Rimski-Korsakov | Ma vie musicale | E-Book | www.sack.de
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E-Book, Französisch, Band 2/9, 132 Seiten

Reihe: mémoires et écrits de compositeurs

Rimski-Korsakov Ma vie musicale

l'autobiographie de Rimski-Korsakov
1. Auflage 2021
ISBN: 978-2-322-41459-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark

l'autobiographie de Rimski-Korsakov

E-Book, Französisch, Band 2/9, 132 Seiten

Reihe: mémoires et écrits de compositeurs

ISBN: 978-2-322-41459-8
Verlag: BoD - Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: 6 - ePub Watermark



RÉSUMÉ : "Ma vie musicale" de Nikolaï Rimski-Korsakov est une plongée fascinante dans la vie et l'oeuvre d'un compositeur emblématique du XIXe siècle. À travers cette autobiographie, Rimski-Korsakov nous invite à découvrir son parcours musical, ses influences et ses collaborations avec d'autres figures majeures de la musique russe, telles que Moussorgski et Borodine. Le livre explore les débuts modestes de Rimski-Korsakov, sa formation autodidacte, et comment il a su s'imposer comme un pilier du Groupe des Cinq, un cercle de compositeurs russes déterminés à créer une musique nationale distincte. L'auteur partage ses réflexions sur les défis de la composition, ses inspirations tirées du folklore russe, et ses expériences en tant que professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. En filigrane, on découvre également l'homme derrière le compositeur, ses doutes, ses triomphes, et son engagement passionné pour la musique. Cette autobiographie est non seulement une source précieuse pour les amateurs de musique classique, mais aussi une lecture captivante pour quiconque s'intéresse à l'histoire culturelle de la Russie. À travers un récit riche en détails et en anecdotes, Rimski-Korsakov offre une perspective unique sur une époque charnière de l'histoire musicale, faisant de cet ouvrage un témoignage indispensable pour comprendre l'évolution de la musique russe. L'AUTEUR : Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov est né le 18 mars 1844 à Tikhvine, en Russie. Issu d'une famille noble, il montre très tôt un intérêt pour la musique, bien que sa formation initiale se fasse dans la marine. C'est durant ses voyages en mer qu'il développe une passion pour la composition. À son retour, il s'intègre au Groupe des Cinq, un collectif de compositeurs russes parmi lesquels figurent Mili Balakirev et César Cui, qui partagent l'ambition de créer une musique russe authentique. Rimski-Korsakov est particulièrement reconnu pour sa maîtrise de l'orchestration, comme en témoigne son oeuvre "Shéhérazade", qui reste l'une de ses compositions les plus célèbres. En 1871, il est nommé professeur au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il influence de nombreux élèves, dont Igor Stravinsky. Malgré ses débuts autodidactes, il s'impose comme un pédagogue rigoureux, révisant même ses propres oeuvres pour en parfaire la technique. Rimski-Korsakov est également un fervent défenseur des idées progressistes, ce qui lui vaut des tensions avec les autorités tsaristes.

Nikolaï Rimski-Korsakov (Nikolai Rimsky-Korsakov) né le 6 mars 1844 (18 mars 1844 dans le calendrier grégorien) à Tikhvine et mort le 8 juin 1908 (21 juin 1908 dans le calendrier grégorien) à Lioubensk, fut avec Tchaïkovski l'un des plus grands compositeurs russes de la seconde moitié du xixe siècle. Il fit partie du « Groupe des Cinq » et fut professeur de musique, d'harmonie et d'orchestration au conservatoire de Saint-Pétersbourg. Il est particulièrement connu et apprécié pour son utilisation de thèmes extraits du folklore populaire ou des contes, ainsi que pour ses remarquables talents en orchestration, qui lui valent souvent le titre de « magicien de l'orchestre ». Il eut une influence importante sur la plupart des compositeurs russes, mais aussi étrangers, de la fin du xixe siècle au début du xxe siècle. Ses oeuvres les plus emblématiques sont Schéhérazade, Capriccio espagnol, La Grande Pâque russe, Le Coq d'or, La Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia et Le Vol du bourdon.
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CHAPITRE PREMIER


Balakirev et son groupe. César Cui, Moussorgsky, Borodine. Mon entrée dans ce groupe. (1861-1862)

BALAKIREV a produit sur moi une forte impression dès notre première rencontre. Excellent pianiste, jouant tout par coeur, il avait des pensées hardies et neuves et un talent de compositeur que je vénérais.

