’uniformité. Dans le livre que vous avez sous les yeux, je présenterai en premier lieu la place des femmes dans l’Eglise adventiste et je montrerai que dès ses débuts l’Eglise a confié des responsabilités aux femmes et aux hommes. Néanmoins la consécration des femmes au ministère pastoral n’est toujours pas d’actualité. Je présenterai les principaux arguments des opposants avant de considérer les textes bibliques...



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