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E-Book, Französisch, 684 Seiten

Laurent Voyage de Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français: Les départements de l'est, du centre et du midi de la France

chronique des visites politiques de Napoléon III en province

E-Book, Französisch, 684 Seiten

ISBN: 978-2-322-46745-7
Verlag: Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: Wasserzeichen (»Systemvoraussetzungen)



Voyage de Sa Majesté Napoléon III, empereur des Français: Les départements de l'est, du centre et du midi de la France est une oeuvre écrite par François Laurent.

Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte, né le 20 avril 1808 à Paris et mort le 9 janvier 1873 à Chislehurst (Royaume-Uni), est un monarque et un homme d'État français. Il est à la fois l'unique président de la Deuxième République, le premier chef d'État français élu au suffrage universel masculin, le 10 décembre 1848, le premier président de la République française, et, après la proclamation de l'Empire le 2 décembre 1852, le dernier monarque du pays sous le nom de Napoléon III, empereur des Français.
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DEUXIÈME JOURNÉE.
DÉPART DE NANCY. — ROUTE DE NANCY A STRASBOURG.
Nancy, le 18 juillet. Nancy est l’ancienne capitale de la Lorraine. Elle fut assiégée en 1477 par Charles le Téméraire, qui y perdit la vie. La tradition rapporte qu’il fut tué dans les étangs de Saint-Jean, qui se trouvaient sous les murs de la ville. C’est sur ces étangs mêmes qu’a été élevée la gare du chemin de fer. Quels changements, quelles vicissitudes! Quelles réflexions fait naître dans l’esprit ce rapprochement entre la vieille et la nouvelle France! Il y a moins de quatre cents ans, la France était morcelée, divisée en provinces inconnues les unes aux autres, et qui ne se rapprochaient que pour se combattre. Elle épuisait ses forces les plus vives en luttes stériles, et chaque localité conserve la tradition d’un de ces combats où elle versa elle-même le sang de ses enfants. Aujourd’hui toutes les provinces, unies par des sentiments communs, protégées par les mêmes lois, ne forment plus qu’un corps; et voilà qu’un chemin de fer, ce suprême symbole de l’union des populations entre elles, vient d’établir sa gare sur ces marais mêmes où Charles le Téméraire trouva la mort. Ne semble-t-il pas que c’est l’instrument le plus énergique de la paix qui vient abolir jusqu’à la physionomie des lieux qui furent jadis le théâtre de nos guerres? Dans quelques instants, le Prince Impérial va partir de cette gare qui rappelle de tels souvenirs. Cette nuit, comme je vous le disais, a toute été donnée aux fêtes. Les premières lueurs du matin ont éclairé le retour des invités qui sortaient du bal de l’hôtel de ville. Les illuminations ne se sont éteintes qu’aux premiers rayons du soleil, et voici que déjà l’heure du départ va sonner. Dès six heures du matin, les tambours battent le rappel, et toutes les troupes sont massées sur la place Stanislas. Une pluie bienfaisante avait tempéré dans la nuit la chaleur brûlante de la veille. Les fenêtres des maisons sont couvertes de charmantes toilettes du matin, et la foule se presse dans les rues. A sept heures précises, Louis-Napoléon sort de l’hôtel de la préfecture et passe devant le front des troupes de la garnison rangées en bataille, et des pompiers qui ont fait le service d’honneur pendant le séjour de S. A. Impériale. Pendant cette courte revue, les cris de: Vive l’Empereur! retentissent et se mêlent à ceux de: Vive le Président! Vive Napoléon! Dans les rues que devait parcourir le Prince était accourue la population tout entière. S. A. Impériale, entourée d’un brillant cortége d’hommes d’État, de généraux et d’officiers supérieurs, se rend à la gare, au milieu d’acclamations qui ne cessent de retentir. A son entrée dans le salon de l’embarcadère provisoire, où éclatent les vives couleurs des tentures, des écussons, des drapeaux et des fleurs qui le décorent, la musique militaire mêle ses accents sonores aux cris de la population. Le train présidentiel est composé comme il l’était hier. Plusieurs étrangers de distinction y ont été admis. Nous avons remarqué entre autres M. le lieutenant général comte de Hirschfeld, gouverneur des provinces rhénanes prussiennes; son fils, son aide de c un colonel du 35e de ligne de Prusse, un capitaine du 36e , officiers d’ordonnance du général, et le baron Saulet, accompagné de plusieurs aides de camp. Au moment où le train quitte la gare, cent un coups de canon annoncent le départ de S. A. Impériale, et s’unissent aux volées, des cloches de toutes les églises. Le convoi est déjà