A notre première entrevue, on lui montra mon en «Ut min.»; il approuva après quelques remarques. On lui fit entendre mon nocturne et des fragments de symphonie. Il exigea que je me misse sans tarder à la composition de la symphonie. Je fus transporté de joie.

Je rencontrai chez lui Cui et Moussorgsky dont j'avais seulement entendu parler par Canillet.

Balakirev instrumentait alors pour Cui l'ouverture du . Avec quel enthousiasme j'assistais à ces débats sur l'instrumentation, la vocalisation, etc. On joua également à quatre mains l' en «» de Moussorgsky qui me plut. Je ne me souviens plus quel morceau de lui joua Balakirev; je crois que c'était le dernier entr'acte du . Puis, ce furent des conversations sur les questions musicales du jour. Je me suis trouvé plongé du coup dans un monde nouveau de vrais musiciens de talent dont j'avais jusqu'ici seulement entendu parler par des camarades dilettanti. L'impression était réellement très forte.

Chaque samedi soir des mois de novembre et décembre, je me rendais aux réceptions de Balakirev où venaient fréquemment Moussorgsky et Cui. C'est chez lui également que je fis connaissance de V. V. Stassov. Je me souviens qu'au cours d'un de ces soirs, Stassov nous lut des fragments de l'Odyssée en visant surtout l'instruction de ma personnalité.

Balakirev, seul ou à quatre mains avec Moussorgsky, jouait des symphonies de Schumann, des quators de Beethoven; Moussorgsky chantait des morceaux de notamment la scène de Farlaf et de la Naïna.

Autant que je m'en souviens, Balakirev composait alors un pour piano, dont il nous jouait des fragments. Il m'expliquait souvent la forme des compositions et leur instrumentation. C'était tout nouveau pour moi. Les goûts de son groupe allaient vers Glinka, Schumann et le dernier quator de Beethoven. Huit des symphonies de celui-ci n'étaient que médiocrement prisées par le groupe; Mendelssohn, sauf son ouverture du et le , était peu estimé. Mozart et Haydn étaient considérés comme vieillis et naïfs; Sébastien Bach passait pour pétrifié ou tout simplement pour une nature musicale morte, sans sentiment, produisant comme une machine. Hændel, par contre, était, à leurs yeux, une nature puissante. Chopin était comparé par Balakirev à une mondaine nerveuse. Le commencement de sa (en «si Bém. min.») l'enchantait, mais la suite ne valait rien à ses yeux; certaines de ses mazurkas plaisaient, mais la plupart de ses productions étaient seulement considérées comme de la fine dentelle. Berlioz, qu'on commençait à connaître, était très apprécié. Liszt était encore mal connu et déjà on le jugeait comme musicalement corrompu et parfois même caricatural. On parlait peu de Wagner.

L'attitude envers les compositeurs russes était la suivante: on estimait Dargomijsky pour la partie de la contenant des récitatifs; ses fantaisies orchestrales passaient seulement pour une originalité, tandis que les romances et étaient fort prisées. (Son opéra n'était pas encore écrit). En général, on lui refusait un talent exceptionnel et on le traitait avec une nuance d'ironie. Lvov était jugé nul; Rubinstein ne jouissait que d'une réputation de pianiste, sans talent ni goût comme compositeur. Sérov n'avait pas encore commencé à cette époque sa et l'on n'en parlait pas.

Je buvais avec avidité toutes ces opinions et, sans raisonnement ni contrôle, je me pénétrais des goûts de Balakirev, Cui et Moussorgsky. A vrai dire, beaucoup de ces opinions étaient des arrêts sans preuve, car le plus souvent, on ne jouait devant moi les oeuvres des autres qu'en fragments et je n'avais pu me faire un jugement sur l'ensemble; certaines me restaient même totalement inconnues. Néanmoins, j'adoptais de confiance et avec enthousiasme ces arrêts et j'en parlais avec une ferme conviction à mes anciens compagnons amateurs de musique.

