Ndiaye | Des solutions pour un habitat durable, moderne et confortable  au Sénégal | E-Book | sack.de
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E-Book, Französisch, 220 Seiten

Ndiaye Des solutions pour un habitat durable, moderne et confortable au Sénégal

E-Book, Französisch, 220 Seiten

ISBN: 978-2-322-09720-3
Verlag: Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: Wasserzeichen (»Systemvoraussetzungen)



Le secteur de l'habitat au Sénégal souffre de l'absence d'une stratégie de développement claire, en adéquation avec notre souhait de développement économique. Cela se manifeste principalement par des décisions prises dans la précipitation, le plus souvent sous le diktat des impératifs de développement. On se retrouve avec des habitations souvent inadaptées à nos besoins et surtout coûteuses, le tout dans un univers juridique flou et un encadrement technique insuffisant. Face à cette anarchie et au besoin urgent de limiter, voire éradiquer les dégâts que nous payons déjà très lourdement avec les inondations dans les villes, les incendies et effondrements d'immeubles, les surconsommations des ressources énergétiques et naturelles, il s'agit dans cet ouvrage, de proposer une série de mesures simples et logiques qui nous permettraient d'aller vers un habitat durable, moderne et confortable.

M. Malick NDIAYE est titulaire d'un DUT en Génie Civil de l'Ecole Polytechnique du Sénégal, d'un diplôme d'Ingénieur-Maître en Génie Civil et Infrastructures (option Ingénierie Urbaine) de l'Université Joseph Fourier de Grenoble, d'un DESS en Ingénierie et Suivi de Projets Immobiliers de l'Université de Valenciennes et d'un Master 2 en Finance d'Entreprise de l'Université d'Evry Val d'Essonne. Il a travaillé dans le montage et la gestion de plusieurs projets de construction de logements, de bureaux, de commerces et d'infrastructures publiques avec de grandes entreprises au Sénégal et en France comme BOUYGUES IMMOBILIER, PRIAMS, AGETIP, SIPRES SA, TEYLIOM PROPERTIES.
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Pour une planification urbaine plus responsable
En 25 ans, la population sénégalaise est passée de 7 millions d’habitants à plus de 13 millions actuellement. Elle a presque doublé et cette explosion démographique ne semble pas avoir été anticipée par les pouvoirs publics. En 2013, la population de la Région de Dakar était estimée à près de 3 000 000 d’habitants, avec une densité de 5404 habitants au km2. Près du quart de la population totale (23%) vit sur une superficie représentant 0,3% du territoire sénégalais9. Cette centralité urbaine mal gérée de la capitale sénégalaise est la principale cause des problèmes que nous rencontrons, notamment dans la gestion foncière, la mobilité des personnes, la qualité de l’air, les nuisances sonores... Tous les urbanistes du monde semblent être d’accord sur le fait que dans les années à venir l’exode des populations vers les villes ira en s’accroissant. Dans le cas du Sénégal, il ne s’agit pas d’un exode vers les villes mais exclusivement vers une ville : Dakar. Pour une autre façon de concevoir nos villes Le rapport 2014 de l’ONU sur les perspectives de l'urbanisation nous apprend que 54% de la population mondiale vivrait dans les zones urbaines et que cette proportion devrait passer à 66% en 2050. Nous avons donc tout intérêt à chercher à tendre vers une meilleure régulation de l’espace urbain car « la gestion des zones urbaines est devenue l'un des défis de développement les plus importants du 21e siècle » 10. Si on regarde de près l’urbanisation de la ville de Dakar, on se rend compte qu’elle s’est faite avec un étalement urbain par la création de plusieurs lotissements composés de maisons individuelles et de petits immeubles de logements collectifs. Cet étalement urbain a été néfaste dans la gestion de la ville car il a favorisé l’explosion des coûts fonciers avec la systématisation de l’usage des véhicules personnels. Cette urbanisation mal maitrisée favorise l’utilisation croissante des moyens de transports mécanisés pour se déplacer car les distances parcourues deviennent de plus en plus longues. Le nombre de véhicules a ainsi explosé ces dernières années et tout est essentiellement concentré dans la capitale qui, en 2015 abritait près de 72,76% du parc automobile au Sénégal11, ce qui a eu pour conséquence de créer des problèmes de mobilité sans précédent, avec des embouteillages qui augmentent de façon conséquente la durée des trajets. Le coût de la mobilité devient ainsi un vrai problème dans le portefeuille des ménages et, plus généralement, dans la vie économique du pays. La pollution de l’air et les nuisances sonores dans la région de Dakar deviennent des sujets préoccupants pour la santé des populations. L’étalement urbain a aussi favorisé une consommation excessive des terres (une ressource non renouvelable) notamment dans des zones inondables avec les conséquences