Weber | Hundert Jansenistische Biographien Band 3 | E-Book | sack.de
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E-Book, Deutsch, 728 Seiten

Weber Hundert Jansenistische Biographien Band 3

vorwiegend zum 18. Jahrhundert

E-Book, Deutsch, 728 Seiten

ISBN: 978-3-7568-5393-9
Verlag: Books on Demand
Format: EPUB
Kopierschutz: Wasserzeichen (»Systemvoraussetzungen)



Der dritte Band von HUNDERT JANSENISTISCHE BIOGRAPHIEN enthält die Kapitel :

V. Benediktiner, Dominikaner, Oratorianer und andere Ordenspriester
VI. Schriftsteller, Herausgeber, Journalisten und Historiker
VII. Der Hochadel
VIII. Reigen seliger Geister
sowie Kommentare zu den Texten 1-100, mehrfach zitierte und allgemeine Literatur, ein Abkürzungsverzeichnis und das Namensverzeichnis der behandelten Personen.
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57
NICOLAS MALEBRANCHE
PRÊTRE DE L'ORATOIRE
DICTIONNAIRE HISTORIQUE LITTERAIRE ET CRITIQUE, IV, 1758, PP. 303-306. MALEBRANCHE, (Nicolas) naquit à Paris le 6 Août 1638, de Nicolas Malebranche, Sécretaire du Roi, & de Catherine de Lauson. Il s’étoit toujours destiné à L’Etat ecclésiastique & il entra dans la Congrégation de l’Oratoire à Paris en 1660. Il s’appliqua d’abord à l’étude des Langues & de l’Histoire. Mais dans la suite étant tombe sur le Traité de l’Homme de Descartes, il fut frappé comme d’une lumière, qui en sortit toute nouvelle à ses yeux. Il entrevit une science dont il n’avoit point d’idée, & sentit qu’elle lui convenoit. Il lut ce livre avec un tel transport, qu’il lui en prenoit des battemens de cœur, qui l’obligeoient quelquefois d’interrompre sa lecture. L’invisible Vérité n’est pas accoûtumée à trouver tant de sensibilité parmi les hommes. Il devint si rapidement Philosophe, qu’au bout de six années de Cartésianisme, il avoit composé le livre de la Recherche de la Vérité, ouvrage immortel où il ne paroissoit pas avoir suivi Descartes, mais rencontré. Quelle sagacité pour demêler les erreurs des sens, de l’imagination, de l’esprit & du cœur, quelles touches, quand il peint les caractères différens de ceux qui s’égarent dans la recherche de la Vérité ! La diction a toute la dignité que les matières demandent, & toute la grace qu’elles peuvent souffrir. Ce n’est pas qu’il eût apporté aucun soin à cultiver les talens de l’imagination : au contraire, il s’est toujours fort attaché à les décrier ; mais il en avoit naturellement une fort noble & très vive, qui travailloit pour un ingrat malgré lui-même, & qui ornoit la raison en se cachant d’elle. En 1677 il donna, à la sollicitation de M. le Duc de Chevreuse, ses Conversations chrétiennes, où il introduit trois personnages. Le Dialogue en est bien entendu & les caractères finement observés. Il racontoit lui-même qu’il eut toutes les peines du monde à trouver un Approbateur, que tous ceux à qui cet ouvrage avoit été envoyé, ou ne l’entendoient pas, ou refusoient de donner leur approbation à des principes qui [304] leur paroissoient si nouveaux, quoiqu’ils ne fussent dans fonds que le Cartérianisme développé, & qu’enfin ce fut le célèbre Mezerai qui l’approuva comme un livre de Géométrie. On y traite des questions les plus sublimes la Religion. Son livre de la Nature & de la Grace, lui attira la juste Censure de M. Arnaud, dont cette matière étoit presque le Domaine. Le fond du systême dont il s’agissoit, est que l’ame humaine de J.C. est la cause occasionnelle de la distribution de la Grace, par le choix qu’elle fait de certaines personnes, pour demander à Dieu qu’il la leur envoye ; & que comme cette ame, toute parfaite qu’elle est, est finie, l’ordre de la Grace doit avoir ses défectuosités aussi-bien que celui de la Nature. Le grand Arnaud mit en poudre la Théologie du célèbre Philosophe, dans un excellent ouvrage qui a pour titre : Réflexions Philosophiques & Théologiques sur le nouveau Systême de la Nature & de la Grace. L’Auteur du livre de l’action de Dieu, &c. a marché sur les traces de cet illustre Docteur, & a réfuté les mêmes erreurs. La Cour de Rome se déclara pour M. Arnaud, par un Decret du saint Office, qui supprima tous les écrits du P. Malebranche sur la Grace ; c Philosophe publia en 1683, ses Méditations Chrétiennes & Métaphysiques. C’est un Dialogue entre le Verbe & lui. Il étoit persuadé que le Verbe étoit la raison