Balakirev s'attacha fortement à moi, m'affirmant que je prenais dans son affection la place de Goussakovsky sur lequel on fondait de grands espoirs et qui voyageait à cette époque à l'étranger. Si Balakirev m'aimait comme un fils et un élève, j'étais, moi, tout épris de lui. A mes yeux, son talent dépassait toutes les limites du possible et chacune de ses paroles m'apparaissait comme la vérité absolue.

Je n'éprouvais certes pas le même sentiment pour Cui et Moussorgsky; mais mon admiration et mon attachement pour eux étaient très grands.

Sur le conseil de Balakirev, je me mis à la composition de la première partie de la symphonie en «», d'après les brouillons que je possédais. Le prélude et le développement des thèmes subissaient de sensibles corrections de la main de Balakirev, et je retravaillais le tout avec zèle.

Pendant les fêtes de Noël, je me rendis chez mes parents à Tikhvine et j'y achevai toute la première partie, qui fut ensuite approuvée par Balakirev presque sans correction. La première tentative pour instrumenter cette partie me fut difficile, et Balakirev instrumenta pour moi la première page du prélude; dès lors mon travail avança plus vite. Balakirev et les autres affirmèrent même que je montrais des dispositions pour l'instrumentation.

Durant l'hiver et le printemps de 1862, je composai le scherzo (sans trio) pour ma symphonie, ainsi que le finale qui plut particulièrement à Balakirev et à Cui. Je crois me souvenir que ce finale fut composé sous l'influence de l'Allegro symphonique de Cui qu'on jouait à ce moment chez Balakirev. J'avais composé le principal thème de ce finale en wagon, lorsqu'à la fin de mars, je revenais de Tikhvine à Saint-Pétersbourg avec mon oncle Pierre.

Je n'ai pu connaître et aimer réellement la musique qu'à Saint-Pétersbourg, où j'ai entendu de la musique, exécutée d'une façon convenable, même en écoutant des opéras comme . Mais ma vraie affection pour l'art n'a commencé qu'après l'audition de .

Le premier musicien et virtuose sérieux que j'aie connu était Canillet. Je lui suis profondément reconnaissant pour le développement de mon goût et la culture initiale de mes facultés de composition. Mais je lui reproche d'avoir peu soigné ma technique du piano, et négligé de me préparer aux études d'harmonie et de contrepoint. Les leçons d'harmonisation des chorals qu'il m'avait proposées avaient bientôt cessé; en effet, en corrigeant mes écrits, il ne m'enseignait pas les procédés élémentaires d'harmonisation, de sorte que, en résolvant mes problèmes à tâtons, je finis par m'en dégoûter. En travaillant chez Canillet, je ne connaissais même pas la dénomination des principaux accords, et pourtant je me piquais de composer des nocturnes, des variations, etc. C'est ainsi que, malgré mon goût grandissant pour la musique, j'étais à peine un dilettante lorsque je fis la connaissance du groupe de Balakirev.

C'est dans ces conditions, après des essais de dilettante par la technique, mais sérieux quant au style et au goût musical, qu'on m'incitait à la composition d'une symphonie. Balakirev, qui n'avait jamais fait aucune étude systématique de l'harmonie et du contrepoint, qu'il avait même totalement dédaignés, ne reconnaissait sans doute pas l'utilité d'une pareille occupation. Grâce à son talent naturel, son habileté de pianiste, le milieu musical dans une maison artiste où il avait dirigé un orchestre privé, il s'était du coup formé en véritable artiste praticien. Étonnant déchiffreur, incomparable improvisateur, doué d'un sentiment inné , il possédait la technique de la composition, partie don naturel, partie acquisition de l'expérience personnelle. Il avait, et la science du contrepoint, et celle de l'orchestration, et le sentiment de la forme, en un mot, tout ce qui est exigé du compositeur. Tout cela, il l'avait acquis par une énorme érudition musicale et une...



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