loin, que l’on entend encore, à travers les sifflements de la locomotive, les cris de: Vive Napoléon! vive l’Empereur! qui s’élèvent du sein de la foule. On dévore l’espace, et tout le long du chemin de fer on aperçoit des masses de villageois dont l’affluence et l’enthousiasme sont tels, que plus d’une fois les barrières du chemin de fer ont été rompues. Heureusement aucun accident n’est venu troubler ces manifestations, qui expriment à un si haut degré les sentiments des populations. Je voudrais décrire les belles campagnes que l’on parcourt, mais le convoi vole, et c’est à peine si nous pouvons les entrevoir. Comme je vous l’ai dit hier, le chemin de fer et le canal de la Marne au Rhin se séparent près de Nancy pour passer, l’un, par les faubourgs Saint-Stanislas et Saint-Jean; l’autre, par le faubourg Saint-Georges, situé de l’autre côté de la ville. Ils se rejoignent à quelque distance de la ville, et traversent ensemble la Meurthe sur un ouvrage commun de dix-neuf mètres de largeur. Ce pont qui supporte à la fois un chemin de fer et un aqueduc, a sept arches de treize mètres d’ouverture chacune. Pour éviter que les vibrations occasionnées par le passage des convois ne se communiquent à la cuvette du canal, et n’y occasionnent à la longue des fissures et des pertes d’eau, on a ménagé, entre ses maçonneries et celles qui supportent le balast du chemin de fer, une raînure qui se prolonge dans toute l’étendue des constructions jusqu’au-dessus des piles. Jusqu’à Varangeville, le canal et le chemin de fer marchent parallèlement, pour se séparer à ce point et se retrouver plus tard. A Varange-ville, les populations avaient élevé un arc de triomphe de feuillages et de fleurs, surmonté de cette inscription: A Louis-Napoléon Bonaparte, sauveur de la France. Les acclamations de Varangeville s’éteignaient à peine, que nous apercevions les clochers élégants d’une belle église gothique, qui s’élève à Saint-Nicolas. Tout autour sont de nombreuses filatures et de vastes carrières de plâtre. Saint-Nicolas possède un asile pour lesaliénés, qui a une grande importance. Un peu plus loin, le canal et le chemin de fer se retrouvent et franchissent de nouveau la Meurthe sur un pont de cinq arches de quatorze mètres d’ouverture chacune; puis le chemin suit la vallée de la Meurthe jusqu’à Lunéville. Dans toutes les communes, des arcs de triomphe sont élevés et les populations accourent. C’est un enthousiasme général. Un arc de triomphe portant: La commune de Rosières à Louis-Napoléon, nous indique que nous sommes à la station de ce nom, renommée par son haras, fondé en 1703. A Blainville, l’empressement est le même, la voie est ornée de fleurs et de couronnes de chêne. On aperçoit un pont. construit dans le système américain, pour mettre en communication avec le chemin de fer les localités situées sur la rive gauche de la Meurthe. On approchait de Lunéville lorsqu’un orage violent a éclaté. Les longs roulements du tonnerre se confondent avec les volées des canons de l’artillerie, qui saluent l’approche du chef de l’État. La pluie tombe à flots et vient jeter le désordre dans les préparatifs qui avaient été faits pour la réception. Malgré ce contre-temps, le sous-préfet, le maire et tous les fonctionnaires étaient réunis le long de la voie. De jeunes personnes, vêtues de blanc, et qui devaient offrir au Prince Impérial des corbeilles de fleurs, avaient affronté avec courage les insultes de la tempête. Le temps était trop affreux pour que Louis-Napoléon pût mettre pied à terre et prolonger une situation pénible. Le convoi s’est à peine arrêté. A peine, à travers les flots d’une pluie battante, nous avons pu apercevoir au loin le beau château qui a appartenu au maréchal prince de Hohenlohe, et les clochers de l’église où l’illustre amie de Voltaire, la marquise du Châtelet, a son tombeau. On sait que c’est à Lunéville que fut signé, en 1801, le traité de paix de la France avec l’Autriche. On arrive à la station d’Avricourt, et la pluie ne cesse de tomber. M. Solard, sous-préfet de Phalsbourg, le maire et le conseil municipal d’Avricourt et une foule nombreuse attendaient le convoi Impérial, qui n’a pu s’arrêter que deux minutes. Pendant ce moment d’arrêt, le Prince s’entretient avec le sous-préfet et l’invite à prendre place dans le train. Des dames qui ont bravé le mauvais temps s’approchent du wagon Impérial et y jettent des fleurs. Le chemin de fer suit la vallée et traverse...


Laurent, François
François Laurent, né français le 8 juillet 1810 à Luxembourg, et décédé le 11 février 1887 à Gand, est un juriste, philosophe et historien du Droit belge.


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