universelle, que les esprits créés voyent tout dans cette substance incréée, même les idées des corps ; que le Verbe est donc la seule lumière qui nous éclaire & seul maitre qui nous instruit. Sur ce fondement il l’introduit parlant à lui comme à son disciple, & lui découvrant les plus sublimes vérités de la Méthaphysique, & de la Religion. Le Dialogue a une noblesse digne, autant qu’il est possible, d’un tel interlocuteur. L’Auteur a sçû y répandre un certain sombre auguste & majestueux, propre à tenir les sens & l’imagination dans le silence, & la raison dans l’attention & dans le respect. Son systême sur les idées par lequel il soutient que nous voyons tout en Dieu, lui attira plusieurs écrits de M. Arnaud. On peut penser avec quelle subtilité & quelle force on disputa de part & d’autre. A peine l’Europe eut-elle fourni encore deux pareils Athletes. Mais où prendre des Juges ? Pendant la chaleur de cette contestation parut le Traité de Morale du P. Malebranche. Il y tire tous nos devoirs des principes qui lui sont particuliers. On est surpris de se voir conduit par la seule Philosophie aux plus [305] rigoureuses obligations du Christianisme. Il rassembla ensuite toutes les matières contestées, ou plutôt tout son systême dans un nouvel ouvrage imprimé en 1688, qu’il intitula : Entretiens sur la Métaphysique & sur la Religion. Le Pere Lami, Bénédictin, voulut appuyer l’idée qu’il s’étoit faite de l’amour désintéressé qu’on doit avoir pour Dieu, de l’autorité du P Malebranche. Celui-ci trouva mauvais d’avoir été cité pour garant d’un sentiment qu’il n avoit point. Pour donner une déclaration publique de ce qu’il pensoit, il fit son Traité de l’Amour de Dieu, qui renferme tout ce qu’il pouvoit dire d’instructif sur ce sujet. Tandis que le P. Malebranche avoit mille contradictions à souffrir dans son pays, sa Philosophie pénétroit à la Chine. Un Missionnaire Jésuite écrivit à ceux de France, qu’ils n’envoyassent à la Chine que des gens qui sçussent les Mathématiques, & les ouvrages du P. Malebranche. M. l’Evêque de Rosalie le pressa fort d’écrire pour les Chinois. Il le fit en 1708 par un petit Dialogue intitulé : Entretien d’un Philosophe Chrétien, & d’un Philosophe Chinois sur la Nature de Dieu. Son dernier livre qui parut en 1715, a été les Réflexions sur la Prémotion Physique qu’il opposa à l’Action de Dieu sur la Créature ; ouvrage immortel du célèbre Boursier. Le P. Malebranche fut moins Théologien, que Philosophe, Géomètre & Physicien. Ces deux titres le firent recevoir Académicien Honoraire de l’Académie des Sciences en 1699. Quoique d’un tempéramment foible, il jouit d’une santé assez égale jusqu’en 1715. Il tomba cette année dans une défaillance universelle. Son mal s’accommoda à sa Philosophie ; le corps qu’il avoit tant méprisé, se réduisit presque à rien, & l’esprit accoûtumé à la supériorité, demeura sain & entier. Il fut toujours spectateur tranquille de sa longue mort, dont le dernier moment arriva le 13 Octobre I715. Le P. Malebranche avoit assez peu lû, & cependant beaucoup appris, parce qu’il méditoit assiduement. Aussi n’avoit-il que du mépris pour cette espèce de Philosophes, dont toute la science consiste à connoître ce que les autres ont pensé. Cette simplicité que les grands hommes osent presque seuls se permettre, & dont le contraste relève tout ce qu’ils ont de rare, étoit parfaite en lui. Ses délassemens étoient des divertissemens d’enfant. Il ne vouloit point qu’ils laissassent aucune trace dans son ame. Dès qu’ils étoient passés, il ne lui en restoit rien, que de ne s’être pas toujours appliqué. [306] Une piété éclairée, attentive & sévère, perfectionnoit des mœurs que la nature seule mettoit déjà, s’il étoit possible, en état n’en avoir pas beaucoup besoin. Sa conversation rouloit sur les mêmes matières que ses livres. Seulement pour ne pas effaroucher la plûpart des gens, il tâchoit de la rendre un peu moins morale ; mais il ne relâchoit rien du Philosophique. Il cachoit, autant qu’il pouvoit, sa supériorité, persuadé que ce n’est qu’avec un air humble & soumis que la Vérité peut se glisser chez les hommes. Il ne venoit presque point de sçavans à Paris, qui ne lui rendissent leurs...


Weber, Christoph
https://de.wikipedia.org/wiki/Christoph_Weber_(Historiker)


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