que nous connaissons lors de la saison des pluies. Ne devrions-nous pas chercher à aller vers des villes plus compactes, des villes de courtes distances, afin de limiter les impacts sociaux, économiques et environnementaux de l’étalement urbain ? Pour moi, la meilleure réponse à apporter aux problèmes que nous rencontrons se trouve dans une recomposition urbaine et architecturale de la ville existante, avec plus de verticalité comme dans les grandes métropoles du monde. Il s’agit de reconstruire une ville sur la ville au lieu d’essayer d’en créer de nouvelles. Il s’agit de trouver une densité urbaine optimale permettant d’éviter les conséquences de l’étalement urbain, comme la surconsommation énergétique pour le transport. La densité de la population et la consommation d'énergie liée au transport sont inversement corrélées. Nos politiques urbaines ont des impacts sur la facture énergétique liée au transport des ménages : « pour se rendre à son travail, faire ses courses et conduire ses enfants à l’école, un habitant de Los Angeles dépense chaque année six fois plus d’énergie qu’un Londonien ou un Parisien, qui vivent dans des villes à forte densité de population ».12 Cependant, la densité n’est pas le seul critère qui permet d’agir sur la consommation d’énergie liée au transport car à densité égale, on se rend compte que certaines villes n’ont pas forcément les mêmes niveaux de consommation. Pour une même densité, ces mêmes habitants de Los Angeles consomment trois fois plus d’énergie pour leurs déplacements que ceux d’Oslo13. La densité optimale est une condition indispensable pour atteindre de bas niveaux de consommation énergétique mais il y a d’autres critères sur lesquels il faudrait aussi agir, comme la mixité fonctionnelle et le développement de modes de transport doux. La recherche d’une mixité fonctionnelle dans les projets d’aménagement qui vise à intégrer les équipements publics, les commerces et l’activité économique au sein des zones résidentielles permet aussi de réduire les consommations d’énergie liées au transport. Le développement des modes de transports doux permet aussi de réduire l’utilisation systématique des véhicules. Cela nécessite l’intégration de voies réservées à ces modes de transport dans l’espace urbain et de favoriser le système de partage et de location de vélos, comme cela s’est développé dans les grandes métropoles. Pour y arriver, il s’agit donc de recréer une ville sur la ville en reconfigurant le paysage urbain pour que nos villes, tout en restant compactes, nous donnent aussi le sentiment d’être plus aérées. Des zones entières, essentiellement composées de maisons individuelles et de petits immeubles collectifs, devraient être repensées et reconfigurées avec des immeubles en hauteur garantissant une meilleure qualité de vie. Cela permettrait de dégager des assiettes foncières qui serviraient à créer de meilleurs aménagements extérieurs avec des voies et des trottoirs plus larges pour la redécouverte de la marche à pied. Il s’agira, dans un premier temps, de réfléchir à des plans d’urbanisation et d’aménagement intégrant toutes les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement d’une ville. Ensuite, il faudra, selon les règles du droit, exproprier tous les propriétaires impactés par ce plan d’aménagement. Les assiettes foncières dégagées devraient permettre : la réalisation de voies et trottoirs plus larges et de toutes les autres infrastructures qui, aujourd’hui, font défaut dans nos villes (des voies réservées aux transports publics, au covoiturage, des pistes cyclables…) un meilleur partage de la voie publique la création de nouvelles opportunités foncières pour les promoteurs immobiliers, suivant un cahier des charges qui les oblige à construire en hauteur. Quid des zones piétonnes ? Toutes les grandes villes du monde ont dans leur centre-ville des zones dédiées aux piétons avec des commerces, des restaurants, des animations… mais force est de constater que cela fait vraiment défaut au Sénégal, alors que l’on a besoin de redonner une place très importante à l’humain dans les villes. Je suis convaincu que les populations sont demandeuses de telles mesures et ont besoin d’un État qui les accompagne dans l’amélioration de leur cadre de vie. De la nature en ville Dans ce nouveau plan d’aménagement, la nature devrait avoir une place importante. Rappelons-nous qu’en 2050, nous serons 2 personnes sur 3 à vivre en ville, ce qui signifie qu’ au-delà même de créer de la végétation en ville, il faudra aller vers une agriculture urbaine, avec la création des fermes de villes. Des fermes urbaines ont été développées dans plusieurs villes comme Montréal et Laval (Les fermes de Lufa). Ces fermes urbaines produisent 190 tonnes de légumes sur deux serres de 7300 m2 situées sur le toit de deux bâtiments grâce à l’hydroponie qui est une nouvelle...


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