E-Book, Französisch, 158 Seiten
Müller Ce qui semble se produire
1. Auflage 2025
ISBN: 978-3-7693-3719-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
E-Book, Französisch, 158 Seiten
ISBN: 978-3-7693-3719-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark
Andreas est né à Ludwigsburg en 1979. Après quelques années de recherche spirituelle, il rencontre Tony Parsons en 2009. Andreas donne des conférences et des rencontres intensives depuis 2011 partout dans le monde.
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La réalité naturelle n’a rien de spécial.
Elle est ce qui semble se produire.
« Quand tu parles on dirait qu’il ne s’agit de rien de spécial. »
En effet, la réalité naturelle n’a rien de spécial. C’est ce qui semble se produire – et donc tout à fait ordinaire. Cependant, ce n’est pas ordinaire dans le sens où la personne le pense : ordinaire signifie familier et ennuyeux d’une certaine manière.
C’est précisément le familier et l’ordinaire auquel la personne veut échapper.
Pourtant, l’harmonie et la perfection sont tout à fait ordinaires.
« Mais d’où vient cette impression de spécial ? »
Ce dont on parle ici ne fait pas partie d’une expérience personnelle. C'est pourquoi cela semble "spécial". La personne pense devoir s'efforcer d'y parvenir. C'est pour cette raison qu’elle croit cela spécial.
« Y a-t-il une élévation artificielle ? »
Naturellement ! D’où ces représentations de sainteté. La personne vit dans l'espoir d'un but apparent. Et puisque cet objectif est un épanouissement personnel, il doit être spécial.
C’est pour cela que l’on vit et déploie tous ces efforts. De toute façon, la personne se vit comme quelque chose de spécial. « Je suis moi et rien d'autre » c’est déjà se prétendre spécial. « Je suis différent de tout le reste » est l'expérience d'être spécial.
D’où l’hypothèse que quelque chose d’autre de spécial doit répondre à la recherche. Vous voyez cette exagération dans toutes les traditions et religions et dans tout autre environnement. Il y a toujours une personne, une idée, un objectif – quelque chose à admirer, à porter ou à adorer.
« N'y a-t-il pas souvent un aspect mystique ? »
Absolument. L’incompréhensible et le surnaturel ont toujours fait partie de l’expérience personnelle. La religion et la spiritualité jouent un rôle dans toutes les sociétés.
Cependant, ce dont nous parlons ici n’a absolument rien de mystique.
Et pourtant on l'ignore, car c’est introuvable. Ça ne peut pas être vu, ni expérimenté.
Il n’y a pas quelque chose du tout.
« C'est assez mystérieux. »
Du point de vue de la personne, toute la vie semble mystérieuse. Des réponses sont recherchées, parfois trouvées, mais restent insatisfaisantes. Le sentiment d’être insatisfait ne peut être abandonné. La satisfaction peut être trouvée ailleurs alors ?
Les réponses viennent-elles de quelque chose de plus élevé ? Non.
Il n’y a rien de mystique ni rien de sacré. Tout est naturellement harmonieux et merveilleux à sa manière.
« Mais cela semble spécial. »
Ce n'est ni spécial, ni ennuyeux, ni familier. C'est la réalité naturelle.
— —
« Bonjour Andreas, une question... peut-être pourras-tu m'aider. »
T’aider ? Qu'est-ce qui te fait penser ça ?
« Tu es assis devant et tu donnes des réponses. Des conseils judicieux devraient être possibles... »
Oui, apparemment il semble que je suis assis devant. Mais tout ce que je vous donne, ce sont de réponses apparentes. Ce sont des mots vides qui n'aident personne. Ils ne sont qu’eux-mêmes. Il n’y a aucun conseil là dedans. Il n’y a même pas de réponses à trouver.
Je ne peux pas vous aider, car il n’y a personne qui sait, ni personne qui pourrait entendre.
« Je pense que tu ne veux pas m'aider. »
Aider un fantôme ? Comment cela devrait-il fonctionner ?
« Je veux juste savoir comment sortir de mes pensées. Je pense beaucoup. Tout serait plus facile si je ne faisais pas ça. Comment puis-je m'en sortir ? »
Qui est piégé dans les pensées ? Quelle conscience est distincte des pensées ? Qui ou quoi se sent conscient ou présent ? Qui comprend ?
Qui est témoin ? Y a-t-il quelqu'un ici ? Non. Celui qui veut fuir les pensées est lui-même un fantôme. Sortir de votre esprit n’est qu’une autre pensée.
Sortir de là d'abord. Et pour aller où ?
Dans le silence ? Tu n’y resteras pas longtemps et la réflexion recommencera. Où que tu penses te tourner, tu n’es pas satisfait. Où que tu penses t’être trouvé, tu restes insatisfait.
« D'accord, quelle est la solution alors ? »
Il n’y en a pas. Toute solution serait seulement un chemin à suivre. Un changement de lieu. Avec toi. Ce dilemme est insoluble. Ce qui est bien, c'est que ce dilemme n'existe pas.
Parce que celui qui pense être sur un chemin, celui qui semble perdu dans ses pensées est une illusion. Un fantôme qui souffre d’un apparent inaccomplissement et tente de le remplir d’une apparente illumination. Tout cela existe – mais seulement dans le cadre d’un rêve. Tout cela fait partie de cette apparente illusion, de cette expérience illusoire de présence.
« Mon Dieu, même l'illusion n'est qu’une apparence ? »
Parce qu'il n'y a pas d'illusion. C'est le message : « Il n'y a personne » signifie qu'il n'y a ni moi, ni illusion moi.
Il n'y a là aucune substance.
Il n’y a rien qui ait une existence séparée et distincte. Il n'y a rien non plus qui suit une voie, ou qui pourrait se sentir réel.
« Se trouver » est une illusion.
« Et si quelque chose pouvait être trouvé ? »
Rien n'est jamais trouvé. Il n’y a aucune essence qui puisse être trouvée ; ni à petite échelle, c'est-à-dire en toi, ni à grande échelle dans l'univers.
Tout est vide - vide d'existence. Vide de réalité. Vide de toute chose.
Est-ce que quelque chose doit disparaître ? Bien sûr que non.
Est-ce que quelque chose doit changer ? Non. Ce qui est, est déjà vide. Ce qui est, n’est pas une chose.
Être assis dans cette pièce, respirer, ressentir, les chaises, les pensées ne sont pas des choses, elles sont.
« Et que sont-elles alors ? »
Cela reste sans réponse. Personne ne sait si « s’asseoir dans une pièce » existe en fait. Qui pourrait le vérifier ? Quelle conscience pourrait le faire ? La seule chose qui puisse attester d’une existence est une illusion. Une illusion témoigne d'une existence illusoire. La totalité ne se connaît pas. Elle ne connaît même pas son existence. Pourquoi devrait-elle le faire ?! Elle est - et elle n’est pas.
— —
« Qu’est-ce qui nous rapproche de la liberté ? »
Rien.
« Quand je fais quelque chose, que je vais à la salle de sport, le corps développe ses muscles. Quand je fais ce dont je suis capable, je suis plus heureux. Sûrement que quelque chose comme ça fait du bien ? »
Cela ne fait rien en terme de recherche personnelle. Des idées, des ouvertures de cœur, de beaux sentiments – rien de tout cela n’apporte rien. Ils sont tout ce qui semble se produire, et en cela ils sont parfaits. Mais ils n'ajoutent rien. Ils n'ajoutent rien à votre compte de bonheur personnel. La personne apparente espère toujours une valeur ajoutée. Elle espère un plus et un autre plus dans le compte « Mon Bonheur ». Mais il n'y a personne et donc pas de bonheur personnel.
« Mais si, de temps en temps tout de même ».
La recherche du bonheur est un rêve, au pays de la-la, un monde de conte de fées dans lequel on lutte et est frustré de rechercher quelque chose qui n'arrive jamais - et qui n'est pas nécessaire.
« Il y a sûrement un vrai bonheur ! »
Pas comme une expérience personnelle. Cela peut être promis – mais jamais réalisé. Et ce n'est pas nécessaire. Tout l'est déjà. Tout est déjà lui-même.
« Eh bien, j'aimerais arriver à cette conclusion ! Par un éveil ou par la libération de l’illusion, peu importe comment tu veux l’appeler. »
Il n’y a personne qui puisse s’éveiller, ni personne qui devrait être libéré d’une illusion.
— —
« Dois-je venir à cette rencontre pour m’éveiller ? »
Non, tu n’es pas obligé de venir à cette rencontre et tu n’as pas non plus besoin de t’éveiller. Tu ne peux même pas t’éveiller.
« Mais il y a quelque chose ici, il y a un avantage à...